vendredi 31 mai 2019

La Bibliothèque de Babel (2)

Certains de mes lecteurs (qui préfèrent rester anonymes) ont trouvé Pinces trop long, trop tordu, trop n'importe quoi... bref, en un mot : illisible. Qu'ils s'imaginent le nombre de volumes de la bibliothèque de Babel ne contenant que Pinces. Pinces répété, en boucle, Pinces avec des fautes, Pinces en anglais, Pinces en anglais avec des fautes, Pinces en espagnol, allemand, latin, portugais, frison-roche, néerlandais, polonais, Pinces où il manque un mot, deux mots, douze mots, une phrase, cinq phrases, Pinces dans ses différentes versions de travail, des versions de travail de Pinces traduites en anglais, allemand, Pinces en verlan, Pinces retourné, tronqué, découpé, pulvérisé, éparpillé façon puzzle...
Pinces pris seul, comme un texte unique de deux ou trois pages, ne semble plus si long et indigeste désormais, si ?


Et le nombre de volumes consacrés à mes pleurnicheries, reprises en boucle, y avez-vous songé ?


Quand je pense au nombre de volumes de la bibliothèque de Babel dont on peut (plus ou moins) m'attribuer la paternité, j'ai le tournis... Quel poids sur les rayonnages... j'ai bien mérité un peu de repos... je n'écrirai pas aujourd'hui...


Que le lecteur lassé de ma prose et de mes poemlm se rassure, malgré le nombre proprement effrayant de volumes consacrés à mes œuvres - ou à des textes apparentés - ceux-ci ne représentent qu'une quantité infinitésimale des livres contenus dans la Bibliothèque de Babel. Il a donc tout lieu d'espérer échapper à mes scribouillardises en y piochant au hasard un volume.

Pour être sûr d'échapper à mes textes, le plus simple reste cependant d'éviter la bibliothèque de Babel et de se rendre en librairie ou dans la bibliothèque municipale la plus proche...

jeudi 30 mai 2019

La Bibliothèque de Babel (1)

Un jour, avec les progrès de l'Intelligence Artificielle et des techniques de stockage, les ordinateurs réaliseront consciemment le projet borgésien de La Bibliothèque de Babel, bibliothèque comprenant tous les livres possibles - qu'ils aient un sens ou non - de 410 pages de 40 lignes de 80 caractères possibles (parmi les 25 signes disponibles - 22 lettres, la virgule, le point et l'espace).
Je propose, tant qu'il reste un peu d'humanité dans la littérature, qu'on prenne les ordinateurs de vitesse et qu'on s'attelle à ce projet dès maintenant, avant qu'il ne soit trop tard. Le projet est titanesque mais pas impossible puisque le nombre de livre de ce format n'est pas infini - ce nombre est même très exactement de 25^(410 x 40 x 80).
Pour ma part, je me suis déjà chargé du volume où l'usage des seules touches "espace" et "entrée" de mon clavier est nécessaire.



Il est indispensable que je termine mes textes, que j'achève leur écriture, même s'ils sont mauvais. Surtout s'ils sont mauvais.
Ainsi les bons écrivains, les grands écrivains ne perdront pas de temps à les écrire.
Concentrez-vous sur vos chefs-d'œuvre, je m'occupe du reste.

mardi 28 mai 2019

La Roulette Russe (10)

Peu de petites blessures sont occasionnées par la pratique de la Roulette Russe. On a certes rapporté quelques cas de tendinite de l'index (mal nommée Roulette-Russe-elbow ou gâchette-elbow) mais les symptômes étant relativement longs à apparaître et à se développer, peu de pratiquants atteignent le moment où cela devient réellement gênant.


L'angoisse du tireur au moment du penalty ou du lancer-franc, le bras qui flanche au moment de servir pour le match... ce sentiment connu sous le nom de "peur de gagner" n'existe pas en Roulette Russe.


