dimanche 31 octobre 2021

# 1034

Tous ces potirons sculptés qui ne serviront que de décoration, seront jetés dans quelques jours et ne finiront jamais en soupe… Halloween n’a pas que des mauvais côtés, il faut le reconnaître…



L’écriture est mon talent d’Achille.



Je vais me prendre un billet pour un tour du monde… j’hésite juste entre aller-simple ou aller -retour.

samedi 30 octobre 2021

# 1033

Élections municipales à Versailles,
Bulletin monarchiste
Orné d’une fine fleur de lyste.



Combien lui faut-il,
Au paon, de plumes,
Pour signifier,
À la femelle qu’il convoite
Qu’il n’a d’yeux que pour elle ?



Oh…
Et puis…
Zut…

vendredi 29 octobre 2021

La Défense

Un croquis de moins de dix minutes, hier, à Saint-Germain-en-Laye, depuis les Terrasses du Château.

Carnet de Croquis

jeudi 28 octobre 2021

# 1031

Pour la plupart des gens, les mathématiques restent un mystère.
Que la pointe du compas ne suffit à percer.



Aux romans de gare, je préfère les gothiques d’aéroport.



J’ai eu la prénomition de comment tu allais l’appeler.

mercredi 27 octobre 2021

Pass

Nous avons visité deux expositions de peinture en moins de trois jours… après deux ans d’abstinence. J’ai peur de replonger. De retourner au musée toutes les semaines, comme dans le monde d’avant. Je suis un addict
J’ai besoin d’aide. Que quelqu’un, s’il vous plaît, pour m’empêcher, pour mon bien, pour ma santé mentale, me prenne mon pass



Après la création d’une édition des Tricheurs du Monopoly, parue il y a quelques temps, voici cette année l’édition des Mauvais Perdants, comme nouveauté.
Puisqu’on vous dit qu’on ne jouera plus en famille, inutile d’insister…



… non, pas celui-ci… je parlais de mon pass éducation, celui qui me donne réductions et gratuités…
l’absence de pass sanitaire, ça n’arrête plus personne, si ?

mardi 26 octobre 2021

# 1029

Andorre-la-Vieille, pour des questions de respect du troisième âge, va être renommée Va Coucher Mamie



Celui qui écrit des vers
Pour gagner sa vie
Et non en amateur
Est-il un proète ?



Je l’ai semé dans le parc
Il s’est tiré plutôt que de pousser

lundi 25 octobre 2021

# 1028

Avant l’expo d’hier matin à Giverny, je ne m’étais jamais demandé qui était Henri Martin, celui de l’avenue, celle du Monopoly.
J’ai été déçu, ce n’est pas le peintre.



Hier, à Villarceaux, j’ai appris un nouveau mot. Vertugadin. Je l’aurai oublié sous peu.



À genoux sur le prie-Dieu, j’implore l’aide du saint patron des rotuliers.

dimanche 24 octobre 2021

# 1027

Je n’écris pas de la main gauche. Je ne dessine pas de la main gauche non plus. Je ne fais pas grand chose de la main gauche à vrai dire. Je suis trop peu habile de la main gauche. Je l’utilise tellement peu, ma main gauche, et de manière si limitée que deux doigts pourraient me suffire à la main gauche. Le pouce et l’index. Ou la pouce et le majeur. Juste une pince, à la place de la main gauche.
En plus, ça permettrait de rompre la symétrie et j’arrêterais de confondre ma droite et ma gauche.



À défaut de grand cru, nous prendrons un petit cuit.
Il fait froid, vin chaud.



Je lis à haute voix aussi mal que je chante.
Alors, que, sans remuer les lèvres, dans ma tête, j’excelle en chant comme en lecture.

samedi 23 octobre 2021

J.L.B. & P.M.

