vendredi 31 juillet 2020

Albert Merle (5/8)

Albert Merle, secoué par ce nouveau visionnage, les yeux bien ouverts cette fois, de ce qui tenait à la fois du dessin animé, du film burlesque à la Buster Keaton et de la sombre prémonition, oublia son appétit naissant. Se dit qu’un peu de lumière blanche, crue, tranchante, ne serait finalement pas superflue. Une nouvelle fois, l’interrupteur lui parut hostile. D’où venait cette étrange crainte de l’électricité ? Mon cul... il pressa le bouton avec méfiance. Sur ses gardes. Prêt à encaisser la châtaigne. Le néon fit entendre son tintement de protestation. Une lumière blafarde inonda la cuisine. Le silence se fit plus familier, moins confortable mais plus rassurant. Tout ça pour ça... pauvre con...
Albert Merle rit de lui-même, s’assit à table. Tira du paquet de Benson & Hedges abandonné sur la nappe à carreaux une tige et son briquet. Un jour, il arrêterait de fumer. Le jour où... il ne manquait que la motivation. Il arrêterait de boire aussi. Il buvait trop. Pas trop, non, pas tellement. Trop souvent, peut-être. Sûrement. Et arrêterait de manger gras, salé, sucré. Et se remettrait au sport. Un marathon ? Ce serait un beau défi. Un semi plutôt, pour commencer. Et se trouverait un métier utile. Pour lequel il n’aurait pas l’impression de gâcher sa vie en vain. Apprendrait la guitare. Ou le piano. Ou les deux. Et la batterie. Homme-orchestre. Une grosse caisse dans le dos, une guitare dans les mains, un harmonica à la bouche. Cette image lui fit un bien fou. J’ai encore le sens de l’humour, tout n’est pas perdu.  Et son rêve de jeunesse, être écrivain ? il était encore trop jeune - il n’avait que 38 ans - pour avoir renoncé. Et peindre et dessiner. Pourquoi pas sculpter ?

jeudi 30 juillet 2020

Albert Merle (4/8)

Albert Merle, tout sauf un lève-tôt, n’avait jamais goûté à l’étrange chaleur de sa cuisine éclairée par le seul réverbère du trottoir d’en face, au dégradé de jaunes orangés et aux ombres inhabituelles qui en modifiaient les volumes et les objets. À l’ambiance vaguement inquiétante qui se dégageait de la pièce ainsi mise en lumière. L’atmosphère lui parut parfaitement adaptée à ce début de journée qui s’annonçait autre. Lui parut presque séduisante. La luminosité était suffisante pour un petit-déjeuner en solitaire. Le silence, vierge du ronron électrique du néon, lui aussi était différent. Apaisant.
Albert Merle déposa trois cuillères de café moulu dans le filtre, remplit au robinet le réservoir d’eau. Alluma la cafetière. Sortit les œufs du placard. Du lard, le beurre et du fromage râpé du réfrigérateur. Du vaisselier, une assiette et des couverts. Décrocha une des poêles suspendues à un clou planté dans le mur. La posa sur le plus large des feux de la gazinière, y déposa une trop grande quantité de beurre. Tourna le bouton libérant le propane et craqua une allumette.
Déclic. Quelque chose - le frottement de l’allumette contre le grattoir ? le surgissement de la flamme ? l’anticipation de la faible détonation du gaz qui s’enflamme ? - agit sur Albert Merle comme une gifle. Celle qu’on assène à l’évanoui pour le ramener parmi les conscients. D’un coup, il revit son rêve. En intégralité. En détails. Albert Merle se (re)vit mourir.
La manche gauche du peignoir qui pend trop près du brûleur. Les flammes qui montent le long du bras. Les mouvements désordonnés de pantin désarticulé pour se débarrasser du vêtement. Les objets qui volent alentour. Comme si une mini-tornade dévastait la cuisine. Le pied qui glisse. La bascule en arrière. La tête qui frappe lourdement le coin de la table. Le corps au sol dont s’échappent un filet de sang et le dernier souffle.

mercredi 29 juillet 2020

Albert Merle (3/8)