On n'utilise qu'une main en Roulette Russe. C'est donc un sport asymétrique, comme l'escrime ou les sports de raquette (tennis, badminton, squash, ping-pong...). Pourtant, les statistiques montrent que les gauchers n'y ont aucun avantage.

lundi 27 mai 2019

Crimes et châtiments

Il était laid et parlait trop. Deux crimes dans la société archaïque dans laquelle il vivait.
Il s'est fait clouer le bec-de-lièvre au pilori.



Il étranglait ses victimes avec une corde de piano.
La musique adoucit les meurtres - il bénéficia donc de circonstances atténuantes.

dimanche 26 mai 2019

Zanimos

Méfie-toi du zèbre qui a un chat dans la gorge : c'est un tigre blanc.



Je ne comprends pas pourquoi tout le monde les aime... moi, les dauphins, ça me fait flipper...

samedi 25 mai 2019

Urticacées

Faut pas pousser mémé dans les orties... sauf si elle veut vous en faire une soupe - dans ce cas, il faut bien trouver une solution rapide, aussi radicale soit-elle.



Faut pas pousser mémé dans les orties... certaines sont protégées.



Faut pas pousser mémé dans les orties... imaginez, il y a tout un écosystème qui vit là-dedans ; avec son poids, elle pourrait, mémé, les écraser, les petites bêtes...



vendredi 24 mai 2019

Bouillon de Brouillon

Mon dernier projet de roman est tombé à l'eau... j'ai jeté mon pavé dans la mare.


Sac de nœuds de vipères au poing, c'était le titre de ce long texte embrouillé et un peu trop référencé.

jeudi 23 mai 2019

A la ligne

J'écris comme je pêche.
Je remets à l'eau les gros poissons, je laisse repartir les plus beaux spécimens (les brochets, les sandres, les espadons...), ceux qui m'ont demandé le plus d'efforts, ceux qui m'ont forcé à combattre, à me montrer digne. Je ne garde que le fretin, qui me servira lors d'une prochaine partie de pêche...

Avec mes textes, j'agis de même. Les plus beaux textes, les plus réussis, ceux sur lesquels j'ai sué sang et eau, ceux qui m'ont demandé le plus de travail, je les brûle après les avoir achevés, je les laisse s'évader, partir en fumée, libres. Un autre, qui n'aura pas la même grandeur d'âme et ne sera pas peu fier d'étaler son nom sur une couverture de livre, se chargera bien de les "attraper", de les écrire et de les revendiquer...
Pour ma part, je ne signe que les scribouilleries...

mercredi 22 mai 2019

Premier (deuxième) essai

Il était temps d'essayer l'huile (qui n'est pas encore sèche au moment où je prends la photo)... la première tentative était plus bâclée encore... je ne la montrerai pas ici... même s'il ne faut jamais dire jamais...


Avec du rouge
(30 cm x 40 cm)

mardi 21 mai 2019

L'Appeau de Banane (post-scriptum)

L'appeau de banane est un aveu d'échec.


Mais de tout échec, il faut essayer de tirer quelque chose.

lundi 20 mai 2019

L'Appeau de Banane (5)

Le sentiment de liberté, de légèreté, d'apesanteur procuré par ce déversement, ce déferlement, ce délestage, cette envolée quasi-lyrique de propos orduriers ne fut que de courte durée. Tout occupé à pourrir cette peau de banane - qui, tout bien considéré, n'en méritait pas tant ; j'aurais plutôt dû m'en prendre à l'abruti(e) qui avait mangé la banane contenue dans cette peau et avait laissé choir sur l'asphalte l'emballage naturel, maudire sa famille sur sept générations ascendantes et sept générations descendantes, insulter la femme de petite vertu qui l'avait porté(e) en son sein, cracher sur la tombe de tous ses ancêtres et menacer d'égorger ou d'étrangler tous ses proches en commençant par sa moitié s'il (si elle) n'était pas célibataire - je continuais d'avancer, d'un bon pas, la tête toujours tournée vers le fruit ou, plus exactement, vers sa peau désormais écrabouillée.
Et je ne vis pas le réverbère qui se dressait sur mon chemin. Obstacle vertical.