J’ai commandé hier soir, il était presque vingt-et-une heures, les deux volumes réunis en un coffret des œuvres complètes de Jorge Luis Borges - je suis absolument incapable de prononcer correctement les nom et prénom de mon héros argentin, j’ai de la chance de tenir un blog et non d’animer un podcast - en Pléiade. J’en ai profité pour m’acheter En Territoire Cheyenne d’Éric Chevillard et ai failli prendre deux trois autres bouquins mais ai renoncé - beaucoup de complications qui seraient trop longues à narrer alors que ce n’est pas le sujet du présent billet.
Je m’offre chaque année deux volumes de La Pléiade. Un agenda est offert pour l’achat de deux volumes. J’ai les agendas de La Pléiade des onze dernières années. Depuis 2012. Celui de 2022 sera mon onzième. Je les ai tous conservés. Dans les premiers, dans les plus anciens, on trouvera mes rdv notés. Ceux chez le médecin, rares - j’évite le plus possible la fréquentation des médecins, c’est mon côté Poquelin - et ceux pour les cours particuliers de mathématiques, de physique et de chimie que je donnais alors à travers l’agglomération dijonnaise.
Un jour, me rendant en bus à l’autre bout de la cité des Ducs, un long trajet, j’eus une idée de texte ou de poème - je ne sais plus, il faudrait que je consulte l’agenda de cette année là - que, sur le moment, je jugeais brillante. J’eus peur de l’oublier pendant le cours particulier. Je n’avais pas de carnet sur moi. Normalement, j’ai toujours un carnet sur moi. Ce jour-là, non. C’est donc dans mon agenda de La Pléiade que j’ai noté cette idée. Mes agendas ont alors pendant quelques années remplacé mes carnets. On trouvera donc dans ceux-ci, en plus des rdv, de nombreuses idées, plus ou moins développées, des phrases illisibles, des mots entourés, soulignés avec insistance et dont je ne perçois plus aujourd’hui tout à fait l’importance.
Mes derniers agendas, les plus nombreux, les versaillais, sont un peu plus vides. Avoir un emploi fixe, sédentaire, me dispense de noter des rdv. Et pour mes idées, je me suis remis aux carnets. J’en ai un toujours sur moi. Un second se remplit plus lentement, sur mon chevet. Mon dernier agenda, celui de 2021, je l’utilise épisodiquement comme journal. Alors même que je tiens déjà un journal dans des cahiers format A4 - et je le tiens très lâchement, très mal.
Mes premiers agendas La Pléiade, je les achetais d’occasion (comme neufs) sur Rakuten - qui s’appelait encore Priceminister. Il y a un véritable marché de l’agenda La Pléiade sur le net. Je ne sais si ce sont des particuliers qui se payent des Pléiades pour remplir leur bibliothèque et revendent les agendas pour amortir un peu le prix de leur décoration reliée pleine peau ou si ce sont des libraires qui arrondissent leurs difficiles fins de mois en revendant sous le manteau quelques agendas. J’ai les moyens désormais de me payer deux volumes de La Pléiade par an - et même davantage si je le voulais - j’en profite.

J’ai reçu ce matin le colis renfermant le coffret, l’agenda et le Chevillard. À dix heures passées de sept minutes. Les services de FNAC.com et ceux de Chronopost sont parfois d’une efficacité proprement effrayante. Treize heures à peine se sont écoulées entre ma commande et l’arrivée de mes achats, parfaitement empaquetés, à côté de ma boîte aux lettres qui ne pouvait les contenir - ma boîte aux lettres est trop petite, pas aux normes postales. À se demander s’il n’y a pas quelque anticipation là-dessous, s’il n’y avait pas quelqu’un à la FNAC qui savait avant moi que j’allais commander les deux volumes de Borges et le court illustré de Chevillard et qui avait tout préparé dans l’attente que l’idée germe dans mon esprit - mélange de Minority Report et de Inception… Natacha (et moi aussi) préfère le premier des deux films, même s’il y a Cillian dans le second.

