jeudi 31 octobre 2019

Piétonnisation

Quand sortira-t-on définitivement la voiture des centre-ville ?

Pour se protéger de ses nuisances... le bruit et l'odeur comme disait feu Jacques Chirac... et tout le reste, le danger de la circulation, les émanations toxiques...
C'est pourtant possible... les moyens existent...

Londres a choisi la méthode du péage - avec les Britons, tout est toujours question d'argent.
Anne Hidalgo, plus romantique, a copié la méthode vénitienne : interdire les voies sur berge. Avec certes un peu moins d'impact.

mercredi 30 octobre 2019

Suprématisme - Série I bis

Depuis le début de l'année, depuis que je me suis mis à l'huile, j'ai un peu négligé la gouache. À mon plus grand regret. J'aime beaucoup la gouache. Pour moi, la gouache et l'huile se complètent parfaitement, il n'y a pas de raison d'en privilégier une plutôt que l'autre. J'ai donc décidé de m'y remettre un peu plus... et j'ai repris les choses là où je les avais commencées... c'est-à-dire par mes abstractions géométriques.
J'ai complété la série Suprématisme I  qui comptaient 12 numéros par une série I bis qui est en quelque sorte son négatif. Cette série bis compte 4 numéros pour atteindre au total (I et I bis compris) 16 numéros, soit un carré parfait - comme la série II qui compte 8 numéros et une neuvième gouache pour compléter (non, je n'ai pas encore publié ici cette neuvième gouache).

I bis - 01
(24 x 32 cm)


I bis - 04
(24 x 32 cm)

Je réfléchis désormais à compléter mes séries III et IV par deux gouaches chacune pour atteindre là encore un carré parfait : 4 numéros.

mardi 29 octobre 2019

Tourisme de masse

J'ai décidé d'être créateur de tendances, d'être influenceur - je ne suis pas sûr de ce que ces termes signifient exactement, peu m'importe ceci dit - d'inventer, d'inaugurer les comportements que tout le monde bientôt copiera et adoptera, d'être un pionnier.

Ainsi, la théorie de l'effondrement m'a donné l'idée d'un nouveau type de tourisme : le tourisme de tragédies. Avec la prochaine multiplication des guerres, famines, épidémies et autres catastrophes naturelles, nous ne manquerons pas de lieux où se réjouir du malheur des autres (puisqu'il semble que se soit le seul plaisir qui nous soit encore accordé)... il y a là un formidable créneau à exploiter. Nous visiterons les ruines encore chaudes, encore tremblantes, et les restes de civilisations tout juste disparues - en quelque sorte antiquités datant de la veille se mêlant aux antiquités vieilles de plusieurs siècles. Nous nous enivrerons du haut des éboulis ou de la profondeur des cratères... Du jamais-vu ! Du grandiose !

Bien sûr, un tel tourisme ne va pas sans danger. À réserver aux amateurs de sensations fortes... il faut être prêt à prendre tous les risques, à braver les interdits, à dépasser ses peurs et à mettre sa vie en péril...
Pour ma part, j'ai déjà mis en pratique ce tourisme de catastrophe. Pas plus tard que la semaine dernière, malgré les risques de crues imprévisibles, je me suis rendu dans une ville perpétuellement victime d'inondations : Venise.

lundi 28 octobre 2019

Commun Transport

J'ai adoré le vaporetto jusqu'au moment où, considérant la mine peu réjouie, fatiguée, des autochtones vénitiens rentrant du boulot ou s'y rendant par le vaporetto, j'ai compris que ce n'était qu'un bus sur l'eau.
J'ai détesté le bus jusqu'au moment où, considérant les visages enthousiastes, excités, des touristes pointant du doigt les monuments visibles depuis les fenêtres du bus, j'ai compris que c'était un vaporetto sur macadam.

dimanche 27 octobre 2019

01-21

Nous fendons les flots

Toutes voiles dehors
Nous filons à vive allure

Nous fuyons

Nous tentons d'échapper
Au vent

Noeuds

samedi 26 octobre 2019

01-20

Dans la nuit noire
Nous inventons
Un soleil immense
Pour expliquer
L'ombre gigantesque
Projetée
Sur tout le territoire

Métaphysique

vendredi 25 octobre 2019

Gros cailloux

Environs de Carnac
Carnet de voyages

Îlot de Filfla depuis Blue Grotto - Malte
Carnet de voyages

jeudi 24 octobre 2019

Fouras (2)

Deux inachevés (averses ce matin de juillet 2018, à 6h30 / 7h - en vacances, je me lève tôt)