Albert Merle ne portait à cet instant rien d’autre que son caleçon de la veille. C’est ainsi qu’il avait dormi. Ainsi qu’il dormait toutes les nuits. Dans cette tenue. Quittant la chambre, il s’arrêta dans la salle d’eau - que ne donnerait-il pas pour une baignoire... - prendre le peignoir qu’il utilisait de plus en plus souvent comme une robe de chambre. Un réflexe déconcertant lui fit brusquement replier le bras gauche contre la poitrine quand il essaya de le passer dans la manche de tissu-éponge. Chair de poule, poils hérissés. Quoi encore ? Son agacement était désormais proche d’exploser en franche colère.
C’est dans ces moments-là, quand il se sentait à deux doigts de perdre le contrôle de ses nerfs, qu’il regrettait le plus de ne jamais avoir rejoint le petit groupe qui, tous les dimanche matins, s’adonne au tai-chi sur les pelouses du parc voisin. Le sentiment de calme, de sérénité qui se dégage de ces dix, douze personnes lors des lents enchaînements de postures de combat magnifiées lui faisait envie. Très envie. Le petit Asiatique sans âge qui mène le groupe sans un mot, semblant diriger les opérations uniquement par la pensée, l’intimidait. Apeuré par l’idée - qu’il savait absurde - d’être guidé par télépathie, impressionné par le charisme froid de ce gourou taiseux, Albert Merle n’avait jamais osé l’aborder pour prêter allégeance.
Il écarta les pieds à 90°, fléchit légèrement les genoux et avança en pas de côté tout en effectuant avec les bras des mouvements circulaires qui tenaient davantage de Franck Esposito ou de Pete Townsend que d’un quelconque art martial. Arrivé au bout du couloir, il se sentit ridicule, se redressa. Un large sourire lui déchirait le visage. Il avait retrouvé son calme, le résultat escompté. Il revint sur ses pas, ramassa le peignoir au sol et l’enfila. Celui-ci lui fit l’effet d’une de ces chemises sans col que devaient revêtir le dernier jour les condamnés à la décapitation. Il l’abandonna au sol et se dirigea vers la cuisine en sous-vêtements.

mardi 28 juillet 2020

Albert Merle (2/8)

Albert Merle consulta l’heure au réveil matin sur le chevet. Les chiffres rouges qui brillaient faiblement dans l’obscurité de la chambre lui confirmèrent qu’il était encore tôt. Très tôt. Trop tôt ? De toutes façons, je ne me rendormirai pas, haussement d’épaules. Il repoussa les draps moites, s’assit sur le bord du lit, posa les pieds au sol, Putain, qu’il fait froid, chercha de la pointe des pieds ses mules, les enfila dans le mauvais sens, pied droit dans le chausson gauche, pied gauche dans le chausson droit, corrigea son erreur en sifflant, ‘fait chier, se leva.
Quelque chose d’inexplicable, comme un pressentiment ou, davantage, comme une force impérieuse, lui interdit d’allumer la lumière. S’étonnant lui-même de tenir compte d’un tel avertissement, il renonça à presser l’interrupteur et traversa la chambre à tâtons, traînant les semelles sur le parquet, en direction, juste à droite de la porte, de la chaise qui lui servait de valet de chambre et sur laquelle, chaque soir, il déposait ses vêtements pour le lendemain.
Dans le noir, il évalua mal la distance, se cogna le genou contre le bois de la chaise. Putain, sa race. Douleur vive mais qui ne dure guère. Qui, sous peu, ne serait plus qu’un souvenir. Et dont le souvenir lui-même s’évanouirait bien vite. Cependant, au fur et à mesure que l’élancement dans la rotule s’éteignait, une confuse et désagréable sensation de déjà-vu montait en Albert Merle. Encore une belle journée de merde qui commence, enculé... Albert Merle était fermement résolu à parler moins vulgairement. À faire l’effort d’effacer les jurons de son vocabulaire courant. Plus tard, il ferait l’effort.

lundi 27 juillet 2020

Albert Merle (1/8)

Albert Merle

Un texte que son auteur n’aime pas
Et qu’il ne dédicacera donc pas à sa maman
À l’occasion de son anniversaire
L’intention tout de même y est - Bisous


Albert Merle se redressa brutalement. Tremblant. Trempé de sueur. Le souffle court.
Posant les mains tout autour de lui, dans de petits mouvements rapides, aléatoires, incontrôlés, nerveux, il fut surpris, sous ses doigts, de reconnaître ses draps rêches, son matelas creusé et son oreiller trop mou. Surpris de reconnaître son lit. D’être dans son lit. Et non allongé au pied du réfrigérateur. Soulagé, d’une certaine façon.
Quel horrible cauchemar. Il prit une profonde inspiration, expira lentement. Se passa la main sur le visage. Comme si cette main qu’il se passait sur le front, les yeux, la bouche et qu’il refermait sous le menton pouvait effacer de son esprit l’image de son corps étendu dans une flaque de sang. Albert Merle venait de rêver de sa propre mort.
Les détails de son rêve déjà se brouillaient, s’estompaient, les circonstances de cette mort imaginée par son inconscient commençaient à lui échapper - il aurait été bien incapable de raconter son rêve si on le lui avait demandé - la vision de son corps inerte sur le damier noir et blanc du sol de sa cuisine, elle, persistait. Un curieux doute lui imposa de s’assurer qu’il était vivant. Deux doigts sur la carotide, il vérifia son pouls.

