lundi 30 novembre 2020

Les Fleurs Bleues (3)

On continue avec les Les Fleurs Bleues qui ne porteront peut-être plus ce titre une fois fanées.



Mise en place de la composition (complète ?) début octobre. Échelle 1:2


Essais de gros matous d’après Franz Marc - il y a encore du boulot.




dimanche 29 novembre 2020

Les Fleurs Bleues (2)

Les Fleurs Bleues, huile sur carton que je vous avais proposée en juin dernier, portait un sous-titre : Étude pour la partie droite d’un tableau prochain.

Le tableau a débuté hier - ce n’est pas du français correct, je le sais, mais j’avais envie de le dire ainsi - quand j’ai pris un crayon de papier et enfin reproduit sur toile la mise en place décidée il y a un mois et demi. Je prévois de donner les premiers coups de pinceaux cette après-midi.
Oui, je prends mon temps entre chaque étape. La catastrophe du résultat final ne pourra pas être mise sur le dos de l’impatience et de la précipitation qui ne sont pas les moindres de mes défauts. Je mature, ressasse mes images et idées, jusqu’à me sentir prêt (ou aussi prêt que je peux l’être) à les affronter.

En attendant que le tableau ne s’achève, probablement pas avant 2021, s’il ne finit pas avant ça crevé à coups de poings par un jour de frustration, voici les croquis d’origine, tous extraits du carnet... de croquis.





samedi 28 novembre 2020

Vous avez demandé la Police ?

Je vous assure, Mr l’Agent, ce sont des échantillons que j’ai ramenés d’Amsterdam pour mon herbier...



Justement, j’envisageais un peu de chirurgie esthétique... donc, Mr l’Agent, pour que vous puissiez joindre l’utile à l’agréable... on peut casser cet os là et celui-ci... deux trois coups de matraque de chaque côté devraient suffire... et, après, une petite incision par ici et une autre, un peu plus longue, par là... la moitié du travail du chirurgien sera fait, je pourrai négocier une ristourne...



Toutes les forces de Police ne commettent pas de violences... ne pratiquons pas l’amalgame... ne faisons pas l’erreur de mettre tout le monde dans le même panier...
Tenez, l’IGPN, par exemple, ils ne passent jamais à tabac leurs suspects...

vendredi 27 novembre 2020

Nouvelle réunion...

...  nouveaux gribouillis... j’en profite pour faire des essais, pour réfléchir, expérimenter.




jeudi 26 novembre 2020

Natacha

Ça a quand même du bon ces autorisations dérogatoires de sortie que nous oblige à remplir le gouvernement. À force de compléter des autorisations pour Natacha et pour moi afin que nous puissions aller faire les courses ou un jogging ensemble, je suis devenu expert dans l’art d’imiter sa signature. Je peux désormais signer n’importe quel document à sa place, Natacha elle-même n’y verra que du feu... ça peut toujours servir.


***


Pour que notre Amour ne souffre pas du quotidien et du ramassis de banalités que ce dernier impose, j’ai trouvé la solution. Quand Natacha parle, je ne l’écoute pas.


***


Natacha est mon âme sœur. Est-ce que cela fait de nous un couple incestueux ?

mercredi 25 novembre 2020

Droits d’auteur...

(Genèse)
Dieu dit à l’écrivain : tu enfanteras de tes textes dans la douleur... mais ne rêve pas, ce n’est pas pour autant que tu auras droit de croquer dans la pomme.


***


En ces temps troublés, seuls les oiseaux de mauvaise augure peuvent espérer vivre de leur plume.



***


Pour ma part, j’ai renoncé aux droits d’auteur... En effet, l’essentiel de mes lecteurs sont des membres de ma famille : attendre d’hériter est (d’après mes calculs) fiscalement beaucoup plus avantageux...

mardi 24 novembre 2020

Page Blanche (le Retour)

Sale temps pour la littérature, je n’ai aucune idée pour le billet du jour...


Je n’ai, en effet, malgré d’intensives recherches à travers la Toile, rien trouvé à plagier, imiter ou copier aujourd’hui...


Je m’inquiète vraiment du manque d’inspiration des auteurs contemporains.

lundi 23 novembre 2020

Ne demandez pas d’explication...