J’ai ouvert le paquet, vérifié que tout était en ordre, en parfait état puis pris mon petit déjeuner. Nous avons fait grasse matinée en ce premier jour de vacances, encouragés par la bouteille de Givry et la bouteille de champagne qui nous ont maintenu éveillés jusqu’à une heure du matin au son des Spice Girls, de Jamiroquai et de Noel Gallagher. Un toast beurré. Une compote pomme passion. Puis deux cafés. Deux lungo. J’ai mangé dans la cuisine. Bu dans le salon, Kula Shaker sur la platine.
C’est un café à la main que je me suis plongé plus sérieusement dans mes Borges. Idée un peu stupide de m’assurer que tous les textes que je connais de Jorge Luis - et je n’en connais pas tant, comparé à la somme réunie dans les deux volumes - se trouvent bien dans ces Œuvres Complètes. M’assurer que ces Œuvres Complètes portent bien leur titre. J’ai cherché en premier les Dix-Sept Haïkus que j’avais recopiés à la main, sur trois feuilles à petits carreaux dans un volume intitulé Poésies publié chez Gallimard et emprunté à la bibliothèque de Versailles.
Ensuite, je me suis intéressé au texte le plus important de Borges. Mon texte de Borges. Mon texte modèle. Référence. Rêvé. Celui que j’aurais aimé avoir écrit. Même si je ne l’aurais certainement pas écrit comme Borges l’a écrit. En premier lieu parce que je ne parle pas un mot d’espagnol. Encore moins l’espagnol d’Argentine. Je m’escrime d’ailleurs en vain depuis des années à tenter de le réécrire, ce texte de Borges. Je n’y parviendrai probablement jamais. Je réessaierai bientôt.
J’ai donc ouvert le volume I de La Pléiade. Et mon édition de poche de Fictions. Et ai comparé Pierre Ménard, auteur du Quichotte - puisque c’est là le texte dont il s’agit - dans le premier à Pierre Ménard, auteur du Quichotte dans la seconde. Mot à mot.
Tout allait pour le mieux. Jusqu’à la première parenthèse :
- en Pléiade : (dont les vendredis inoubliables me valurent l’honneur de connaître le regretté poète)
- en poche : (au cours des vendredis inoubliables de qui j’eus l’honneur de connaître le regretté poète).

Je n’ai pas pu poursuivre ma lecture.

Je ne sais qui croire. À qui accorder ma confiance. Privilégier la version de l’onéreuse Pléiade, ne serait-ce pas du mépris de classe ? Ne serait pas considérer que le plus cher est à coup sûr le mieux ? Que les pauvres méritent leur sort et n’ont pas droit au plus raffiné ? Au contraire, choisir la version de poche - que je connais depuis bien plus longtemps - ne serait-ce pas du populisme de bas étage ? Du complotisme ?

Moi qui espérais libérer de nouveau quelques centimètres sur les étagères de ma bibliothèque en revendant mes poches de Borges - mes Pléiades prennent place dans une autre bibliothèque, pas de mélange chez moi - me voici pris au piège, je vais être obligé de garder celui de Fictions. Jusqu’à ce que je tranche. Jusqu’à ce que je me décide entre les deux versions de Pierre Ménard, auteur du Quichotte. Jusqu’à ce que l’une me serve de base à ma réécriture du texte et que je mette l’autre à l’index comme apocryphe.

Et, en attendant, je me dis qu’il est grand temps que je me remette à ma traduction de Kafka, abandonnée il y a plus de dix ans.

vendredi 22 octobre 2021

# 1025

Erreur de numérotation, hier… entre le numéro 1022 d’il y a trois jours et le billet d’hier, il y a eu un numéro de la Roulette Russe pour les Nuls… le billet d’hier aurait donc dû porter le numéro 1024 et non le 1023. Négligence de ma part - ce qui difficilement excusable - inattention - ce qui est impardonnable - de votre part… vous qui ne m’avez pas prévenu - vous saviez pourtant que c’est le genre d’erreurs qui peuvent m’arriver.
Si je décide un jour de m’auto-éditer, je sais au moins que je ne peux pas compter sur mes lecteurs pour les relectures.



