lundi 31 janvier 2022

Poussière

- Cette baraque est crade. Partout où l’on regarde, poussière, crasse, tâches, poussière encore…
- Mais non, ma chérie, viens ici, allonge-toi à côté de moi… regarde, le plafond est propre lui… concentre-toi sur le plafond… il suffit de rester couchés.



Nous avons habité Compiègne où il y avait moins de poussière qu’à Dijon où nous avons vécu ensuite. À Dijon, de même, il y avait moins de poussière qu’à Versailles que nous habitons maintenant…
… mais faut-il pour autant accuser la pollution, plus importante en région parisienne que dans l’agglomération bourguignonne ou que dans la petite ville picarde ? Et si c’était plutôt nous qui, les années passant, retournions de plus en plus rapidement à la poussière ?



- Et, si au lieu de rester bêtement, platement au sol, sale et poussiéreux, nous allions vivre au plafond ?



- Il faudrait tout de même nettoyer, non ?
- N’est-on pas supposés attendre le printemps pour ça ?
- On peut même attendre de déménager…
- Faisons ça, oui, plutôt.

dimanche 30 janvier 2022

Absences

Vous l'attendiez avec impatience. Ou non.
Ce blog, dès le premier jour et au cours des trois dernières années vous en a donné des aperçus. En voici, enfin, la version complète, finale. Avec des inédits. Et d'autres textes modifiés, parfois en profondeur. Et de nouvelles photos.
Voici donc Absences - il vous suffit de cliquer ici.


Pour lire, découvrir ce recueil sur écran, je vous suggère d'utiliser Adobe Reader, de choisir l'Affichage en Deux Pages avec l'option Afficher la page de couverture en mode Deux Pages. Et de choisir le zoom à 100%.

Pour les acharnés du papier et de l'impression, le format prévu est 12 cm de large pour 18 cm de haut.



Malgré mes relectures et celles des coauteurs de ce recueil, il n'est pas exclu que certaines coquilles demeurent, ce sont des choses courantes dans l'autoédition - certains candidats à l'élection présidentielle le savent bien - je vous prie de m'en excuser et de ne pas hésiter à les signaler.


En espérant que cette publication ne soit que la première de nombreuses cette année.

samedi 29 janvier 2022

vendredi 28 janvier 2022

Non développé non rédigé

écrit le 25/01 vers 7h00 - corrections mineures en recopiant le 28/01 à 15h20


Je me suis réveillé ce matin cette nuit vers 4h15. Je ne sais pas ce qui m’a réveillé. L’envie de pisser ou ce rêve étrange dans lequel je jouais au handball contre d’anciens élèves - je me souviens avoir lutté dans le match pour le ballon avec Po-ly-mnie (NDA : j’ajoute des tirets pour que les prénoms cités dans ces lignes ne permettent pas de tomber sur ce blog avec un moteur de recherche) quel prénom à la con, j’ai sa sœur en classe actuellement, Clé-o-vée, ce n’est guère mieux - c’était au moins un 15 contre 15 ou un 20 contre 20, il y avait plein de monde sur le terrain et, évidemment, comme dans tout rêve étrange, j’étais nu, j’étais le seul à jouer nu mais comme je faisais gagner mon équipe, marquant but sur but, je ne prenais pas le temps d’aller chercher mon caleçon sur le bord du terrain.
Toujours est-il que le rêve s’est arrêté et que je me suis levé pour pisser vers 4h20. Puis me suis recouché. Je ne me suis pas rendormi de suite. Loin de là. J’ai tourné dans le lit. J’ai cherché une la position. Sur le dos, sur le ventre, sur un côté puis l’autre. Retour sur le ventre.
Et là, je me suis mis à entendre une sorte d’horloge. Un mécanisme - plutôt électrique, électromécanique que purement mécanique - qui tournait et un clic toutes les secondes (estimation au doigt mouillé). Problème, cependant, nous n’avons pas d’horloge à la maison. Tous nos affichages de l’heure sont purement électroniques. Digitaux. D’où venait ce bruit ? Le compteur ? Le Linky nouvellement installé ?

Je n’osai me relever, je savais que le bruit cesserait ou que le bruit de mes pas sur le parquet couvrirait totalement ce bruit secondé.


écrit le 26/01 vers 17h30


* Éric Chevillard dans l’Autofictif (billet du 21/01) me revient à l’esprit :

M’insupportent les récits de rêve dans les romans, et pourquoi pas aussi des punaises de lit ! Aussitôt c’est moi qui bâille et ronfle. C’est comme - quoiqu’exactement le contraire - se cogner à un mur alors que l’on est déjà dans le réel.