dimanche 26 juillet 2020

En Retard (72)

Voici donc résolue l’affaire de la chemisette jaune... C’est maintenant que je découvre que cette chemisette que j’ai jetée à la baille dans un ancien numéro de En Retard était un polo. Je t’ai fait croire, cher lecteur, il y a bien longtemps, que je ne me rendrai jamais compte que cette absurde chemisette - pourquoi me serais-je acheté une chemisette ? je hais les chemisettes, encore plus si elles sont portées avec une cravate, presque autant que je hais les chaussures sans lacet - abandonnée au fleuve est un polo. Et tu m’as cru. Tu l’as accepté. Tu m’as regardé traverser Paris torse-poil puis vêtu d’un sac poubelle puis avec un gilet de sécurité fluo. Sans t’étonner. Tout ceci n’était destiné qu’à détourner ton attention de cette affaire de polo et de chemisette. Tout était prévu depuis le début. Je me suis joué de toi. J’ai bien ri. Content de t’avoir si bien manipulé.

Oui, j’ai bien ri... et, à présent, la nostalgie me rattrape. Maintenant que le principal suspens de ce « texte » - me rendrai-je compte que ma chemisette était en réalité un polo ? - est éventé, il ne me reste plus qu’à achever ce feuilleton. Le plus vite sera le mieux. Voilà, c’est (bientôt) fini.

samedi 25 juillet 2020

En Retard (71)

Monsieur Maurice, prénom Maurice... ça n’a pas dû être facile tous les jours à l’école, un nom pareil...
Ça n’a pas dû être facile pour vous non plus vu que vous avez fini flic...

Grand éclat de rire... il y a donc des policiers qui ont de l’humour.

Plus sérieusement, Mr. Maurice, vous êtes accusés de pollution séquanienne.
Pollution séquanienne ?
Séquanienne, c’est l’adjectif pour la Seine, le fleuve.
Non, ça, l’étymologie, ok, c’est l’accusation de pollution qui m’interpelle.
La Seine fait l’objet d’une surveillance particulière. Notre objectif, c’est le retour des baigneurs pour 2024. Tout doit être nickel chrome.
Le nickel et le chrome sont des polluants. Quand, comment, où suis-je accusé d’avoir pollué la Seine ? Si c’est pour la fois où j’ai pissé dedans du côté du plateau de Langres, il y a prescription, non ? Et ça compte pas, j’étais bourré au Gevrey Chambertin.

Nouvel éclat de rire... je n’aime pas les gens qui sont trop bon public, ils ne sont pas honnêtes. Je m’attends à tout moment à sentir un piège se refermer sur moi.

Mr. Maurice, nous avons repêché, ceci, hier soir, du côté du Bassin de l’Arsenal...

Il me présente une de ces poches de plastique qui servent à conserver les pièces à conviction. À l’intérieur de la poche, un polo jaune qui, visiblement, a pris un bain d’eau sale.

vendredi 24 juillet 2020

Pot pourri (vraiment pourri)

Période de soldes, tout doit disparaître avant les vacances... Pour repartir, dans quelques semaines, sur des bases saines, voici le meilleur du pire de ce à quoi vous avez échappé ces dernières semaines :

*** Zanimos ***

Que reste-t-il des corvidés ? Des plumes ? Sont-ils donc creux ? Et des cervidés ?


Il avait sans cesse une faim de loup et versait, pour se faire comprendre, des larmes de crocodile. Ses parents préféraient faire l’autruche. Ainsi commence l’histoire du bébé cannibale.


*** Santé / Médecine ***

J’ai récemment découvert qu’il y avait une date limite de consommation sur les sachets de Smecta... sur quoi n’y en a-t-il pas aujourd’hui ? Tout a une date limite de consommation, une date de péremption, tout est condamné à devenir inutile ou inutilisable... Une question, cependant : que risque-t-on à prendre un Smecta après cette date ? Choper la diarrhée ? C’est ce qu’on appelle soigner le mal par le mal...


Il semblerait que les masques qu’on nous force à porter ne soient qu’un placebo... contre la laideur.


*** Idi(aut)omatique ***

Vieux comme l’expression « Vieux comme Hérode »


Les rats quittent l’avenir.


Qui ne dit mot qu’on sent...

jeudi 23 juillet 2020

01-28




Les rues et ruelles
De nos villes
Sont autant de boyaux
Et coupe-gorges
D'un immense labyrinthe
Qui ne ramènent jamais
Qu'à son point de départ

Sauf à les emprunter
À contre-sens

Impasses





mercredi 22 juillet 2020

En cours...