... je n’en ai pas. Dialogues surréalistes volés à la foule. 


(Entendu à la FNAC de Dijon, avril 2014, une femme, la trentaine (?) et un vendeur)

- Bonjour, je voudrais Ruy Blas de Victor Hugo...
- Certainement, nous avons ça par ici...
- Oui mais je le voudrais en portugais, édition scolaire...


(Entendu dans la rue, Versailles, novembre 2020, deux ados)

- Pourquoi on dit « chou » pour quelque chose de mignon alors qu’un chou, c’est même pas beau ?
- À ce que je sache, utiliser le mot « chou » n’est pas interdit par la Convention de Genève...


(Entendu dans la rue, Dijon, décembre 2014, un garçon et sa sœur aînée)

LUI : Si on jouait à un jeu ?
ELLE : Ok
LUI : On dirait qu’on est des espionneurs...
ELLE (levant les yeux au ciel) : Pffff... mais non... on est des gens normal !



Je ne sais plus si je dois continuer à avoir les oreilles qui traînent... ou si je dois me les boucher.

dimanche 22 novembre 2020

Chewing-soap

Si l’objectif est de faire des bulles, alors un savon sera clairement plus efficace qu’un chewing-gum...



Si le but est de masquer la mauvaise haleine, nul doute : mâcher du savon fonctionnera bien mieux que mâcher un chewing-gum.



Quant au goût, l’arôme du savon n’est pas tellement plus délavé que celui d’un chewing-gum...



Il n’y a finalement qu’au sol que le chewing-gum présente un avantage réel par rapport au savon : nul n’a jamais glissé sur un chewing-gum abandonné sur le trottoir.

samedi 21 novembre 2020

01-36

Notre déesse de l’amour
Est aussi celle de la mort

Susciter son courroux
- l’abstinence est pour elle
le pire des affronts -
Condamne à
Une vie terrestre
Éternelle

Eros et Thanatos


vendredi 20 novembre 2020

Gribouillis

Bientôt minuit, je n’ai encore rien mis sur Archives pour demain 17h17, pour ce post-ci, celui que vous êtes en train de lire... pas le temps ni le courage de peaufiner quoi que ce soit. Pas plus envie de montrer mes projets en cours. Je n’aurai pas plus le temps demain de compléter ce blog... je vais perdre encore une journée à gagner ma vie. Certains diront que c’est notre lot à tous...

Remplissage donc aujourd’hui avec un gribouillis retrouvé par terre, dans le dépotoir de mon bureau, et réalisé il y a quelques jours pendant que j’étais au téléphone avec la banque. Je ferai mieux demain. Peut-être.


Vendredi 14 h 50. J’ai terminé bien plus tôt que prévu. Et j’ai même eu le temps de gribouiller pendant le cours de sixième de mon collègue auquel je devais assister. En presque direct donc :




jeudi 19 novembre 2020

Contes

Mon blaireau fait décidément un bien agréable pinceau se dit, considérant le ciel entoilé (au milieu duquel le soleil poudroyait) qu’il avait produit la veille, la Barbe Bleue.



Le printemps venu, Blanche-Neige fond. En larmes. Les Nains vont repartir au boulot.



Rumeur : la princesse au petit pois aurait en réalité été dérangée par la carotte qui se trouvait, dans la boîte de conserve, mélangée aux si rondes et douces graines.

mercredi 18 novembre 2020

01-35

Nous rejetons
La physique, la biologie
La chimie
Quantique, minérale ou organique
La mathématique

Seules nous importent
La magie, la mantique
La religion

Nous ne croyons
Qu’à ce que nous comprenons

Sans chapeau

lundi 16 novembre 2020

Verbicruciste

 J’ai commencé à construire une grille de mots croisés... je bloque un peu... la croix, la bannière...



dimanche 15 novembre 2020

02-05

Les cathédrales et abbatiales
Nous ont libérés
De nos peurs ancestrales

Ont ramené au rang
De bêtises et niaiseries
Nos antiques mythes et légendes

Nous n’avons plus peur
Désormais
Des démons, dragons, griffons
Gorgones et basilics

Maintenant que nous savons
Qu’ils ne crachent
Que de l’eau

Gargouilles

samedi 14 novembre 2020

Journal de confinement

C’est dommage cette fermeture des librairies... on ne va pas pouvoir acheter les journaux de confinement écrits au printemps dernier par des centaines d’auteurs (plus ou moins amateurs) qui ont cru bon de noircir du papier pour s’occuper pendant leur période d’enfermement.