Carnet de voyage

Carnet de voyage

Ces restes de pêcherie sur pilotis (deuxième croquis) sont également le sujet de plusieurs photos de Natacha (galerie The Dock of the Bay).

mercredi 23 octobre 2019

Intérieurs

Appartement à Dijon
Carnet de voyage

Rue de la Vialoube
Carnet de croquis

Vialoube de la Reine
(16 x 24 cm)

mardi 22 octobre 2019

Malte

Les trois Cités depuis La Valette
Carnet de voyages

La Valette depuis les Trois Cités
Carnet de voyages

lundi 21 octobre 2019

Séville

En voyage. J'espère ramener quelques croquis ou dessins des canaux et palais vénitiens. En attendant, semaine sans texte autre que de présentation.

Séville - depuis la chambre d'hôtel
Carnet de voyages

dimanche 20 octobre 2019

02-04



Nulle forteresse n'est imprenable

Armés de notre seule
Patience

Nous les avons vu tomber
En à peine
Quelques centaines
D'années
Les remparts de Châlucet

Poliorcétique



Photo : Natacha Ferrer



samedi 19 octobre 2019

Zygote pas trop

Et si nos statistiques sur les naissances multiples chez l'humain étaient totalement fausses ?

En effet, s'il est très facile de reconnaître des jumeaux ou des triplés quand on les voit ensemble, il est beaucoup moins aisé de reconnaître un jumeau quand il se promène seul... si ça se trouve, nous croisons tous les jours beaucoup de jumeaux... par dizaines, centaines, milliers... sans même nous en rendre compte.

(billet rédigé en collaboration avec Natacha)

vendredi 18 octobre 2019

Nobel

J'ai attendu huit jours pour réagir posément, sans précipitation, surtout pas à chaud, à l'attribution du prix Nobel de Littérature 2019.
Voici ce que j'en pense : je ne le connais pas et n'ai jamais rien lu issu de sa plume...



C'est la plaisanterie que j'avais prévue (depuis un petit moment déjà) pour aujourd'hui. Pas très spirituelle, pas très recherchée mais efficace tout de même (à mon humble avis).
Sauf que le lauréat 2019 est Peter Handke, que j'admire et que je considère même être un modèle et une inspiration - la plaisanterie tombe donc à l'eau... j'aurais pu la reporter, ma plaisanterie, sur la lauréate 2018, également révélée jeudi 10 octobre dernier, une Polonaise dont je ne sais rien, mais j'aurais eu l'impression d'avoir un an de retard.


Si l'Académie Nobel elle-même s'amuse à me saboter mes maigres et infantiles traits d'esprit, que me reste-t-il à écrire et publier ? Si on me retire mes pauvres blagues avant même que je ne les raconte, je ne risque pas de le remporter de sitôt, le prix Nobel de Littérature...

jeudi 17 octobre 2019

Un jour en France

Aux fenêtres de Versailles, j'ai aperçu quelques drapeaux des manifestations anti-PMA, drapeaux verts affichant le slogan "Liberté Égalité Paternité"...

Je ne suis pas choqué, loin de là, par les détournements réguliers à but publicitaire, humoristique, politique ou autre, de la devise de la République mais je trouve tout de même symptomatique que ce soit quasi systématiquement la valeur de Fraternité qui soit l'objet desdits détournements... comme si elle était de moindre importance que les valeurs de Liberté et d'Égalité.
N'est-elle pas au contraire la plus importante des trois ? celle sans laquelle les deux autres perdent leur sens et leur force ?

mardi 15 octobre 2019

Bacon & Eggs (4)

Choc et stupeur à la fin de l'exposition "Bacon en toutes lettres" (qui, ceci dit, en passant, ne m'a pas entièrement convaincu) : j'ai un point commun avec le peintre.
Il ne s'agit ni du talent (un seul de nous en fut pourvu) ni de la sexualité (un seul de nous a assumé son homosexualité) ni de la notoriété (un seul de nous a réussi à réunir une (certes très petite) communauté autour d'un blog)...
Non, j'ai pu constater grâce à une photo et à une petite maquette de l'atelier de Francis (je peux bien m'accorder cette familiarité maintenant que nous avons un point commun) que nous avions la même vision du rangement, du classement et de l'organisation d'un espace de travail. La preuve en images.

lundi 14 octobre 2019

Bacon & Eggs (3)