Éléments achevés d’une toile qui ne le sera peut-être jamais...
On reconnaîtra quelques emprunts chez les uns ou les autres - tout en gardant d’autres exemples à l’esprit.





mardi 21 juillet 2020

Pas de petite victoire

Quand on joue en famille, c’est à qui père gagne - il est trop mauvais joueur...



Je suis peut-être mauvais joueur, certes, mais je suis aussi bon gagnant : je sais reconnaître les mérites de ceux que j’ai battus...



Je le reconnais, il m’arrive de tricher. Sinon, je gagnerais tout le temps, ça n’aurait plus aucun intérêt de jouer...



J’adore les jeux basés uniquement sur le hasard. Mes adversaires n’ont alors aucun mérite quand ils me battent. Ce qui ne veut pas dire que la réciproque est vraie.

lundi 20 juillet 2020

Maxes

Les masques sont dès aujourd’hui obligatoires pour tous, (presque) partout, (presque) tout le temps...

...y compris dans les établissements bancaires... les braqueurs, pour se distinguer, sont priés de se présenter tête nue, à découvert... il serait en effet quelque peu gênant de filer la caisse à la première mamie masquée venue qui se présenterait au guichet pour retirer en espèces les 15 euros et 24 cents qu’elle compte donner à ses petits-enfants à la fin de leur séjour.



La canicule n’ayant pas l’air de vouloir pointer son nez cette année, le port du masque est la seule alternative que le gouvernement, dans l’urgence, a trouvé pour faire suffoquer les anciens - on ne va pas pouvoir retarder éternellement la réforme du régime des retraites...



On aura (probablement) droit de retirer nos masques pour Halloween... on ne sera plus habitués, d’ici-là, dans quelques mois, à subir la sale gueule des « autres »... nos tronches seules, nues, suffiront à faire peur... Économie de déguisement, c’est déjà ça de gagné.

dimanche 19 juillet 2020

En Retard (70)

Il en met un temps, le fameux Childéric... on continue d’attendre...

On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On... (Pardon, dans mon impatience, j’en ai mis un en trop...)


Il finit par arriver. Échange a priori hilarant entre Outrille et Childé’ - je ne peux en juger, d’où je suis, je n’entends rien de ce qu’ils se disent : dommage j’aurais bien aimé participer à ce moment de convivialité... Puis, Child’ s’approche de moi, me regarde longuement, comme s’il voulait lire je ne sais quoi sur mon visage, finit par s’asseoir au bureau d’Austrégésile qui reste debout derrière moi.

Vous êtes Maurice L. Maurice ?
Ça dépend qui le demande...
Je vois... on est tombé sur un comique...
Désolé, j’ai entendu ça dans un... non, dans plusieurs films... j’ai toujours eu envie de le placer. Oui, Maurice, c’est moi, nom et prénom, prénom et nom avec un L et un point au milieu...
Vous habitez chez votre mère ?
Euh... (une bonne façon d’indiquer que sa question me surprend)
C’est une question simple, non ? Qui vous coud une étiquette avec votre nom sur vos vêtements ? C’est un truc de mère, ça non ? Avant de partir en colonie de vacances et tout ça...
Comment savez-vous que mes vêtements ont une étiquette avec mon nom ?
Ça, c’est justement ce pourquoi vous êtes là...

samedi 18 juillet 2020

En Retard (69)

Nous attendons donc Childéric, représentant du Service des Crimes Environnementaux... qui ne semble pas pressé d’arriver... ou qui vient de loin... de l’autre bout de Paris... ou du fin fond de la banlieue... qui sait où on les a installés ces policiers de l’écologie ?

On s’ennuie un peu, Austrégésile et moi. Il tapote des doigts sur son bureau. Je regarde ses doigts qu’il tapote sur son bureau. Il me regarde regarder ses doigts qu’il tapote sur son bureau. Quelque chose comme une fraternité dans l’ennui semble s’installer entre nous. Une solidarité qu’inintentionnellement je brise en tentant d’adapter une plaisanterie entendue dans Philadelphia, film dont on m’avait dit le plus grand bien et que j’ai vu pour la première fois il y a quelques jours et qui me semble légèrement sur-côté (comme tous les films avec l’affreux Tom Hanks, non ?), plus important du point de vue historique (premier film à parler ouvertement des droits des malades du SIDA) que cinématographique (un film de tribunal finalement assez plan-plan, bien loin de l’intensité du Douzième Homme, premier exemple qui me vient à l’esprit).

Comment appelle-t-on cents flics enchainés au fond de la Seine ?