Votre punition : je ne serai pas drôle dans le billet du jour.



Voilà, c’est fait.

jeudi 21 octobre 2021

# 1023

Dans le Transsibérien en direction de Tel-Aviv, le Petit Prince écrit des poèmes réal-viscéralistes pour Jeanne d’Arc.
Et moi, il faut que j’arrête de lire plusieurs livres à la fois.



J’avais l’impression, en marchant, en me baladant, en ville comme dans les parcs et espaces verts ou même, en intérieur, dans les centres commerciaux, les supermarchés ou les musées, d’être transparent. C’est qu’on me coupe sans cesse la route sans me jeter un regard, on fonce droit sur moi sans lever (ou baisser) la tête vers moi, on me percuterait en permanence si je ne faisais pas moi-même très attention…
mais ce n’était (évidemment) qu’une impression… ça n’a rien à voir avec la marche… quand je suis à vélo aussi, les gens font comme si je n’existais pas.



Je ne lutterai pas contre le réchauffement climatique. Au contraire, je vais tout faire pour l’accélérer.
Bloqué à Versailles pour je ne sais encore combien d’années, j’attends que la mer monte…

mercredi 20 octobre 2021

La Roulette Russe (34)

L’ajout d’un silencieux au revolver est interdit lors des compétition de Roulette Russe. Car jugé inutile. De nombreux tests et essais (en laboratoire et in situ) ont montré qu’une cervelle de concurrent amortit bien suffisamment la détonation.



Détonation toujours, les sourds sont (un peu) désavantagés lors d’une partie de Roulette Russe. Après avoir pressé la détente, ils n’entendent pas le clic révélateur de l’absence de balle dans la chambre et mettent parfois plusieurs secondes à se rendre compte qu’ils n’ont pas perdu.
Ils mettent cependant le même temps que les entendants à s’en rendre compte quand ils ont perdu.



Il existe une variante duel de la Roulette Russe, dans laquelle on vise l’adversaire plutôt que d’appliquer l’arme sur sa propre tempe. Certains considèrent - mais c’est discutable - que c’est une sorte de variante À qui perd gagne.

mardi 19 octobre 2021

# 1022

Nous recevions dimanche à déjeuner mon neveu, ma nièce et leurs parents qui sont aussi mon frère et ma belle-sœur. Mon neveu découvre l’école cette année. La maternelle, il fête bientôt ses 3 ans. Je lui demande c’est bien l’école, Armand ? (NdA : pour d’évidentes raisons de protection des mineurs, le prénom a été changé) Oui, me répond-il, enthousiaste. Tu t’es fait des copains ? poursuis-je. Oui, tout aussi enthousiaste. Et comment ils s’appellent, tes copains ? je suis du genre curieux. Armand ! me répond-il sans hésiter. Trois ans à peine - même pas - quelques semaines d’école seulement et il a déjà compris qu’il ne peut compter que sur lui-même. Mon neveu est un génie.



Je me portais très bien avant d’aller chez le dentiste pour le contrôle annuel auquel je me rends tous les 5 ans. Tout va très bien, m’a-t-il dit après m’avoir longuement détartré, il y a juste un léger trait de carie ici (il me montre la radio) mais ça ne touche que l’émail, ça ne risque rien pour l’instant.
Depuis, j’y songe tout le temps, à cette carie. Surtout quand je me les brosse, les dents. Et j’y ai mal, aux dents, en songeant à cette carie. À toutes les dents. Car je ne me souviens même plus de quelle dent il s’agit. Avant d’aller chez le dentiste, j’allais très bien.