Les coïncidences m'amusent parce que, justement, je ne crois pas aux coïncidences. L'ironie, en revanche, est cruelle. Précisément au moment où je me débats avec La Montre, où je me casse les dents sur la réécriture de La Montre, où j'essaie en vain de modifier la dernière partie de La Montre, où je cherche à supprimer le dernier épisode de La Montre, épisode dans lequel un passant se prend un réverbère en pleine face - péripétie que je juge ridicule : certes drôle dans une bande dessinée ou un dessin animé mais incongrue dans un roman ou une nouvelle - je le prends moi-même, ce réverbère, en pleine poire.
Comme si cette rencontre avec un réverbère était un passage obligé de mon Œuvre (n'ayons pas peur des mots), qu'il était inscrit en moi, que je ne pouvais y échapper. Et, effectivement, le réverbère s'est inscrit en moi, s'est inscrit, incrusté, dans mon visage...
Bilan : fracture de la pommette, fracture de la mâchoire, deux canines et cinq molaires en moins...


À l'hôpital, pour le dîner, on  m'a servi de la soupe de pois cassés, de la purée de brocolis et une banane.
Incapable de mâcher le fruit maudit, j'ai dû, pour l'avaler, à la cuiller l'écraser.

dimanche 19 mai 2019

L'Appeau de Banane (4)

Évidemment, c'est toujours dans ces circonstances, quand enfin les planètes s'alignent et vous offrent votre warholien quart d'heure de gloire, que les témoins s'évanouissent et se dissipent et disparaissent. Aucun spectateur, aucun public. Personne pour applaudir, personne pour acclamer, personne pour lancer des hourras et des vivas, personne pour envoyer des fleurs, des peluches, des baisers ou des petites culottes, personne pour filmer, personne à saluer, à révérencer. Pas une fan, une groupie enamourée pour réchauffer, ce soir, mon lit. J'étais seul dans l'avenue comme je suis seul dans la vie, à jouir en solitaire de mon propre spectacle.
Il est statistiquement impossible, que cette rue soit vide, vidée de toute vie humaine. Ce boulevard n'est jamais désert, jamais déserté. Depuis sa construction, depuis son tracé, il y a toujours eu des gens dans cette artère, des ouvriers de la voirie, des passants, des curieux, des marchands de corps et de biens, des trafiquants, de la flicaille, des égarés, des mendiants, des pressés, des flâneurs, des en retard, des en avance, des à l'heure, des cocos, des fachos, des petites crapules de centre-gauche, des homos, des hétéros, des qui-se-cherchent, des jeunes, des vieux, des pas d'âge, des entre-deux-âges, des petits génies, des crétins, des étrangers, des indigènes... la présence y est ininterrompue, la foule y pulse, constamment et irrévocablement. La métaphore de mon isolement est un peu trop appuyée.

Cette inexplicable absence, ce vide humain, ce néant anthropomorphique m'offrit cependant l'occasion, l'opportunité de me lâcher, de me défouler, de m'exprimer sans avoir à me soucier du qu'en-dira-t-on ? J'ai profité de la totale surdité de la rue, de la plus complète désertion des potentiels témoins auditifs (auxquels, avec la grossièreté de mon vocabulaire, j'aurais pu écorcher les très chastes oreilles) pour proférer, pour balancer une flopée, une longue litanie de jurons et de blasphèmes et d'immondices - nombre de ces insultes et outrages étaient de mon cru, j'ai une inventivité sans égale en la matière ; je ne les reproduirais cependant pas ici par égard pour ma mère qui lira probablement ces lignes et serait choquée de tels dérapages verbaux, ce n'est pas ainsi que je t'ai élevé mon fils - en direction de la peau de banane.
C'est bien simple, j'ai traité cette peau de banane (et même, je crois me souvenir, cette banane dans son intégralité) de tous les noms possibles et imaginables, je me suis adressé à elle d'une façon dont, en temps normal, je n'aurais même pas osé m'adresser à une bette - pourtant, à mon humble avis, le pire des légumes parmi le pire des légumes, un légume qui ne mérite que haine et rejet et anathèmes.