Pour toute réponse, Outrille m’adresse un grommellement mi-réprobateur, mi-impatient de savoir où je veux en venir...

Un bon début... ha ha ha hi hi hi ho ho ho (rires)

Outrille n’a visiblement que peu d’humour... j’ai jeté un froid... il va falloir patienter dans le silence. On attend...


On attend...

On attend...
On attend...

On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On attend... On...


vendredi 17 juillet 2020

Ombre

Premier essai - inspiré des travaux de Jiri Hauschka - d’huile sur un papier prévu pour de l’acrylique (360 g/m2), hier matin. Je vais pouvoir emmener le bloc de papier en vacances : a priori, techniquement, c’est ok...


Ombre blanche cherchant à se fondre dans le paysage
(21 x 29,7 cm)


jeudi 16 juillet 2020

Procrastination

Aujourd’hui ne suffirait pas à consigner par écrit la liste de tout ce que je projette de faire demain.



Si j’avais le temps, je m’arrêterais et le regarderais passer.



Je m’ennuie. Mais ne rien faire me permet d’espérer : demain, j’aurai tant de choses en retard que je n’aurai pas le temps de m’ennuyer.

mercredi 15 juillet 2020

Une Folle Nef (I)

Comme annoncé...


Maintenant, toujours, soudain, souvent, si mal, chaque fois, chaque fois, reprenait la danse de mes pensées comme une faille par où je m’écoulais en vain, quelque chose d’obscène que dissimulait un lac perdu dans l’ombre verte.

Dernière mise à jour : 18.08.21

mardi 14 juillet 2020

Back from the Dead

J’ai signé mon arrêt de mort : je revis.



J’étais à deux doigts d’y passer... mais je ne les ai pas mis dans la prise... ouf, sauvé...



Le dernier sommeil ne doit pas être très réparateur si le repos a besoin d’être éternel.

lundi 13 juillet 2020

01-27

Là-bas, tout là-bas

Nous a-t-on dit

S'étend un pays
De fêtes et de lumières
De sons et de jeux

Nous hâtons le pas - nous nous pressons

(Pourtant
Nous n'y croyons pas)

Nous nous absentons

Cocagne                                                                      
Photo : David Ferrer


dimanche 12 juillet 2020

En Retard (68)

Alors, dites-moi... je n’en peux plus, on n’en peut plus... le suspense a assez duré... pourquoi suis-je dans vos fichiers ? suis-je recherché ? pour quelle raison ou quelles raisons ? (Nuance entre le pluriel et le singulier qui passe assez mal à l’oral, il faudrait que je fasse davantage attention à ce genre de détails quand j’écris un dialogue)
On va attendre mes collègues du service des crimes environnementaux... je vais les appeler pour leur dire que vous êtes dans nos locaux. (Il décroche le combiné de son téléphone, compose un numéro à 5 chiffres)
Les crimes environne... (il me fait signe de me taire, l’index levé tout en tournant la tête pour ne plus me faire face - je m’exécute).
Chut... silence... je vous prie, je téléphone... (Il tapote du doigt sur le bureau en attendant que l’on réponde, à l’autre bout du fil - expression idiomatique en grand danger d’extinction maintenant que plus aucun téléphone n’en a, de fil. Enfin, on répond) Allo, Childéric ? (Le prénom a été modifié pour garantir l’anonymat et la tranquillité des policiers impliqués dans cette affaire) Ouais, c’est Austrégésile (Le prénom a été modifié pour garantir l’anonymat et la tranquillité des  policiers impliqués dans cette affaire), comment vas-tu, salaud d’hippie végétarien ? Pas trop chiant la vie aux crimes environnementaux ? Tu te fais plaisir avec les barbecues de tofu et la bière bio sans alcool ? Ah ah ah (rire gras) enfoiré d’hippie végétarien... (une partie de conversation que je ne comprends pas bien suit, ponctuée de nombreux éclats de rire ; au bout de dix ou onze ou douze minutes, Outrille se retourne vers moi, cesse de rire, me regarde d’un air méchant) Bon, plus sérieusement, j’ai devant moi un certain Maurice L. Maurice... ça t’intéresse, non ? ... hein hein... hum hum... hein hein... hein hein... hein hein... hum hum... (marquer une bonne quinzaine de secondes entre chaque doublé de hein ou de hum) Ok, on t’attend... (il raccroche - il me regarde d’un air moqueur) Ils arrivent... on va les attendre.
Les crimes environnementaux, ça existe ça, comme service de police ?
Oui, c’est nouveau, la vague verte aux élections, ça vous dit rien ? vous lisez pas les journaux ?
La vague verte aux élections ? Aux municipales ? Mais... mais... c’est tout récent... c’est totalement contraire à l’esprit d’En Retard d’en parler déjà... dans En Retard, on peut parler de l’actualité... mais de l’actualité pas récente... les Gilets Jaunes qui cassent tout à l’Arc de Triomphe, le mouvement MeToo, tout ça, j’en ai parlé plus d’un an après... là, les municipales, ça date de deux semaines à peine... c’est pas normal... on doit pas en parler si tôt...
Faut croire que votre texte vous échappe, Monsieur l’Écrivain...
Et ils veulent me voir pour quoi, ces services des crimes environnementaux ?
On garde ça pour une prochaine fois, c’est assez long pour aujourd’hui...
On a déjà fait le coup hier...
Ce serait la première fois que votre texte ne tient pas ses promesses ?
Certes non, les lecteurs sont habitués...

