jeudi 30 juin 2022

# 1276

Je n’aime pas les gens qui prétendent n’écouter que du jazz ou que du classique ou que du jazz et du classique - trop snobs.
Je n’aime pas les gens qui prétendent n’écouter que du rock - trop bas du front.
Je n’aime pas les gens qui prétendent n’écouter que de la chanson - trop peu musiciens.
Je n’aime pas les gens qui prétendent n’écouter que ce qui se danse - trop superficiels.
Mais ceux que j’aime le moins sont ceux qui disent écouter un peu de tout
ils écoutent surtout beaucoup de pas grand chose.



Les cordonniers sont les plus mal chaussés dit le proverbe.
Les coiffeuses sont les plus mal coiffées - chacun pourra le vérifier.
Les putes et les actrices porno sont les plus mal baisées - on peut du moins l’imaginer.
Selon cette implacable logique, j’imagine que mon libraire, chez lui, ne lit que du Nothomb et que mon disquaire ne jure que par les Michel.



Je n’ai aucun sens de l’orientation. Tout plan me semble un labyrinthe.
Aussi, je cherche, quand je dois me rendre en un lieu inconnu de moi, le chemin le plus simple, le plus rectiligne possible, sans virage ni croisement.
Évidemment, je finis par me tromper, par tourner là où il n’était pas prévu que je tourne…
Et, souvent, ainsi, je prends des raccourcis que je n’avais pas anticipés.
Zut, je vais encore être en avance.

mercredi 29 juin 2022

Mystère et boule de

Les coups de gomme rageurs qui froissent chiffonnent parfois percent la feuille de papier avant d’effacer le crayon.



Les corrections au typex (blanco) ou, pire, à l’effaceur d’encre, qui semblent toujours bien moins propres (parfois même franchement dégueulasses), qu’un trait  à la règle tiré sur l’erreur ou même qu’une simple rature.



Gomme toujours. Celle qui le jour du bac de maths effaçait plus efficacement les carreaux du papier millimétré fourni par l’Éduc. Nat. que ma courbe mal tracée.
La gomme n’était pas en cause, je l’utilise encore.

mardi 28 juin 2022

U Express

Existe-t-il des barquettes de cerises (on m’a récemment fait remarquer que le premier e de cerise, personne ou presque ne le prononçait : srise (et non crise)) vendues en supermarché sans fruit pourri, gâté, abîmé à l’intérieur ?



Me sentir l’air idiot à parler à mon téléphone dans les rayons du supermarché (où il n’y a pas de réseau, on ne capte pas) parce que j’ai oublié mon carnet à la maison.



Les fruits exotiques, au moins, on n’a pas à se poser la question s’ils sont de saison - c’est un (petit) avantage et un vrai soulagement.



Puis se dire qu’à écrire dans mon carnet dans les rayons du supermarché, je n’aurais pas l’air beaucoup plus intelligent.

lundi 27 juin 2022

# 1273

N’est pas Beethoven qui veut…
… mais, lui-même, le voulait-il ?



En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.
En une seconde, je n’ai rien le temps d’écrire.

Comment aurais-je le temps d’écrire quelque chose en une minute ?



N’est pas Schubert qui veut…
… mais lui voulait être Beethoven.

dimanche 26 juin 2022

Aveu, confession

Jusqu’à preuve du contraire, je suis immortel.



Je regarde mon corps - directement ou dans le miroir - et je ne comprends pas comment, avec quoi, quel matériau, je parviens à remplir un tel volume.
Volume de plus en plus important avec les années qui passent. Je gonfle, grossis, épaissis, prends de l’ampleur avec le temps qui fuit.
Et pourtant, dans le même temps, je me sens à sec, tari, avec seulement quelques os encore à ronger, os dont je viendrai sous peu à bout… je n’aurai pu alors qu’à m’effondrer.
Je gratte au plus profond de moi. Plus grand chose prêt à sourdre. Quelques gouttes à peine.
Comment me remplir ?