* Je me lève, ne trouve aucune horloge. Aucune source pour ce bruit d’horloge. Me recouche de nouveau. Je ne l’entends, ce bruit d’horloge, que dans certaines positions. Comme si je l’étouffais le son, quand je suis allongé sur le ventre. Le son viendrait-il de moi ? De mon intérieur ? Serait-ce mon horloge interne que j’entends ? Et elle serait électrique ou électromécanique ? Ne serais-je pas complètement et entièrement organique ? Serais-je bionique ?

* Rêver d’être nu. Cliché - bien que mon rêve était vrai, je ne l’ai pas inventé. Mais cette fois, il n’y avait aucune gêne. D’ailleurs ça semblait naturel à tous les joueurs, aucun ne semblait étonné que je me sois déshabillé pour entrer sur le terrain.

jeudi 27 janvier 2022

Nègre

Pour mener à bien mes textes, pour parvenir à achever leur rédaction plus rapidement, il faudrait quand j’écris que je cesse un peu d’être Maurice L. Maurice, qui ne peut s’empêcher de partir en tous sens, de digresser, de faire tourner en rond et en bourrique ses rares lecteurs, et que je sois un peu plus l’autre moi, plus concis, plus efficace, le prof de maths… 
… il faudrait que je sois mon propre nègre.



L’ONF propose une formation intitulée « Facilitateur d’Atelier d’Intelligence Collective ». Public cible : « Catalyseurs Innovation et Démultiplicateurs (public prioritaire) »…
… j’ai un peu honte, en tant qu’aspirant écrivain, de n’avoir pas autant d’imagination parodique.



Mais déjà Maurice reprend la main. Il imagine un texte dans lequel il combattrait ce nègre qui appelle le Blanco, convoque Alexandre Dumas, mulâtre qui employait des nègres blancs, et son fils pour pouvoir reparler (un peu gratuitement) d’Austrégésile qu’il n’a pas évoqué depuis longtemps, s’interroge sur l’expression anglophone ghostwriter, son origine, cherche les jeux de mots ou les comparaisons qu’il pourra en tirer (train fantôme ? écrivain caché sous un drap ? écriture en thé ?), se demande comment on dit nègre en allemand et en italien et en espagnol…
… bref, MLM a déjà étouffé son nègre, l’a anéanti.

mercredi 26 janvier 2022

# 1121

Endormi devant la télé au milieu de Panic Room, je me suis réveillé au milieu d’Orange Mécanique
… le sommeil bonifie aussi le cinéma.



Il me reste à écrire une petite autobiographie de Natacha.



La craie n’a pas grincé sur le tableau noir (plutôt verdâtre en réalité) ce matin…
… comment alors obtenir le silence de mes élèves ?
… j’ai dû poursuivre dans le brouhaha.
… qu’y puis-je si l’on ne me fournit pas le matériel adéquat ?

mardi 25 janvier 2022

# 1120

Je voudrais un jardin… pour y faire pousser des bonsaïs de séquoia géant.



Pour réconcilier écolos et lobbyistes d’Areva, rappelons que l’énergie solaire, c’est de l’énergie nucléaire… mais à quelques millions de kilomètres de la Terre.



Moi aussi, je vais vendre des NFT… dès que j’aurai compris de quoi il s’agit…
… le problème, c’est que ça ne m’intéresse pas tellement les NFT
… ça ressemble trop à du vent numérique.

lundi 24 janvier 2022

# 1119

J’ai été millionnaire quelques heures. Virtuellement du moins.
Puis, déçu, me rendant compte qu’être riche n’était absolument pas mon but dans la vie, j’ai mis aux ordures mon billet gagnant du loto.



3 janvier. 24 janvier.
Suis-je le seul que ça perturbe cette illogique chronologie des anniversaires ? Le seul à qui cela paraît étrange que Natacha puisse être née trois semaines avant sa maman ?



Non, je n’ai aucunement l’intention d’aller en Indonésie… pas dans les prochains temps, en tout cas…
J’avais juste envie d’avoir dans ma bibliothèque le Guide Vert - Indonésie… rien de plus…
À croire qu’il va bientôt falloir présenter passeport et visa et pass vaccinal et réservation d’hôtel et billets d’avion avant de pouvoir s’acheter un bouquin à 15 euros…

dimanche 23 janvier 2022

# 1118

Souris, notre chat, est insupportable. Chiantissime. Si on ne l’aimait pas, on la détesterait.
Et même, tellement elle est emmerdante, on la détesterait bien plus qu’on ne l’aime.



Ce qu’est un lama dépend de la chaîne de montagnes.



Contrairement à ce que pensent certains crétins, je ne fais pas d’abstractions géométriques parce que je suis prof de maths…
… mais ce n’est pas parce que je suis prof de maths que je vais m’interdire de faire des abstractions géométriques.

samedi 22 janvier 2022

Suprématisme (6)

Ilyavaitrolongtemps qjnavais pas vraiment pinceauté. Ilétaigrantemps qjemyrmette. Ducou, jairprisazéro. Jsuprématise dnouveau des gouâchis.