samedi 11 juillet 2020

En Retard (67)

Ma profession ? Vous en avez de bonnes... une profession... euh... écrivain ? Ça vous irait, écrivain ? C’est ça, disons que je suis écrivain.
(En aparté, mais suffisamment fort pour que je l’entende) Écrivain... manquait plus que ça... encore un qui vit des alloc’... (s’adressant directement à moi, cette fois) et, par curiosité, vous avez écrit quoi ?
Des textes que personne n’a lus. D’ailleurs, ils n’ont pas été publiés, mes textes. Donc, vous donnez les titres ne servirait à rien.
Pourtant vous prétendez quand même que votre profession, c’est écrivain...
Oui, puisque j’écris... tous les jours... plusieurs heures... ça demande de la rigueur... et de l’organisation... je m’impose des horaires fixes, des objectifs en quantité et en qualité... je tiens compte de ce que produit la concurrence - ça s’appelle lire... c’est une activité à plein temps qui répond à tous les codes de la vie de bureau... une profession, donc.
Ok, ok... et vous écrivez quoi en ce moment ? si c’est pas indiscret...
Ça l’est un peu mais bon... En ce moment, j’écris un recueil de poésie sans utiliser ni stylo ni crayon ni ordinateur ni machine à écrire, uniquement du Tipp-Ex, c’est assez expérimental, impubliable, illisible, vous voyez le genre...  je peux pas vous en dire plus, c’est un projet un peu secret, j’attends que ce soit bien avancé pour en parler... et sinon, en ce moment j’écris un texte appelé En Retard... ça me fait penser, d’ailleurs que je le suis, en retard, très en retard... si on pouvait faire la paperasse un peu plus vite ça m’arrangerait...
Monsieur est pressé en plus ? Pas de bol, j’ai tout mon temps, moi... On va donc reprendre depuis le début... (petite pause) Nom, prénom ?
Maurice L. Maurice.
(Il commence à taper sur son clavier, avec les deux index uniquement, le nez collé aux touches, se redresse au bout de quatre ou cinq lettres) Il veut dire quoi ce L. ?
Je ne peux pas vous le dire, désolé, c’est le sujet d’un de mes textes, qui s’appelle Pseudo. C’est une information que je réserve à mes lecteurs.
Un texte que vous avez écrit ?
Pas vraiment... Pseudo, c’est un texte que j’avais en tête. Il était achevé, fini, complet... dans mon esprit. Du coup, j’ai pas pris de notes. Et puis, j’ai travaillé à d’autres choses, d’autres textes et... je l’ai oublié. C’est un texte perdu. Donc je vais écrire, quand j’aurai le temps, un autre texte qui s’appellera Pseudo et qui sera une sorte d’enquête sur ce premier texte qui s’intitulait Pseudo.
Ça a l’air... (longue pause)
Intéressant ? Intriguant ? Déconcertant ? Inattendu ?
J’allais dire « chiant »... mais c’est vous l’écrivain, vous avez plus de vocabulaire que moi, vous connaissez plus de synonymes... Bref, nous disions Maurice L. Maurice. (Il se remet à taper, dans la même position et sur le même rythme que précédemment. Regarde longuement son écran après avoir fini d’écrire mon nom. Se tourne vers moi. Sourire ironique.) Tiens, tiens... vous n’êtes pas inconnu de nos services, à ce que je vois...
Pardon ? Comment ça ? Que voulez-vous dire ?
On va garder ça pour l’épisode de demain, qu’en dites-vous ? Il y a un spectaculaire retournement de situation... ce serait dommage de ne pas profiter d’un tel cliffhanger... Moi aussi, je pourrais faire écrivain, non ?

vendredi 10 juillet 2020

La Roulette Russe (29)

De nombreuses sociétés, entreprises et organisations sont intéressées par la Roulette Russe et souhaitent voir leur image associée - via du sponsoring d’athlètes ou du parrainage de compétitions, par exemple - à ce noble sport : entreprises de pompes funèbres, établissements bancaires proposant des assurances vie, cigarettes, lobbies pro-euthanasie...