Mon futur, mon avenir est écrit. Je cherche une gomme, un effaceur, du blanco…



Jusqu’à preuve du contraire également - les ronchons ont malheureusement parfois raison - je suis mortel.

samedi 25 juin 2022

# 1271

Je me remets au travail dès que j’ai fini mon puzzle rouge Chagall.
Tous les soirs, comme Pénélope en son temps-tiquité, j’ôte quelques pièces de l’image en cours de montage.



Je demande à la jeune innocente : dis-moi, est-ce que tu suces ?
Elle hausse les épaules, prend un air mi-amusé mi-dédaigneux : plus personne n’utilise l’imparfait du subjonctif, c’est ringard…



Ma plume, dans ma main, sur la feuille, fait sismographe. Un train passe.

vendredi 24 juin 2022

# 1270

Je vais recycler le corps de ma guitare en carapace de tortue.



Je ne supporte pas davantage les chaleurs de l’été que le froid de l’hiver. Je déteste l’automne et le printemps réveille mes allergies. Encore une année difficile.



L’étendoir à linge lui aussi fait un bon marque-page.

jeudi 23 juin 2022

# 1269

C’était hier la journée mondiale du don d’organe. J’ai encore laissé passer ma chance. Il va falloir que je patiente un an de plus.
Je n’ai toujours pas de coeur.



À la nouvelle de la disparition d’Yves Coppens, Natacha a pleuré. Je ne connais personne d’autre susceptible d’être vraiment attristé par la mort d’un scientifique.
C’est aussi pour cela que j’aime Natacha…
… même si je n’avais pas besoin d’une raison de plus de l’aimer.



J’écrivaillonne, je peinturlure, je gribouillotte… et parfois, je maurice…

mercredi 22 juin 2022

# 1268

Faire quelque chose est avant tout un bon moyen de ne pas faire autre chose.



Je ne comprendrai jamais la majuscule. Son utilité. Après tout, Maurice (c’est un exemple - certes un peu narcissique - comme un autre, j’aurais également pu choisir Après ou Je comme exemple) se prononce de l’exacte même façon que maurice.



Long documentaire hagiographique sur Julien Doré ce soir sur W9. Pas tout à fait cyniques, les programmateurs de la chaîne du groupe M6 en verlan (une symétrie centrale) auront au moins eu la décence de ne pas le diffuser hier soir pour la fête de la musique - qui est une fête de merde soit dit en passant.

mardi 21 juin 2022

# 1267

Je ne comprendrai jamais ces rivières dont les sources sont éloignées de plusieurs dizaines centaines de kilomètres et qui se jettent précipitent les unes dans les autres, semblent pressées de confluer.
N’ont-elles aucun amour propre, aucune ambition ? Ne se rêvent-elles pas fleuve ?



Tout un chacun - mais les artistes (ou ceux qui aspirent à l’être) en particulier - nous avons nos obsessions,  nos idées fixes, des mots auxquels nous revenons sans cesse.
Pour ma part : montre, ricochet, tintinnabuler.
De sorte que notre discours est limité, tourne en rond, finit en radotage et que seuls nos silences peuvent encore surprendre et exprimer quelque chose de neuf. Car pas un silence ne ressemble à l’autre, chaque silence est unique.
Silence. Une autre de mes obsessions, un autre de mes mots fétiches.



J’ai rencontré un aveugle (il paraît qu’il faut dire non-voyant) atteint de synesthésie : il se croyait sourd.

lundi 20 juin 2022

Tête de Chat (3)

Les amas de peinture commencent à craqueler. Pas sûr que le platane gouâché soit très pérenne. Les couleurs vont se détacher par petits morceaux, tomber en poussière sous peu.
Peu importe, ce n’est qu’un essai, une expérimentation, une expérience. Quand je ferai la même chose à l’huile, il faudra que je me méfie. Que je me renseigne.
Troisième version, seconde modification. Nouvel épaississement du tronc selon les conseils expertisés de Natacha. Travail du fond façon dripping ou je ne sais quel est le terme exact. Ma version (de loin) préférée jusqu’alors. Peut-être pas la dernière version… si je suis assez téméraire pour ajouter une couche et fragiliser l’ensemble.