Se prendre une pêche en pleine poire et tomber dans les pommes - salade de fruits.

lundi 18 octobre 2021

# 1021

J’aimais bien Bruno Crémer - je préfère d’ailleurs Sorcerer au Salaire de la Peur.
Ce n’est pas pour autant que j’apprécie que son visage s’impose sur chaque page quand je lis un Maigret.
Et encore, j’ai de la chance de ne pas avoir vu les Gabin…



Nous allons toujours plus vite. Transports, informations, production, travail… tout doit être fait plus prestement, tout est jugé à l’aune de sa rapidité. Il n’est pas de vitesse qui nous semble excessive, il faut aller plus vite. Plus vite ! Plus vite !
Et pourtant, quelle que soit la vitesse que nous parvenons à atteindre,
nous finissons toujours par être rattrapés
par la modernité.



Pour trouver des idées pour ce blog, pour me concentrer, rien ne vaut une bonne marche ou une douche. Quand je suis en manque d’idée, je pars en balade et je rumine ou je me désape, laisse couler l’eau sur ma tête et rumine. Il en sort presque toujours quelque chose - je n’ai pas dit quelque chose de bon…
Il faudra tout de même que j’essaie un jour d’aller marcher nu sous la pluie, ce pourrait être extrêmement productif.

dimanche 17 octobre 2021

# 1020

Hier, cela faisait sept jours d’affilée que les billets de ce blog ne portaient aucun titre mais seulement un numéro. Je pensais que de ne pas avoir à me casser la tête pour trouver un titre me libérerait un peu d’inspiration que je pourrais reporter sur le contenu des billets. Il n’en est rien.
Je persiste tout de même, par pure flemme.



Je n’ai de Berlin, que j’ai visitée deux fois, en 1995 et 1997 je crois, que peu de souvenirs - tant d’eau en un quart de siècle a coulé sous les ponts qui enjambent la Sprée. C’est dommage d’en avoir si peu de souvenirs. Berlin a tellement changé en 25 ans que je n’aurai même pas le plaisir, quand j’y retournerai - car je compte y retourner, un jour ou l’autre - de ne pas la reconnaître.



Il faut que je l’avoue, la troisième partie du billet d’hier est très fortement inspirée d’un court passage de Les Détectives Sauvages de Roberto Bolaño, court passage qui se trouve dans la toute dernière partie de ce long roman, partie que je n’ai pas encore lue, pas encore atteinte - je lis lentement en ce moment.

samedi 16 octobre 2021

# 1019

Pass sanitaire valide. J’ai désormais le droit, presque sans contrainte, de retourner au ciné, au restau, au concert… je n’ai que l’embarras du choix. Et choisis de ne pas.



ЯIOЯIM



Confusion dans les dates.
Ce que j’ai écrit hier, je ne l’écris qu’aujourd’hui. Et ce que j’écrirai demain aussi je l’ai déjà écrit aujourd’hui.

vendredi 15 octobre 2021

# 1018

Tu as ronflé pendant ta sieste me dit Natacha.
Non, j’ai simplement cherché patiemment l’inspiration…



Beurre. Téquila. DesTop. Cornichons…
C’est Natacha, au supermarché, avec ma liste d’idées de jeux de mots pour les billets du jour et des jours suivants, qui va être embêtée…



La pluie me sauvera peut-être de mes projets pour demain.

jeudi 14 octobre 2021

# 1017

Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement.
J’aimais bien cette citation et la rappeler à mes élèves quand ils ne savent pas comment expliquer le résultat qu’ils ont trouvé. Oui, je trouvais que c’était une très bonne citation de Nietzsche. Car quelqu’un, je ne sais qui, on m’avait dit - et je l’avais naïvement cru - que c’était du Nietzsche.
Depuis que j’ai appris hier que c’était en réalité une citation de Nicolas Boileau, bof… ça impressionne beaucoup moins Boileau que Nietzsche, non ?



Du second degré, je ne connais que la brûlure.