Ce milliardaire excentrique en mal de sensations fortes (le base-jumping, la chute libre, les arts martiaux mixtes, la voltige aérienne ne lui procuraient plus assez d’adrénaline) s’est mis à la Roulette Russe et vient de remporter, exploit rare voire unique, sa dixième compétition d’affilée dans notre noble sport. Pour le plus grand plaisir des amateurs. Et au grand dam de ses premiers supporters : ses héritiers.



Le 29 juillet prochain, à Auvers-sur-Oise, aura lieu la 31ème édition du Trophée Van Gogh, la plus prestigieuse et la plus richement dotée des compétitions de Roulette Russe. Principale particularité de cette compétition : les participants, avant d’en presser la détente, ne doivent pas appuyer le canon de leur revolver sur la tempe mais sur la poitrine, du côté gauche. Inscrivez-vous vite !

jeudi 9 juillet 2020

Questions anatomiques (5)

Faut-il être casse-cou pour avoir la tête sur les épaules ?



Peut-on avoir les chevilles qui enflent sans se fouler ?



La paume de la main est-elle le fruit de la plante du pied ?

mercredi 8 juillet 2020

mardi 7 juillet 2020

Infanticide - by Natacha

Du pur Natacha, à peine retouché par les défauts de ma mémoire... je ne fais aujourd’hui que retranscrire son envolée lyrique (?!) de vendredi après-midi alors que j’évoquais le départ du collège des élèves de 3ème...

... je suis bien contente de pas avoir de gosses... c’est trop dur... toutes ces premières fois qui font pleurer... quand il faut les laisser à la crèche ou chez la nounou... quand ils rentrent à la maternelle... puis à la primaire... quand ils veulent plus vous embrasser... quand ils veulent être déposés à 200 mètres de l’entrée du collège parce que c’est trop la honte d’être vus avec ses parents... quand ils vous parlent plus... quand, dès qu’ils sont à la maison, c’est pour être enfermés dans leur chambre... quand ils ramènent à la maison leur premier copain ou leur première copine... quand ils ont leur bac... quand ils quittent la maison... quand ils se marient... qu’ils ont à leur tour des gosses...
et encore, ça, c’est quand tu as de la chance... c’est quand t’as pas un enfant à problèmes, un enfant qui écoute du rap...

lundi 6 juillet 2020

Beach ! oh my ! Beach !

Voici que s’ouvre pleinement la saison estivale... ah ! Les maillots de bain ! ... comme chantait l’autre... j’aime regarder les filles qui marchent sur la plage...

Quand on pense aux scandales qui ont pu être provoqués par les tenues de plage lors de leur invention... le bikini... le monokini... le burqini... tous ont suscité (et suscitent encore) la polémique, la désapprobation, l’opprobre...
tandis que la dernière tendance, étrangement, bien que complètement ridicule, ne provoque aucun remous, semble acceptée par tous et toutes... le masquini va peut-être même être adopté par le plus grand nombre... sans que personne ne s’en émeuve.


Je ris d’avance, en pensant à la rentrée de septembre...
les marques de bronzage ridicules autour de la bouche... pires que celles (autour des yeux) que les amateurs de sports d’hiver et avariés ramènent de leur séjour montagneux...
le masquini, comme les lunettes de soleil, va permettre d’afficher sur son visage son niveau de vie... va permettre de faire le tri entre ceux qui ont les moyens de partir en vacances et les autres...


Nombre de barrières à postillons ressemblent à des slips, à des cache-sexes, non ? Il va falloir ne pas se tromper sur la plage, au moment d’enfiler son masquini.


Une question se pose : le masquini sera-t-il autorisé sur les plages nudistes et naturistes ?

dimanche 5 juillet 2020

En Retard (66)

Ma langue se détache enfin de mon palais. Je peux de nouveau parler, baver, cracher, rouler la langue - c’est génétique - me toucher le bout du nez et le menton avec la pointe de la langue - je suis un véritable caméléon, niveau lingual - chasser et gober les mouches - caméléon vous dis-je - lécher des bottes... et des culs s’il le faut.

De nouveau capable de logorrhée, je suis conduit devant un agent à l’air fatigué derrière son bureau et son écran qui se reflète dans ses lunettes à la mode d’il y a vingt ans, époque à laquelle - estimation personnelle basée uniquement sur l’allure flétrie de mon interlocuteur - il devait avoir à peu près l’âge qui est le mien aujourd’hui - policier est un métier usant, physiquement et mentalement (façon polie de dire qu’être policier rend gros et con), rien n’exclut cependant que le gars en face de moi soit en réalité plus jeune que moi.