Tête de chat

dimanche 19 juin 2022

Étretattva

À la plage, aux Sables d’Olonne, à Plouharnel ou à Fouras par exemple, nous revenons les chaussettes pleines de sable.
Comment se fait-il qu’à Étretat ou à Fécamp nous ne revenions pas comme la logique devrait l’imposer les chaussettes pleines de galets ?



Quand j’étais gamin, petit garçon, la colle, certaine colle, avait une odeur qui donnait envie d’en manger
- et j’en ai je crois effectivement mangé.
Aujourd’hui, c’est l’odeur de la gouache qui me donne envie de m’en mettre plein la bouche
- mais je n’ose… j’ai peur qu’il me reste du bleu ou du orange entre les dents.



Nous étions ravis hier sur la plage d’Étretat (2h20 aller, 2h20 sur place, 2h20 retour, 7 heures parfaitement optimisées) : nous avons réussi à avoir froid.
Notre escapade maritime n’a malheureusement pas réussi à rafraîchir notre soirée versaillaise.

samedi 18 juin 2022

Tête de Chat (2)

(était-ce mardi ou mercredi ? je ne suis plus certain - et peu importe, finalement)

NF : tiens, tu t’es remis à ton pendu ?
MLM : ouate ? - cette impression de résurgence passéflorale me fit perdre mon nord-irlandais.
NF : ton crucifié, là.
MLM : je vois bien de quoi tu parles… mais je ne sais pas porque t’en basses…

(Natacha me montre le billet de mardi qu’elle vient de consulter)

MLM : as-tu lu le titre ?

(moment de réflexion)

NF : ok, je n’avais pas compris… mais il faudrait de plus grosses boules aux extrémités… et un tronc deux fois plus large…
MLM : et les couleurs ?
NF : non, les couleurs sont ok.

Mise en application vendredi après-midi des conseils de celle qui est encore experte en la matière pour quelques semaines.

Tête de chat

Le carton commence à peser. Pas assez à mon goût, il est possible que je rajoute des couches par dessus encore pour le rendre plus lourd.

PS : Le soir, juste avant minuit, gribouillis nocturne





vendredi 17 juin 2022

# 1263

Dans ses immenses efforts pour m’attirer à elle, la lune parvient à peine à soulever l’océan de quelques mètres.



À quoi ressemble aujourd’hui Proxima du Centaure ? Nous le saurons dans 4,5 années environ.



L’amour est aveugle espérai-je en crevant les yeux de celle qui se refusait à moi.

jeudi 16 juin 2022

Idiot-matique

Qui vaut lin neuf, vaut Limbeuf.



La bine fait pâle moine.



Tout lèche-main mène arôme.

mercredi 15 juin 2022

Le lecteur italien

Je n’aime pas et n’utilise pas l’écriture inclusive. Je préfère surcharger mon texte de parenthèses et de répétitions.

J’ai un(e) nouveau(lle) lecteur(rice). J’ai un(e) vrai(e) lecteur(rice). Un(e). Et c’est déjà beaucoup. Et c’est même immense. Voire incroyable. J’ai touché quelqu’un. J’ai suscité l’intérêt de quelqu’un. Quelqu’un que je ne connais pas.


Soyons honnêtes, jusque là, mes seul(e)s lecteurs lectrices appartenaient à un cercle très restreint. La famille proche et... et… et c’est à peu près tout. Les rares ami(e)s connaissances à qui j’ai donné l’adresse de ce blog ou de l’autre sont passés faire un tour, repartis aussitôt pour ne jamais revenir. Je ne leur en veux pas - j’ai tout de même coupé tout contact et les ponts.
Tou(te)s mes lecteurs lectrices sont des proches et sont donc, en quelque sorte, des lecteurs lectrices obligé(e)s, des lecteurs lectrices qui se sentent obligé(e)s de venir me lire, soutien solidarité familiale, des lecteurs lectrices contraint(e)s. Sauf un. J’ai désormais un(e) lecteur(rice) libre.


