Aujourd’hui, pour ouvrir le mois de décembre, j’avais prévu de commencer à publier une nouvelle intitulée Rendez-vous. Ce ne sera pas le cas. Je n’ai pas fini de l’écrire. Et ne l’achèverai pas. Même s’il ne reste que deux ou trois paragraphes à fignoler. Tant pis. C’est un rendez-vous manqué. Mon futur autobiographe ressortira dans quarante ans ce texte des cartons ou du nuage électronique et le trouvera bien mauvais - je le plains... parfois.
J’ai l’impression d’avoir perdu mon année à écrire
Albert Merle et
Rendez-vous. D’avoir passé un temps dingue sur deux textes que je n’aime pas, que je n’aimais pas (presque) depuis le début mais que je me suis forcé à écrire. Pour faire mes gammes. Me sortir de ma zone de confort. M’obliger à raconter une histoire. Et à la troisième personne du singulier. Sauf que je suis un écrivain - et un lecteur - qui s’intéresse peu à l’histoire racontée. Et que j’utilise le
Je (le
Je de majesté).
Si j’ai commencé ce blog, c’est (aussi) pour publier ce que je veux quand je veux. Quelle idée à la con, du coup, de m’imposer à moi-même des textes dont je n’ai pas envie. Merde à Rendez-vous. Merde aussi aux autres idées de nouvelles que je n’ai pas commencé à rédiger (Loto et La Voyante) et qui resteront à l’état de résumé de quelques lignes dans un carnet.
Je reprends les choses en main. Me redonne une ligne directrice.
Je vais donc :
1. Me faire couper les cheveux - pour le changement d’état d’esprit.
2. Finir la nouvelle que j’ai prévu en bonus du Recueil MLM 2020. Ceux qui ont été attentifs et ont de la mémoire savent de quel texte il s’agit.
5. Peu importe s’il n’y a pas de Recueil MLM 2021. Ne plus se forcer à écrire des textes si je n’ai pas d’idée qui me permette d’écrire comme je le souhaite.
Tout de même, il y a un passage dans Rendez-vous qui me plait (et que, par conséquent, je réutiliserai sous peu dans un autre texte) et que je vous livre (moyennant quelques coupes) pour que vous n’ayez pas de regrets (pourquoi en auriez-vous ?) :
Il n’avait que peu dormi. N’avait que somnolé. Avait compté les moutons et les brebis galeuses. N’avait récolté que des bêlements apeurés. Il était le loup dans la bergerie.