D’un autre côté, vu que, pendant ce nouveau confinement, la plupart des gens continuent d’aller bosser, on n’aurait de toute façon pas eu le temps de les lire, ces journaux de confinement.


Quant à ceux qui s’étaient découverts une vocation d’écrivain en pondant leur journal de confinement, il va falloir qu’ils se trouvent vite un nouveau sujet. Les journaux de reconfinement ne vont en effet attirer personne : ce qu’on attend d’une suite, c’est de la surenchère... c’est mal parti...


Pour ma part, même si certains des billets les plus lus de ce blog furent écrits en mars avril derniers, je n’ai aucunement l’intention de repartir sur une série de posts sur le confinement... par simple manque d’inspiration.

vendredi 13 novembre 2020

Bataclan

Il y a cinq ans, le 13 novembre 2015, dans l’après-midi, j’ai passé un entretien d’embauche - entretien de la dernière chance : ma recherche d’emploi était au point mort - à la Délégation Générale de l’Armement. J’étais parfait pour le poste. Le candidat idéal. Je n’ai pas été engagé. Officiellement, le poste que je convoitais n’a même pas été créé alors que le budget qui lui était alloué était redistribué sur d’autres projets, considérés comme plus essentiels dans la lutte anti-terroriste...
Quelques semaines plus tard, je me résignai, cessai de chercher un emploi par la voie traditionnelle cv / lettre de motiv / entretien et acceptai l’idée de me focaliser sur le CAPES et de devenir professeur de mathématiques... Je suis moi aussi une victime des attentats du 13 novembre 2015. Et ma souffrance est quotidienne ou presque.

Pourtant, pour le 5ème anniversaire des attentats du Bataclan, aucun média ne m’a contacté, aucun journaliste n’est venu recueillir mon témoignage... comme d’habitude, on ignore ma peine, on minimise ma douleur : je n’ai pas droit de me plaindre.





Quelques heures ou jours après les attaques terroristes du Bataclan et des quartiers alentours, j’ai contacté tous les gens que je connaissais qui habitaient le quartier martyrisé ou étaient susceptibles d’y habiter. Je n’avais eu aucun contact avec la plupart d’entre eux depuis des années. Besoin tout de même de les savoir vivants et en bonne santé : je fus rassuré.
Je n’ai pas pris davantage de nouvelles de ces gens qui furent un jour des amis (ou au moins des copains) au cours des cinq années suivantes. Ils pourraient être morts depuis, que je n’en saurais rien.

jeudi 12 novembre 2020

01-34

Nos monarques sont absolus
Jouissent de tous les privilèges
N’ont guère de devoirs
Et aucun compte à rendre

Et quand la famine
Nous accable
Nous leur faisons l’honneur
Suprême
Du bûcher

En sacrifice aux dieux

De droit divin

mercredi 11 novembre 2020

Blaupunkt

Croquis réalisé quelques jours avant celui pour Retour à St-Malo. Huile (sur carton gris) réalisée le lendemain.

Et vous savez quoi ? Pour une fois, je ne suis pas mécontent du résultat.

Carnet de Croquis

Blaupunkt (20 x 20 cm)




mardi 10 novembre 2020

Retour à Saint-Malo

Je cherchais à refaire une petite huile dans le genre de Under the Volcano. Quelque chose de naïf. Avec une composition marquée par des lignes fortes qui traversent toute la peinture ou presque. J’étais dans le canapé, mon carnet de croquis à la main, à la recherche de l’inspiration. J’ai relevé la tête, vu la photo de Natacha au-dessus du téléviseur. Ok, on tente une nouvelle version de Natacha St Malo.
Pas totalement convaincu par le résultat final. Mais certains détails méritent peut-être d’être creusés.