samedi 18 mai 2019

L'Appeau de Banane (3)

Mais non, je porte des chaussures de sport jaunes en cuir souple, excessivement confortables - de véritables chaussons - aux semelles lisses de caoutchouc que mon podologue m'a formellement interdit de porter sous peine de définitivement me bousiller les chevilles et les genoux - depuis quand écoute-t-on les conseils, en particulier ceux des médecins ?
Et mes appuis sont d'une légèreté à faire pâlir d'envie n'importe quelle danseuse étoile, n'importe quel ninja ou faceless, n'importe quel espion, n'importe quel tueur à gage, dont les missions exigent la plus grande discrétion, la plus grande furtivité - la neige fraîchement tombée ne garde aucune empreinte de mon passage et, quand je marche sur l'eau, je ricoche...

Et, donc, en conséquence, mon pied gauche, en rencontrant avec délicatesse, en effleurant à peine, en caressant la peau de banane qui souillait la pierre de Bourgogne du trottoir, fut brusquement projeté en avant, sans avertissement ni alarme ni tambour ni fanfare ni trompette.

Mes (nombreuses) leçons passées de patinage artistique, longues, très longues heures à s'acharner à découper la banquise, ne m'auront, malgré l'abandon (cause : flemme, fainéantise, allergie aux entraînements) de cette pratique sportive dans laquelle j'excellais (excellence qui devait m'ouvrir la voie des Jeux Olympiques), pas servi à rien. Confrontés à la subite dérobade de mes appuis, mes réflexes de glisse reprirent promptement le dessus : triple axelutz, double vrille, quadruple descente en piqué, saut de l'ange s'achevant en salto arrière et me voici sur mes deux pieds, sur mes deux semelles ou, plutôt, non, mieux, sur les pointes (de mes pieds), en parfait équilibre bipédique.

vendredi 17 mai 2019

L'Appeau de Banane (2)

Par un juste - et je dirais même équitable - retournement de perspective, je pourrais tout aussi bien accuser cette ville et tous ceux qui ont contribué à la bâtir (urbanistes, architectes, sculpteurs, artistes-peintres en bâtiment, etc.), rejeter la complète et entière responsabilité de mon accident (et des conséquences malheureuses et douloureuses de mon accident) sur cette ville et sur tous ceux qui l'ont bâti (urbanistes, architectes, sculpteurs, artistes-peintres en bâtiment, etc.).
Cette ville, sur moi, a un effet magique, magnétique, envoûtant. Chaque coin de rue, chaque façade, chaque monument de cette ville recèlent une beauté, une intelligence, un détail insolite, une illusion de bonheur terrestre, qui accrochent mon œil et me forcent à lever et / ou à tourner la tête et le regard. Si cette ville était laide et sale et triste - ce qu'elle est sûrement pour qui ne sait pas l'apprécier - je regarderais plus souvent mes pieds (qui, pourtant, ne sont pas particulièrement beaux, pas vraiment laids non plus - pour des pieds). Mieux, si cette ville était laide et sale et triste, je ne m'égarerais pas dans le dédale de sa voirie et je ne courrais aucun danger qui ne soit domestique.
Tout est une question de point de vue.


Par ailleurs, il est vrai, si j'avais su adopter, lors de mon séjour sous les drapeaux, il y a fort (pas assez cependant) longtemps, la démarche virile et fière du militaire au pas cadencé, si j'attaquais sèchement, du talon, chacun de mes pas, si, à chacun de mes pas, je faisais bruyamment claquer mes semelles sur le sol, et si je portais de bons gros godillots, une bonne paire de rangers, je ne l'aurais pas sentie sous mon pied, la peau de banane, et je l'aurais écrasée, en marchant dessus, la peau de banane. Sous mon pied, sous ma semelle, la peau de banane aurait fait pfiout ou pschit ou plop - je confesse n'avoir aucune idée du bruit qu'émet une pelure de banane sous l'effet d'une écrasante pression - et je ne me serais même pas aperçu que je l'avais piétinée, cette peau de banane.