J’aimais beaucoup ce peintre, découvert sur Instagram… Ses toiles, son style…
…jusqu’à ce qu’il poste une photo de lui. Un portrait…
il porte un catogan…

mercredi 13 octobre 2021

# 1016

J’ai l’air de me plaindre - et je m’en plains effectivement - de ces calendriers de l’Avent qui fleurissent dans les supermarchés dès la mi-septembre et des rayons de jouets / cadeaux qui grossissent de jour en jour sur la même période mais je sais reconnaître les avantages de cette préparation bien trop tôtive de la Noël : ça laisse moins de place à l’exaspérante fête d’Halloween.



Jour après jour se succèdent les affiches sur le panneau d’information à l’entrée du collège. Avant-hier, Marine Le Pen, grand sourire devant un paysage verdoyant, avec le slogan Liberté, liberté chérie. Hier, collées par dessus les précédentes : Emmanuel Macron sur fond noir. Et dans une police rouge et blanche, façon Netflix : Macron, Président des Jeunes, Vivement qu’on signe pour 5 saisons de plus.
Naïf comme je suis, je ne peux m’empêcher de ne pas être certain que ces affiches ne recèlent pas une part non négligeable de second degré, d’ironie… voire que ce sont des affiches parodiques créées par des adversaires politiques…



Mon voisin du dessous, arrivé depuis peu, m’a appelé Bruno hier. Je lui ai répondu que c’est ma belle-sœur qui s’appelle ainsi. Il n’a pas compris. Et vous non plus si vous ne connaissez pas ma belle-sœur.

mardi 12 octobre 2021

# 1015

La masturbation rend sourd. L’amour rend aveugle.
Et je me demande si je préfère vraiment la musique à la peinture.



Aucun mouton, dimanche, en milieu de journée, dans les enclos du Parc du Château, celui de Versailles, lors de notre balade apéritive… mais les hérons y étaient bien plus nombreux qu’à l’accoutumée.
C’est pas un peu comme ça que Les Oiseaux commence, si ?



Hâte d’être à Noël et de pouvoir commencer à préparer Pâques.

lundi 11 octobre 2021

# 1014

Les respirateurs peuvent-ils être transformés en équipements de plongée ?
À la crise sanitaire est prévue de succéder la crise climatique.
Aux vagues de contaminations succédera la montée des eaux.



Je suis totalement incapable de reconnaître les constellations parmi les millions de points brillants du ciel étoilé. Il faut dire que, lors des entraînements que j’ai suivis au cours de mon enfance, les points à relier au stylo étaient numérotés, c’était plus facile.



J’ai failli ne pas trouver à temps trois idées pour remplir le billet du jour.
Ouf, c’est bon… Il était moins une…
Non, il était seize.

dimanche 10 octobre 2021

# 1013

J’ai cherché mon nom dans les Pandora Papers. Et tous mes pseudonymes aussi. Je ne m’y suis pas trouvé. Nulle part. J’espérais secrètement en avoir non quelques millions mais au moins quelques milliers, centaines, dizaines dissimulés dans une société offshore… mais non, aucun de caché : tous mes lecteurs sont dûment déclarés. Et ne sont toujours que 5.



J’ai emmené mes crayons et mon cahier en balade en forêt, hier. Ils ont adoré. Seule déception : ils ne s’y sont pas rencontrés… ç’eut pourtant été une heureuse coïncidence.
Idem, ce matin, au Parc du Château.



Je suis parfois un peu à l’ouest…
… mais pas assez souvent à mon goût,
du côté de Plouharnel.

samedi 9 octobre 2021

Truc qui traîne

Plus d’un mois que je n’ai pas touché un pinceau. Presque rien dessiné sur la même période. Désespérant.
Il me reste quelques trucs encore non montrés qui traînent.