Je me suis souvent lamenté plaint de mon faible nombre de lecteurs, du faible nombre de visites sur Archives. Ça m’est un peu passé… je me suis fait une raison ou je ne sais… mais je ne peux m’empêcher de regarder consulter régulièrement quotidiennement plusieurs fois par jour les statistiques de fréquentation. De me réjouir quand émerge un pic de pages lues - souvent des Ricains qui semblent s’égarer entre mes billets.
Et voilà qu’au cours des dernières semaines, j’ai constaté la visite récurrente d’un lecteur italien (la géolocalisation n’est pas plus précise) ou une lectrice italienne qui se connecte au blog depuis Instagram - j’ai mis un lien vers Archives dans le profil de mon compte Instagram. Il elle a lu tous les billets depuis un mois. Se connecte presque tous les jours. Rattrape son retard quand il elle n’est pas venu(e) depuis deux ou trois jours.

Je suis devenu accroc à ce lecteur, à cette lectrice. Je m’inquiète quand il elle ne se connecte pas pendant 24 48 heures, ai peur que la disparition soit définitive. Je me demande ce qu’il elle vient chercher sur mon blog, ce qui l’intéresse dans mes billets, plutôt les textes, plutôt les dessins peintures. Réfléchit au meilleur moyen de le la fidéliser. Me demande si il elle parle français ou si mon blog est pour il elle un lieu d’apprentissage de la langue de Topor - je ne suis certainement pas la source idéale pour apprendre le français correct. M’imagine être traduit en florentin ou en sicilien.
J’hésite à contacter mes abonné(e)s italien(ne)s sur Instagram pour découvrir l’identité de mon lecteur ma lectrice. J’ai renoncé pour l’instant. Je respecte l’anonymat peut-être souhaité.

J’ai toujours prétendu ne pas écrire pour être lu. Je le pense toujours.
J’ai également dit que toucher ne serait-ce qu’une personne serait cependant formidable, serait une sorte de petit miracle. C’est arrivé.

Alors, cher lecteur transalpin, chère lectrice transalpine, je voulais simplement te dire merci.
Tu - on se tutoie, ok ? - donnes un nouveau sens à ce blog, un nouveau sens à mon travail. Merci.

mardi 14 juin 2022

Tête de chat

En deux temps trois mouvements ce matin, un gouâchis improvisé et vite abandonné…

Sans titre 

et un gouâchis plus expérimental, recherche d’épaisseur...

Tête de Chat

Le rendu n’est pas ce que j’espérais, je voulais davantage de matière, comme pour Fleurs… qui est loin d’avoir fini de sécher.


lundi 13 juin 2022

Dessins ratés

Ou, plutôt, pas encore réussis… mais que se rapprochent doucement, tout doucement, de ce que je voudrais faire. Pas à pas… bla-bla-bla.




dimanche 12 juin 2022

# 1258

Les centenaires sont surtout des procrastinateurs.



Aller à cloche-pied me donne le bourdon.



Je déteste les puzzles… ce sentiment d’être un bouche-trou.



À cloche-pied, je tintinnabule.



Je ne mourrai pas aujourd’hui. Je procrastine.

samedi 11 juin 2022

She Speaks (9)

(03 juin)
Je préfère me dire que j’ai un nez grec plutôt que me dire que j’ai un nez moche.



(11 juin - au petit déjeuner)
À Limoges, tu es toujours en haut d’une côte… et en bas d’une côte.



(26 mai - 15h15 environ)
Je suis claquée… même rire, ça m’épuise.

vendredi 10 juin 2022

# 1256

Sade est triste.



Les cancres - on ne dit plus cancres aujourd’hui… mais on n’a aucun mot à utiliser à la place… - sont idiots : s’ils détestent tant l’école, ils feraient mieux d’y exceller pour sauter des classes et en partir plus vite… au lieu de ça… enfin, bref, le redoublement, ça n’existe plus vraiment…



Le vent se lève, les roseaux se couchent.

jeudi 9 juin 2022

# 1255

Tricher ne dispense pas de gagner.



J’ai envie de pisser…
… dans la mer.