A-t-on déjà vu un soldat tomber pour une peau de banane ?
(...) Silence du lectorat - CQFD

jeudi 16 mai 2019

L'Appeau de Banane (1)

L'Appeau de Banane


J'ai glissé sur une peau de banane.
Je déambulais de par les rues de cette ville que j'aime plus que tout autre endroit au monde - le seul où je me sens vraiment chez moi - quand, par inadvertance, j'ai posé le pied (le gauche) sur une peau de banane négligemment abandonnée sur le macadam. Je ne suis pas superstitieux, pas le moins du monde, mais, assurément, si j'avais marché sur une merde - pardon, une crotte, un excrément  - de chien plutôt que sur cette peau de banane, je me serais senti, en comparaison, bien chanceux - presque béni des dieux.

On pourra dire (et on dira effectivement) que c'est de ma faute. Combien de fois cela m'est-il arrivé, par manque d'attention, de rater une marche ou de buter sur une irrégularité du sol - un nid de poule ou une racine qui dépasse - et de m'étaler de tout mon long devant (et sous les rires et moqueries) de tout le monde ? Je devrais, depuis le temps, avoir compris la leçon et être plus vigilant...
Si je ne passais pas mon temps le nez en l'air, si je regardais (un peu) où je mets les pieds, de telles mésaventures ne m'arriveraient pas. Si j'acceptais, parfois, d'être plus terre-à-terre, je l'aurais (probablement) vue, cette peau de banane, gisant là, sur les pavés déjà rendus glissants par la brume matinale. Et je n'aurais pas marché dessus cette peau de banane - à moins d'avoir eu l'envie, la volonté de me faire mal.
Cela m'arrive parfois, d'avoir envie de me faire du mal. Cela m'arrive encore trop souvent, au goût de mon psy (je ne me souviens plus s'il est -chiatre, -chologue ou -chanalyste ; je n'ai, de toute manière, jamais compris ce qui distingue les uns des autres ces différents suppôts de Lacan) qui m'a conseillé, pour exorciser mes démons, d'écrire - tant pis pour vous.

mercredi 15 mai 2019

Liberetto

Une œuvre et un artiste (Martin Noël) découverts sur la pochette du disque de Lars Danielsson Liberetto.

Copie d'après untitled 2010 de Martin Noël
(24 x 32 cm)

mardi 14 mai 2019

Sans fin

De la plupart des textes, je me lasse avant la fin.
Les livres que je lis, même ceux que j'apprécie, j'ai énormément de mal à en voir le bout, je les abandonne avant de les avoir achevés.




Et c'est pire encore avec ceux que j'écris.

lundi 13 mai 2019

La Roulette Russe (9)

L'équipement pour la Roulette Russe ne coûte pas bien cher. Votre tenue de ville fera l'affaire. Le port de toute protection, notamment du casque, est en revanche strictement prohibé - aucun investissement n'est donc nécessaire de ce côté. Quant au revolver, il vous sera facile d'en acheter un d'occasion auprès de la famille d'un amateur de ce beau sport récemment défait en compétition.



En compétition, un dossard numéroté vous sera fourni. Histoire de vous reconnaître après votre éventuelle (et fort probable) défaite.