Je n’ai pas jugé nécessaire de me fatiguer à chercher un titre (8.7.21)
(17,7 x 13,7 cm environ)

vendredi 8 octobre 2021

Galant amour

La princesse à son balcon appelait à l’aide, au secours. Vite à cheval !
Une meute de loups nous attaqua, ma monture et moi, dans la sombre forêt. Je m’en sortis, à coups d’épée, presque indemne. Mon fidèle compagnon n’eut pas cette chance. Je dus continuer à pattes le long chemin. Ce fut au tour d’un groupe de brigands de s’opposer à ma progression, ils y perdirent eux aussi la vie.
Arrivé au château, je dus passer entre les gouttes d’huile bouillante jetée depuis le haut des remparts, franchir d’un bond (le pont-levis avait été relevé) les douves infestées de piranhas, exterminer la garnison, venir à bout du dragon qui gardait l’entrée du donjon, survivre aux sorts que le magicien me jeta avant que je ne lui fasse rendre son dernier souffle. Je grimpai alors quatre à quatre les marches de la tour pour me trouver devant une lourde porte fermée à triple tour que je dus abattre à coups d’épaule, de pied et de poing - mon épée s’était brisée contre les écailles du dragon. Enfin, la princesse était délivrée.
Mon héros, soupira-t-elle en me tombant dans les bras, fais moi l’amour…
Vraiment, elle croyait que j’en avais encore la force physique après tous mes surhumains exploits pour venir la sauver ?



La seconde dose de Pfizer est plus efficace que le cyclisme pour la fatigue, les courbatures et la sensation de tiraillement derrière les genoux et dans les chevilles. Si j’avais su, je ne me serais pas ennuyé à changer les pneus et les pédales du vélo que mon frère m’a prêté…



Non, vraiment, je n’en pouvais plus, j’étais exténué. Je commençai même à tourner de l’œil, une vilaine hypoglycémie. N’auriez-vous pas quelque chose à grignoter, chère princesse, je ne me sens pas très bien ?
Elle courut aussitôt vers son balcon.
À l’aide, à l’aide, sauvez-moi de ce vilain misogyne qui croit pouvoir se contenter de mettre les pieds sous la table en rentrant du boulot.

jeudi 7 octobre 2021

Sondages

Chaque fois que je prends connaissance d’un sondage reflétant une opinion majoritaire à l’opposé de ma propre opinion, j’enrage que les gens soient si cons…



Les gens, majoritairement, ne font pas confiance aux sondages…
Il y a donc des gens qui acceptent de répondre à un sondage alors qu’ils ne croient pas aux résultats des sondages... à moins qu’il ne faille pas croire au résultat de ce sondage.




Chaque fois que je prends connaissance d’un sondage reflétant une opinion majoritaire proche de ma propre opinion, j’enrage d’être aussi con que les gens…

mercredi 6 octobre 2021

Zeit

Quand le réveil, le matin, sonne comme une punition, une mauvaise journée débute.
Quand le réveil, le matin, sonne comme un soulagement, une mauvaise nuit s’achève et une très mauvaise journée débute.



Pour tuer le temps, rien ne vaut un poison qui œuvre lentement. Très lentement. Très très lentement.



À propos de ma collection de disques, on me demande souvent Et t’as le temps de tout écouter ?
Ça dépend… tout écouter tous les jours, non, évidemment, je n’ai pas le temps… toutes les semaines ou tous les mois non plus… mais sur quelle durée portait la question au juste ?

mardi 5 octobre 2021

Ratures

Je raye beaucoup, énormément, sans arrêt, quand j’écris.
Dans un premier temps, j’accumule, j’entasse les mots et les phrases et les digressions puis, dans un second temps, je dégraisse. Je biffe, supprime, élimine.
J’ai tant rayé que tout mon vocabulaire (qui n’est certes pas extrêmement étendu) y est passé désormais. Tous les mots que je connais, j’ai dû les rayer au moins une fois.
Sauf zugzwang, la seule exception qui me vient à l’esprit. Il faut dire que je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de l’utiliser, le mot zugzwang, dans mes textes.



Écrire, n’est-ce pas uniquement raturer le blanc de la page ?