J’aimerais habiter Groix mais sans avoir à me faire appeler Groisillon. Ça ne sonne pas bien, ça sonne étrangement, Groisillon.
Est-ce que Limougeaud sonne mieux ? Je n’en suis pas certain….

mercredi 8 juin 2022

Carton

Lu sur Le Monde en ligne (le début - l’intégralité était réservée aux abonnés - d’) un article (sur ces adeptes de sites de (re)vente en ligne qui prennent un plaisir immense à confectionner les colis. Qui, lorsqu’ils réalisent une vente, se réjouissent presque davantage de l’empaquetage à venir que du vide occasionné dans les placards ou de l’argent qu’ils vont en tirer.

Je me suis un peu reconnu, je l’avoue, dans cette description.



Je suis déçu de ne pas avoir eu cette idée de texte de moi-même.
Ç’eut été une bonne chevillardise : si je revends mes livres, disques, vêtements et objets de décoration, ce n’est pas pour gagner de quoi en acheter de nouveaux mais pour le plaisir de les mettre en carton - on n’a pas l’occasion de déménager tous les jours.
J’aurais parlé choix d’adhésif, découpe de carton, papier bulle et polystyrène. Je me serais moqué du manque de soin  avec lequel les livreurs s’occupent du paquet. Des coups de cutter du destinataire qui ne respecte pas mes efforts, comme un enfant à Noël arrache sans le regarder le paquet cadeau confectionné avec soin.
Je pourrais encore l’écrire maintenant, ce texte… mais non, j’aurais trop l’impression d’être un plagiaire. Et je ne vais commencé à plagier des articles de journaux. Surtout ce genre de chronique sans grand intérêt - désolé d’être si condescendant.

Tant pis, ça n’aurait de toute façon probablement pas été un très bon texte.



Et puis, question carton, j’ai déjà la réécriture de Dans la Boîte au programme (depuis plusieurs années).

mardi 7 juin 2022

Infiltrations

Nadal, malgré les rumeurs persistantes, n’a pas pris sa retraite à l’issue de sa victoire infiltrée à Roland-Garros. Quel égoïste, il ne me laissera donc aucune chance de gagner le grand chelem parisien.



Quand Natacha n’est pas là, je suis un autre, quelqu’un d’autre.
À moins que ce ne soit quand elle est là, que je suis autre, quelqu’un d’autre.



Notez que si Nadal avait pris sa retraite, j’aurais affirmé qu’il préférait prendre la tangente avant que je ne me mette sérieusement au tennis… mais pour ça, il faut d’abord que je soigne mon poignet.

lundi 6 juin 2022

Back to Guimet

Retour à Guimet, hier dimanche.

Dans le Transilien, de nouveau, un crobard suprématiste :

Carnet de Croquis

Et de nouveau, une vue du wagon dans lequel nous voyagions vers La Défense.

Carnet de Croquis

Il faut croire qu’avec les verres, les trains, leur intérieur, sont une de mes sujets de gribouillis préférés. Ça ne date pas d’hier



Déception en arrivant à Guimet. Énorme déception. Nous le sommes le premier dimanche du mois. Journée de gratuité. Entrée gratuite. Et donc, le monde, beaucoup de monde. Avec des gosses. Qui crient. Hurlent. Pleurent. Stridentent. Courent. Vont en tout sens. Sont laids. Baveux. Morveux. Ont les mains sales.
Mais ce n’est pas ça le pire. Pas le plus grave. Non le plus grave, c’est la gratuité en elle-même. Pourquoi étions-nous revenus à Guimet huit jours à peine après notre précédente ? Parce que les billets d’entrée à Guimet sont valables pour deux visites dans les deux semaines. Deux visites. On voulait optimiser le prix payé par Natacha - c’est toujours gratuit pour moi. Et cette gratuité nous a empêché de réutiliser le billet de Natacha.
La gratuité quand on a déjà payé - on se croirait dans la chanson de la folle canadienne, pas la Céline, l’autre - il n’y a rien de plus énervant, on se sent volé floué arnaqué.