La mode du tatouage gagne également les athlètes de Roulette Russe. Certains, par bravade, se font dessiner une petite cible sur la tempe. On a ainsi pu constater que certains compétiteurs visaient très mal...

dimanche 12 mai 2019

Putaclic

Un de mes principaux objectifs en ouvrant ce blog était de pouvoir exposer mes travaux, sans filtre, à ma façon, en ne tenant compte que de mon avis, de mes envies, sans souci de plaire à qui que ce soit. Je ne peux cependant m'empêcher d'espérer des encouragements, des félicitations - je suis humain après tout - et quelques lecteurs de plus.
J'ai effectivement reçu quelques compliments. Problème, ces compliments concernaient tous (ou presque) la Roulette Russe. La Roulette Russe pour les nuls est un vieux projet, un pur divertissement, une quinzaine ou une vingtaine de conneries, que j'avais laissées de côté par manque d'intérêt - pas assez sérieux. Je l'avais ressorti pour ce blog uniquement pour faire du remplissage.
Et voici qu'avec ces compliments, je me sens forcé de poursuivre la Roulette Russe. Ce qui ne devait durer que 5 à 7 billets compte déjà (avec ceux qui sont prévus et non encore publiés) 13 numéros ! Et je continue de chercher... J'ai cédé à la faible pression populaire, j'ai donné à mon maigre lectorat ce qu'il demandait, j'ai vendu mon idéal littéraire (est-ce que ça sonne suffisamment pédant ?) pour une poignée de pages lues supplémentaires... je suis devenu une putaclic...

samedi 11 mai 2019

Grosse fatigue

Avec une feuille, je me suis coupé l'index.
De cette anecdote un peu sommaire,
J'ai tiré un mille-pages dépourvu de table des matières.

vendredi 10 mai 2019

Cuisine & Vins (1)

Pour préparer des moules frites, faut-il débarrasser les mollusques de leur coquille avant ou après le passage dans l'huile bouillante ?



Les tomates farsies ? c'est tout de même étonnant, du porc dans un plat iranien...

jeudi 9 mai 2019

01-13



Nous tirons les tarots
Consultons les vierges Pythies
Soufflons de limpides boules de cristal
Nous pratiquons l'astrologie, l'hépatoscopie et la cafédomancie

C'est dans le vol
Des grues, des pipistrelles et des paons
Que se lisent cependant
Les plus paisibles lendemains

Avenir

Photo : David Ferrer

mercredi 8 mai 2019

Disques rectangulaires

Sans titre
(24 x 32cm)

Sans titre
(24 x 32 cm)
Premier brouillon - premier jet - première idée
pastel sans fixatif, d'où les multiples traces / bavures
(21 x 29,7 cm)


mardi 7 mai 2019

Globish

L'anglais ou une espèce de baragouinage proche de l'anglais est censée être la nouvelle langue universelle, parlée partout et par tous, qui permet à tout un chacun, où qu'il se trouve, en quelque compagnie qu'il se trouve, de communiquer.

Pourtant, nous avons fait l'essai, nous disputer en anglais ne nous permet pas de mieux nous comprendre, ma femme et moi...
Quant aux animaux, l'effet est pire encore. Notre chat, déjà peu discipliné (comme tous les chats) ne nous obéit plus du tout quand on lui demande quelque chose en anglais.

lundi 6 mai 2019

Esprit de conquête

J'ai le Monde à mes pieds...
Mon chien vient de m'apporter le journal.


Plus sérieusement, Les Archives de MLM n'est plus un petit blog franco-français ! Il s'exporte... j'ai moi-même conquis des pages lues à Malte pendant mon séjour à La Valette (oui, je consulte mon propre blog, je vérifie que tout fonctionne normalement). Le Marquis Grégoire Sénan d'Ossa m'a quant à lui, conquis de haute lutte des pages lues en Belgique et en Turquie, emportant à l'étranger les mérites de la Roulette Russe. Après plus de 120 billets, l'Europe est (enfin !) en train de tomber sous les charmes de MLM. Bientôt, ce sera le monde entier...

dimanche 5 mai 2019

Présentable

En tant que professeur, je ne peux pas me présenter n'importe comment devant mes élèves. Je dois être présentable, je dois pouvoir être pris au sérieux. Revenu de Malte avec, sur le visage, un énorme coup de soleil bien ridicule, bien rouge, je suis forcé, demain, de me faire porter pâle.

samedi 4 mai 2019

Minute People

Dans un restaurant de La Valette, un sosie de Camille Lacourt fait le service. Natacha pense qu'après le service, il fait la plonge...