Les amis de Francis Bacon le surnommaient Bacon & Eggs - c'est du moins ce que rapporte Pierre Assouline sur son blog, La République des Livres. Une démythification bienvenue. Les artistes ne doivent pas être traités avec trop de révérence, ce seraient les condamner : un artiste, pour continuer à avancer, doit conserver coûte que coûte un esprit de conquête, ressentir constamment le besoin de prouver - il ne faut pas le ménager.
Moi-même, je commence à prendre la grosse tête au fur et à mesure que ce blog drague un lectorat de plus en plus important (j'en suis à 5 ou 6 visiteurs réguliers, tout de même !). Je propose, pour m'aider à me maintenir dans un état créatif et productif, que mes proches désormais me surnomment Maurice Krispies.

dimanche 13 octobre 2019

Bacon & Eggs (2)

Pot pourri de citations de visiteurs de l'exposition Bacon en toutes lettres (actuellement au centre Pompidou).

Une jeune fille (devant un autoportrait) : on dirait une pizza.
Sa grand-mère (je suppose) : une pizza à quoi ?
La jeune fille : là, du chorizo et là tu vois du fromage italien là...
La grand-mère (je suppose) : de la mozzarella ?
(je les laisse ici détailler les ingrédients Dom'Dom'Dominos)


Un guide (à propos de Bacon) : il avait vraiment une fascination pour les colonnes vertébrales.
(un fétichisme certes peu commun)

Une visiteuse (se détournant d'un triptyque) : on est vraiment chez les Nazis là
(un beau point Godwin, venu de nulle part)

Une autre visiteuse : avant d'avoir vu les tableaux, j'en faisais une analyse totalement différente, je n'avais pas vu le rapport à la sexualité et à l'amant.
(c'est sûr, une "analyse" sans avoir vu les tableaux risque d'être incomplète)

Un visiteur (haussant les épaules) : c'est de la demer de ouf.
(z'y-va, Conba c'est vegra une baltringue)

samedi 12 octobre 2019

Bacon & Eggs (1)

Quand je visite une expo ou un musée, j'essaye de garder les yeux grand ouverts et de laisser traîner mes oreilles. Et j'ai toujours un carnet avec moi. Pour noter. Noter ce que j'entends. Il n'y a rien de plus vrai et il n'est pas de meilleur point de départ pour un texte ou pour un paragraphe qu'un bout de conversation (saisie au vol) d'inconnus devant des œuvres d'art. Je consigne immédiatement dans mon carnet ces bribes de dialogue, ces citations cocasses, incongrues, ces phrases sorties de leur contexte pour ne pas laisser à ma mémoire l'opportunité de les altérer et pouvoir les utiliser plus tard dans toute leur ingénuité.

Ce qui m'inquiète, c'est que d'autres personnes, dans les expos que je fréquente, prennent également des notes dans leur carnet. Que notent-elles ? Que trouvent-elles à écrire ?

Les conversations des visiteurs ? Pourquoi faire ? Quel intérêt alors que je m'acquitte de ma tâche déjà fort honorablement ? Trouverait-on que je manque de rigueur ou de sérieux ?

Ou songerait-on à me couper l'herbe sous le pied ? Voudrait-on utiliser avant moi cette matière première que sont les paroles des visiteurs ? N'est-ce pas carrément du plagiat que de me voler mes sources ? Mon insuccès dérangerait-il au point qu'on veuille me priver de mon matériau de base ? Au point qu'on cherche à siphonner l'essence de mes écrits ?

Un doute tout de même : et si ces personnes notaient ce que, moi, je fais dans les expos et dans les musées ? car ça, non, je ne le note pas...

vendredi 11 octobre 2019

Incognito

Plus de trois mois que je ne m'étais pas rasé et que mes cheveux n'avaient rencontré nul ciseau... j'ai perdu du poil.

Dire qu'il suffisait que je me ressemble de nouveau pour qu'on ne me reconnaisse plus.

jeudi 10 octobre 2019

10

Dire qu'une femme a accepté de m'épouser et m'a effectivement épousé il y a dix ans de cela... Et dix ans après, elle semble d'accord (du moins je l'espère) pour continuer dix, vingt, trente... cent... mille ans... Pour accepter de vivre si longtemps avec moi, Natacha est soit une folle soit une sainte... l'un n'excluant pas l'autre...

Dire que je l'aime comme au premier jour serait à la fois un cliché et un mensonge... je l'aime évidemment très différemment d'il y a dix ou plutôt douze (et non treize) ans... un amour plus mature, plus serein, plus sage... beaucoup plus profond et beaucoup plus fort aussi... oui, je ne l'aime pas comme au premier jour, je l'aime plus encore... et je l'aime mieux...

mercredi 9 octobre 2019

Baigneuses

Tableau découvert lors de l'exposition "André Derain, 1904-1914, la décennie radicale" au Centre Pompidou...