Carnet de Croquis

Retour à Saint-Malo (20 x 20 cm)


lundi 9 novembre 2020

01-37

Nous avons piétiné
Chaque trottoir
De chacune de ses rues

Nous piétinons encore

La ville pourtant
Continue de s’élever
De se dresser
Toujours plus haut

Et de nous écraser

Goliath

dimanche 8 novembre 2020

Mistigri

Un petit gouâchis rapide du samedi soir. Préparatoire à une huile que j’ai en tête. Ou qui sera sans lendemain. On verra plus tard.

Mistigri (9 x 12 cm)

samedi 7 novembre 2020

Tentative de bricolage

Je suis coiffeur. Pour Homes. Sweet Home. Je suis aussi barbier. Et, en digne héritier d’Ambroise Paré, un peu chirurgien également.

Je rase les murs. Je coiffe les poteaux. Je pratique des saignées dans les cloisons. Je défrise murale.

Et quand mon ciseau aboie, je me dis que décidément, les chiens ne font pas d’échardes.

vendredi 6 novembre 2020

01-33

Chaque nouveau mot
Appris
Nous le répétons

Répétons

Encore et encore

En toutes occasions
Et circonstances

Pour désigner toute chose
Tout concept

Nous le vidons
De son sens

Onomatopées

jeudi 5 novembre 2020

Raté (retour)

Ce matin, dans mon casier, une pile de feuilles Canson. La prof d’Arts Plastiques (je m’étouffe...) me charge de rendre leurs devoirs aux élèves d’une classe de 3ème que nous avons en commun. Je ne résiste pas à l’envie, je regarde leurs œuvres...

Finalement, la petite huile que je vous ai présentée hier... c’est de la merde... mais c’est mieux que ce dont est capable un collégien... ou alors, les 3ème4 n’ont vraiment, mais alors vraiment fait aucun effort... ce qui serait assez peu étonnant de leur part.

Tout de même, leurs trucs étaient plus moches que mes brouillons...

Carnet de croquis

mercredi 4 novembre 2020

Raté

Je suis vexé.

Hier, j’ai évoqué un essai raté d’huile, digne d’un collégien voire moins, dont les restes m’avaient permis de faire Expérience CD#10... mais personne n’a demandé à voir cette tentative... puisque c’est comme ça, je vous la montre quand même... parce que, merde, quoi...


On va tout de même pas donner un titre à une telle merde (17 x 27 cm)


mardi 3 novembre 2020

Expérience CD#10

Retour à la série Expérience CD, quelques jours à peine après avoir dit que je ne voyais pas l’intérêt d’en faire de nouveau - c’est tout moi.

Ai tenté une petite peinture sur papier épais hier après-midi. Pas convaincu par le résultat - encore un truc de niveau collège voire moins... Utilisé le reste de peinture pour Expérience CD#10. La photo a été prise juste après la réalisation de la peinture. Depuis le carton a absorbé le médium (« l’huile » de la peinture), un petit halo gras s’est formé autour des couleurs.

Expérience CD #10 (14 x 18 cm)


lundi 2 novembre 2020

Terre Rouge, Terre Noire (7)

que moi.

soixante quinze ans après
le premier des poèmes
de ce recueil révélé
par une professeur de seconde
elle aussi s’en est allée
mon modeste hommage
à mon livre de chevet

j’ai longtemps rêvé
ce texte je l’ai fait
tourner en tous sens
dans ma tête des années
sans trouver la clef
je le livre ainsi
abandonné

aurais-je attendu
son centenaire
je n’aurais guère mieux fait
je ne suis pas de taille
comment lutter
avec un tel titre

La Mort viendra et elle aura tes yeux

dimanche 1 novembre 2020

Terre Rouge, Terre Noire (6)

recueil

Terre Rouge, Terre Noire

sang versé
vignes arbres rochers
silence de la femme aimée
sans réciprocité
choc du son
la parole qui jaillit

mer terre fruit
souvenirs nostalgie
d’une époque plus dure
d’une vie de contraintes
et de silences
lourds de sens
chaque son qui jaillit
chaque parole est un choc

silence de la mer
silence des campagnes
silence des montagnes
silence du foyer
silence de la femme aimée
sans réciprocité

silence de la mort
qui hante
silence de mort

la parole surgit
la parole jaillit
fleurs oliviers pluie
mais il était trop tard
sans se retourner
Pavese est parti

Quelqu’un qui voulait
Mais ne savait pas