Plus sérieusement, assis à une autre terrasse maltaise, j'aperçois un sosie d'Anémone - disons une personne qui lui ressemble ou plutôt une personne qui, selon moi, ressemble à Anémone. Pendant ce temps, Natacha consulte les informations sur son smartphone. Alors que j'allais lui montrer ledit sosie, avant même que je lui ai dit quoi que ce soit, Natacha me dit, d'un air détaché - m'apprend devrais-je dire - "Tiens, Anémone est morte". Simple coïncidence ? Sixième I see dead people Sens ? (oui, je suis fan de Bruce Williiiiiiiiis !) Devoir de mémoire par anticipation ? (un concept intéressant - à creuser plus tard)
Je vous laisse juges - pour ma part, j'ai mon avis.

vendredi 3 mai 2019

Toutes mes confuses

Bien décidé à donner un grand coup dans la fourmilière,
Je me suis pris les pieds dans le tapir.
Regrettable méprise - je l'avais pris pour un tamanoir.

jeudi 2 mai 2019

Faites du travail !

Hier était le 1er mai, fête du travail étrangement fériée, chômée - nous ne sommes plus à une contradiction près.
Je profite de l'occasion pour m'en donner un peu plus, du travail, en ouvrant un second blog, centré sur ma grande passion : les disques. J'ai bien dit les disques et non la musique - ce n'est pas toujours la même chose...
L'adresse ?                        https://discomlm.blogspot.com/

Deux questions cependant me taraudent.
- En ouvrant un second blog, c'est certain, je vais doubler ma quantité de boulot mais... vais-je multiplier par deux mon audience (ce qui ne fera toujours pas grand monde) ou la diviser par deux (ce qui ne fera plus grand monde) ?
- J'ai ouvert ce second blog il y a quelques temps déjà, le temps de faire des réglages et de préparer un peu de contenu. Or, en consultant les statistiques, je m'aperçois que j'ai une vingtaine de visites avant même d'avoir publié quoi que ce soit. Je n'ai, de plus, donné l'adresse à personne avant de la poster dans ce billet. Ce sont donc des "étrangers", des "curieux" ou des "égarés" qui ce sont retrouvés sur Disco 1950 - ce qui n'arrive jamais (non, jamais, j'ai les statistiques) sur Archives MLM. Dois-je en conclure qu'un blog vide est plus intéressant et plus à même d'attirer du public qu'un blog que je remplis ?

mercredi 1 mai 2019

Soirée jazz

Deux questions me sont venues en réalisant la gouache, le gouâchis ci-dessous.
Je me suis tout d'abord rappelé un devoir que j'avais à réaliser en Arts Plastiques, en 4° ou en 3°. On devait réaliser le portrait d'une célébrité à la manière d'un peintre de notre choix. J'avais récolté un médiocre 10/20 avec mon portrait d'Einstein à la façon de Fernand Léger. Je ne m'étais pas foulé, je le confesse. Je m'étais basé sur la fameuse photo (en noir et blanc) d'Albert tirant la langue et avais réalisé un simple dessin au crayon de papier. Le dessin se trouve peut-être encore chez mes parents - ils ont gardé beaucoup de choses. Ma première question est donc : quelle note aurais-je récoltée avec ce portait largement inspiré d'un tableau d'Amadeo de Souza Cardoso ?

Et cela m'amène à ma deuxième question : Un portait a t'il vraiment besoin d'être ressemblant ??? car celui qui suit ne l'est pas du tout...

Le Bugle - Portait (ou pas) de Thomas Renwick
(21 x 29,7 cm)


Soirée Jazz à La Cloche (Dijon)
Carnet de MLM


Soirée Jazz au pub O'Paris (Versailles)
Carnet de MLM