Dans Guimet, nouvelle photo abstractisante.

dimanche 5 juin 2022

Trois jours d’absence

Pas totalement lassé de dessiner des verres, je dessine pourtant des tasses, une tasse.
Sur la table basse, trois petites tasses blanches. Anses à tête de chaton. Ou de chat.
Sales. Trois cafés.
La mienne, de seize heures, seize heures trente. Accompagnée de la dernière part de chinois industriel acheté la veille ou l’avant-veille.
Et deux de la veille au soir. Des décas d’après le dîner. Une pour Natacha. Une pour moi.

Natacha ne rentre pas ce soir.
Une seule tasse s’ajoutera.


Je ne comprends pas.
Natacha n’est pas là.
La vaisselle sale continue de s’empiler dans l’évier.
Les plantes continuent de grandir à vue d’œil, continuent d’envahir l’espace libre.
Souris continue de réclamer à manger à toute heure.
Les voisins du dessus continuent de faire trembler mon plafond.
Les copies à corriger continuent de s’accumuler au pied de la table basse.
Natacha n’est pas là.
Je ne comprends pas pourquoi le monde continue de faire comme si ça ne changeait rien.



Je hais le téléphone.
Les silences y sont insupportables.



Natacha de retour.
Un festin de pâlins.
Et une bouteille de vin sicilien. Je n’en ai pas trouvé de crétois.
Pour accompagner eliopitta et autres feuilletés grecs, tzatziki et houmous et tomates fraîches.
Une mousse au chocolat. Et deux cafés, deux décas.
Je laisserai les deux tasses toute la nuit sur la table basse.


La nuit sera moins seule.
Le réveil sera moins rude.



Il va pleuvoir tout le week-end à Versailles. Pas chez nous.



J’aime dessiner des verres, je crois. Je ne sais pourquoi.
Ça me semble idiot, quand j’y pense.
Alors, je n’y pense pas.

samedi 4 juin 2022

# 1250

D’un silence, je pourrais tant si ce n’est tout dire…
… alors je parle parle parle sans m’arrêter…
… je conserve un peu de mystère.



Être unijambiste est-il un avantage à la marelle ?



(Monoprix - vendredi, 16h30)
Lui (un jeune Antillais fort sympathique en charge du rayon traiteur) : bonjour, qu’est ce que je vous sers ?
MLM : bonjour, je voudrais deux eliopitta et deux tiropitakia.
Lui (moue dégoûtée) : vous aimez ça les eliopitta ?
MLM : oui, pourquoi ?
Lui : faut aimer l’olive, hein…
MLM : oui, vaut mieux, c’est sûr…
Lui : j’ai essayé une fois, j’ai détesté.
MLM : essayez les tiropitakia, c’est du fromage et de la menthe, c’est plus frais.
Lui : ah non, l’autre truc, là, ça m’a dégoûté, je prends plus le risque.
(On ne pourra pas lui reprocher de chercher à vendre à tout prix).

vendredi 3 juin 2022

# 1250 - 1

Dans la Marine, peut-il pleuvoir des bouts ?



Le réveil m’atteint.



Proust pleurait-il comme une Madeleine ?

jeudi 2 juin 2022

Mercredi après-midi

Quelques cartons recouverts achevés hier après-midi. J’essaie des trucs…

Expérience CD # 18 (12,5 x 14,5 cm environ)

Fleurs (12,5 x 15,5 cm environ)




mercredi 1 juin 2022

# 1247

Et les Espagnols, ils veulent pas envahir le Portugal ou le Maroc et commencer à massacrer tout le monde ? Qu’on puisse les bannir eux aussi de toutes les compétitions sportives… y en a marre des ibéranspores.



Une publicité (pour des cartouches d’encre pour imprimantes, il me semble) affirme que « personne n’aime payer plus cher »…
Les snobs dans mon genre qui trouvent qu’une bouteille de vin à 30 euros est bien meilleure que la même bouteille à 10 euros en ont assez d’être aussi mal considérés, d’être aussi méprisés.



Odeur d’andouillette grillée, de maquereau fumé, de champignons poêlés dans tout l’appartement… le désagréable parfum de l’absence de Natacha.