Ça y est, c’est fait. Le mot zugzwang n’apparaît plus dans mon prochain texte. J’ai enfin tout rayé.

lundi 4 octobre 2021

Le rôle de ma vie

Je suis excellent comédien. Des années et des années que j’assume jour après jour mon propre rôle sans que personne jusqu’alors ne m’ait fait le reproche de jouer faux. Mieux, j’ai l’impression de m’améliorer, d’être de plus en plus vrai dans mon propre rôle.



J’ai oublié mon pseudoversaire cette année… c’est le problème quand on s’invente de nouvelles dates à fêter, les premières années, il faut être attentif… et je ne l’ai pas été.
Du coup, pour une fois, je vous pardonne ne me pas me l’avoir fêté… même si ça aurait été sympa de me le rappeler, mon pseudoversaire.



Le matin, j’entre en scène quand le rideau s’ouvre et ou ou se lève et je me dévoile au public dans ma nudité…
enfin… mon rideau, ce n’est que la couette.

dimanche 3 octobre 2021

Enfer du Nord

Je suis un peu déçu… j’attendais un commentaire de Papa en réponse à mon clin d’œil d’il y a quelques jours… j’avais même préparé ma réplique dans laquelle j’expliquais que Papa, jusqu’à sa chute que je qualifierais - c’est un jeu de mot pourri, oui - d’incisive dans - je crois - les Beaux Monts à Compiègne (d’où s’élance Paris-Roubais… tiens, tiens, coïncidence ?), à l’âge de 18 ou 20 ans, était un mordu de vélo…



TF1 ne diffuse jamais de cyclisme mais propose ce soir, quelques heures après l’arrivée à Roubaix, Bienvenue chez les Ch’tis… coïncidence ? opportunisme, oui…



17h17 : l’heure approximative prévue pour l’arrivée au vélodrome de Roubaix. Natacha est soulagée… enfin, c’est fini… une semaine qu’il ne me parlait que de sa satanée course, le Maurice…

samedi 2 octobre 2021

# 1005

Trop de projets en cours. À courir plusieurs lièvres à la fois, j’avance à un rythme de tortue.



J’ai trouvé, en fouillant dans mes vieux brouillons, une image superbe, exprimée d’une façon non moins superbe, quelques lignes magnifiques. De la poésie à l’état pur. Sublime.
Ni une ni deux, j’ai brûlé la feuille.
Je ne serai jamais plus à la hauteur de cette parcelle de littérature parfaite. À quoi bon la conserver et dévaloriser en comparaison tout le reste de ma production ?



La route de l’Enfer du Nord est pavée. N’y voyez aucune mauvaise intention.
… putain ! deux ans et demi d’attente…

vendredi 1 octobre 2021

Tempus Fugit Again

Probablement à cause de la fatigue accumulée et du stress, j’ai de plus en plus de mal à me situer dans le temps, des difficultés chaque jour plus importantes à me rappeler la date, la saison ou même le jour où nous sommes. Tenez, par exemple, l’autre jour, il y a peu (il me semble), il y a une semaine environ (je crois) j’ai vu des Calendriers de l’Avent en vente chez Monoprix. Et moi qui me croyais en septembre…



C’est une statistique qui n’étonnera personne : les plus aisés ont une espérance de vie nettement supérieure à celle des moins fortunés. Et si c’était ça la meilleure solution pour éradiquer la pauvreté ? Attendre qu’elle meure de vieillesse ?



Certaines de mes productions picturales sur papier ou carton pourtant relativement récentes montrent des signes de vieillissement prématuré. La faute à l’huile de la peinture qui fait jaunir le support. Je m’en réjouis. Je vais bientôt pouvoir prétendre qu’il s’agit non d’œuvres récentes mais d’œuvres de jeunesse. On les regardera avec davantage d’indulgence voire en saluant un talent précoce…
… qui malheureusement ne s’est pas épanoui avec la maturité.