Nom ?
Maurice.
Prénom ?
Maurice.
(Petite pause) Vous vous foutez de ma gueule ?
Non, non, je n’oserais pas... même si l’envie ne m’en manque pas. Non, vraiment. Maurice est mon nom et Maurice est mon prénom. Maurice L. Maurice, c’est ainsi que je m’appelle. Et quand je dis « je m’ » ce n’est pas en vain, c’est le nom que je me suis choisi. Croyez-moi, si « on » m’avait appelé ainsi, il y a bien longtemps que j’aurais changé de nom.
(Nouvelle pause) Zavez fini ?
Fini ? Fini quoi ? D’utiliser cette plaisanterie à propos de mon pseudonyme ? Non, je n’ai pas fini... certainement pas... elle me plait trop, cette plaisanterie... elle ne m’agace pas encore... quant à ne plus me faire rire ou à me faire rire jaune, on en est encore loin...
M’avez l’air d’en être un sacré... Date et lieu de naissance ?
23 mai 2010 à Paris IV ou 22 septembre 2010 à Saint-Maurice-des-Lions (Charente), je vous laisse choisir. Vous pouvez même choisir le 23 juin si ça vous chante, j’en connais d’autres - et des plus malins que vous... sans vous offenser - qui s’y sont trompés...
Trop aimable...Vous faites quoi dans la vie ?
Je respire, mange, bois, baise, me promène, ris, pleure, écoute, regarde, goûte, touche, sens, ressens, poétise, m’émeut, souffre, m’enthousiasme, entends, vois, chie, pisse, me masturbe, chante, siffle, picole - je l’ai déjà dit, je sais... mais je bois beaucoup - peins, dessine, tape sur des bambous et sur des platanes - abattage ! - dors (trop), lis, cuisine, drague, échange, pense, n’en pense pas moins, aime, hais, marche, cours, rampe, touche, étreins, câline, caresse, me touche, me fais insulter, consomme, calcule, vends mon âme, me laisse aller, me laisse porter, me révolte en silence, me tais, renifle, me gratte le cul, me défends, me cure le nez, saigne, me douche - pas trop souvent - me brosse les dents, me mets le doigt dans l’œil - et ailleurs - tousse, photographie, me souviens, me rappelle, oublie...
(Le visage rubicond, qu’il s’apprête à franchir) Merde... la ferme... vous commencez à sévèrement me les briser avec vos conneries... je vous ai juste demandé votre profession...

samedi 4 juillet 2020

En Retard (65)

Je suis en retard, très en retard, trop en retard...

Je me suis couché tard, très tard, trop tard. Et ai oublié de programmer un réveil. Résultat, je me suis réveillé tard, très tard, trop tard, bien trop tard. Et n’ai pas le temps aujourd’hui, encore moins le temps aujourd’hui que d’habitude, vraiment pas le temps aujourd’hui d’écrire un billet - ne parlons même pas d’un billet digne de ce nom, mais, ça, ce ne serait pas exactement la première fois, si ? - pour votre feuilleton préféré, En Retard.
On l’aura compris, ma sieste, trop tardive, trop longue, aura eu raison d’En Retard pour aujourd’hui. Je suis trop en retard, j’ai trop peu de temps devant moi, pour m’attaquer à En Retard aujourd’hui.

Et en mauvais élève que je suis, j’ajouterai une seconde et mauvaise et fausse excuse à la première que je sais bien ne pas suffire : mon chat a mangé mes brouillons - alors que, pour En Retard, je n’en écris pas...

vendredi 3 juillet 2020

Questions anatomiques (4)

Jeter un œil au royaume des aveugles suffit-il à s’y faire couronner ?



Peut-on avoir la grosse tête et cependant gagner d’une courte ?



Avoir le bras en écharpe est-il synonyme de clef d’étranglement ?

jeudi 2 juillet 2020

Questions anatomiques (3)

Être bas du front empêche-t-il d’avoir du nez ?



S’arracher les cheveux après avoir perdu la face permet-il de retrouver un semblant d’harmonie ?



Compter sur ses doigts n’est-il pas l’aveu qu’on ne peut compter sur personne ?

mercredi 1 juillet 2020

On commence par la fin...

1er juillet, démarrage d’un nouveau projet qui devrait m’occuper une bonne partie de l’été... si ce n’est plus... on en reparlera quand ce sera suffisamment avancé... j’ai commencé par la fin...


Et pour en finir avec juin, en conseil de classe, on continue de gribouiller... hier, c’était le dernier de l’année scolaire... ouf...