J'ai fait une tâche de peinture sur mon catalogue de l'exposition en réalisant cette (non exacte, évidemment) copie.

Baigneuses
Copie d'après Derain
(55 x 37 cm environ)




NB : Une fois n'est pas coutume, le billet de demain ne sera pas publié à 17h17 comme d'habitude mais à 10h10... de même que le billet sur Disco 1950...

mardi 8 octobre 2019

Writer's Block (3)

Le meilleur moyen de surmonter le syndrome de la page blanche est encore d'utiliser du papier de couleur... je manque vraiment d'inspiration pour oser publier une plaisanterie aussi faible.

lundi 7 octobre 2019

Writer's Block (2)

On perçoit le mieux la supériorité du papier sur le traitement de texte et l'écran de l'ordinateur quand on n'a rien à écrire ou quand rien de bon ne vient à l'esprit.
En effet, on peut alors gribouiller la feuille blanche, la couvrir de petits dessins ridicules, la tâcher, la percer, la chiffonner, envoyer les boulettes formées dans la corbeille à papier dans un concours de lancers francs improvisé... rien de tel avec Word... à moins d'être prêt à sacrifier l'ordinateur lui-même, solution assez onéreuse, financièrement hors de portée pour l'écrivain moyen...

dimanche 6 octobre 2019

Writer's Block (1)

Un peu comme Francis Ponge
Je voulais écrire
Sur mon outil
Ma feuille blanche
Sur ce que m'inspire
Sa pureté
Sa douce virginité
Mais ce faisant
Déjà
Je l'ai souillée


samedi 5 octobre 2019

Blind Test

Autour du Blind Test / Karaoké / Trop plein d'alcool d'hier soir :

Larusso en 1998 chantait Tu M'oublieras. Malheureusement ce ne fut pas le cas...

Mecano, on ne comprenait rien quand ils chantaient en français... ceci dit, en espagnol, je ne comprends pas plus...

Porque te vas, c'est un (tout petit) peu comme Clap Your Hands Say Yeah... même avec les paroles sous les yeux, on se dit que c'est impossible de prononcer autant de mots en si peu de temps... alors on fait du yaourt...

vendredi 4 octobre 2019

Tchi Tcha

Contrairement à ce que son titre pourrait laisser penser, le western Django et Santana n'est pas un remake de Johnny Guitare...



Un peu déçu par Les Affranchis de Scorsese, les personnages ne sont pas aussi timbrés que dans ses autres films...

jeudi 3 octobre 2019

Enfin !

Enfin !
Mes livres et mes toiles s'arrachent...
Enfin !

N'en reste respectivement
Que des confettis et les châssis.

mercredi 2 octobre 2019

George W. Bush et Cecilia Giménez

Quand on veut être artiste, il est important de se trouver des modèles, des idoles, des maîtres, des exemples à suivre et surtout, de leur rendre hommage, de ne pas hésiter à revendiquer sa dette envers ces (ses ?) prédécesseurs... J'ai choisi George W. Bush plus connu sous le sobriquet de Double You et Cecilia Giménez...

À la question que je me posais de savoir si un portrait devait nécessairement ressembler à son modèle, l'ancien président des Etats-Unis a répondu en troquant les armes de destruction massive inventées pour l'imagination des pinceaux et en réalisant une série de portraits approximatifs de puissants (ou d'ex-puissants) de ce monde (Poutine, Sarkozy, Berlusconi, Chirac, Merkel... je vous laisse chercher sur le net) qui a suscité de nombreuses moqueries - c'est malheureusement le lot des précurseurs.

Cecilia Giménez, dans sa restauration du Ecce Homo d'Elías García Martinez (une croûte à l'origine, disons-le), est allé plus loin encore en composant un Christ dont le portrait n'est plus totalement humain.

Je souhaite donc ici rendre hommage à mes deux guides sur le chemin de la figure humaine à travers un autoportrait réalisé le lendemain de SF Sorrow, c'est-à-dire le 13 août dernier.
Promis, la prochaine fois, je m'efforcerai de faire moins ressemblant encore.

Walker - Autoportrait
(22 x 27 cm)

mardi 1 octobre 2019

Boucle

Afin de pouvoir vous présenter mes plus plates excuses pour le très mauvais jeu de mot que contiennent lesdites excuses et la présente et trop alambiquée phrase, je suis de corvée de repassage : shit life.