Suprématisme VI-01
(24 x 32 cm)

Carnet de Croquis 


vendredi 21 janvier 2022

Caillou dans ma chaussure

Je m’interroge souvent sur le sens de ce blog et sur l’utilisation que je voudrais / veux, pourrais / peux en faire, quel contenu y mettre. En ce moment particulièrement, je me pose des questions. Je doute.

Moins de poemlm car je veux en garder des inédits pour les recueils.
Moins de nouvelmlmes car j’en ai mené, ces derniers temps, peu à terme.
Moins de petites tranches humoristiques, par manque d’inspiration : trop de mauvais jeux de mots, pas assez de vrai bon comique « littéraire » - noter les guillemets.

J’ai testé quelque chose de nouveau ces derniers jours.
Balancer telles quelles des idées de texte. Soit sous forme de liste. Soit sous forme à peine rédigée, avec des phrases bancales, bourrées de répétition, sans fluidité aucune entre les paragraphes. Des premiers jets. Lancés sur le papier en quelques minutes. Et qui ne font qu’esquisser les contours d’un vrai texte.
Idées de textes que je ne suis pas certain de rédiger complètement à l’avenir.
Des idées qui rejoindront probablement un tiroir dont je ne les tirerai peut-être jamais. De futures vraies Archives - ah, tiens, c’était donc ça l’idée...

Il s’agira tout de même de ne pas en abuser, mes rares lecteurs pourraient se lasser de ne se voir offrir que des pages très mal écrites - disons encore plus mal écrites que d’habitude…

jeudi 20 janvier 2022

Tel Quel (3)

écrit le 19/01 vers 17h40 - corrections mineures en recopiant le 20/01 à 16h30

Ni chaussé ni fakir, je ne peux être à l’origine de ce gravillon dans mon salon. Et je ne suis pas non plus assez idiot pour l’y avoir semé moi-même à la main…

Et si c’était quelqu’un d’autre qui l’y avait semé ?
Je cherche dans les rainures, entre les lames. Pas d’autre gravillon. Ce n’est pas un petit poucet qui cherchait à marquer ses pas pour pouvoir faire demi-tour. Ou alors, lors du retour, il a oublié d’en ramasser un.

Je trouve en revanche quelques grains de riz bien secs (certains, orangés, ont trempé, il y a bien longtemps, dans une sauce tomate), quelques grains de semoules tout aussi secs, des miettes de pain, sèches elles aussi, des herbes sèches, brindilles de thym ou romarin ou origan, éclats de noix de cajou ou de pop-corn, sous la table basse notamment, qui me sert de table de tout court pour le déjeuner et le dîner devant le téléviseur et la télévision… Tout ceci commence à ressembler ou je m’abuse, à ce qui pourrait bien constituer le butin d’une colonie de fourmis.
Ai-je raté la procession ? Portant chacune sur son dos de quoi nourrir la reine et bâtir le tas de merdier qu’est une fourmillière. Et où sont-elles passées ? Ai-je fait fuir sans m’en rendre compte les fourmis qui traversent mon salon en étalant les 18 feuilles sur lesquelles était imprimé Absences ? et se sont dispersées laissant là leurs fournitures ? Dois-je craindre qu’elles reviennent, envahissent tout l’appartement et en finissent avec moi comme dans cet épisode de McGyver qui a traumatisé toute une génération ou comme dans Phase IV - film plus qu’étrange, curiosité à découvrir - ou comme dans Indiana Jones IV - film à éviter. Je répands de la colle tout autour de la pièce, au sol. Ces petites saloperies ne s’en sortiront pas ainsi.

Autre théorie, ce sont les tremblements de l’appartement qui ont fait remonter le gravillon. Une voie ferrée jouxte l’immeuble. Trains de banlieue. Un tous les quarts d’heure dans un sens. Un tous les quarts d’heure dans l’autre sens. Soit un toutes les 7 minutes et trente secondes en moyenne. Les tremblements ne sont pas réguliers. Ça dépend de la voie que le train qui passe emprunte. On s’y habitue, on les oublie à force de vivre là… mais il tremble toujours, l’immeuble.
On a déjà vu lors d’un séisme, les couches inférieures du sol remonter à la surface, non ? Alors pourquoi pas un gravillon lors des tremblements, microtremblements ferroviaires. Oh, je ne prétends pas qu’un gravillon est remonté de la rue jusqu’au deuxième étage où je vis à travers les murs porteurs de l’immeuble. Mais est-il vraiment inconcevable qu’une ancienne rue traversât mon appartement, il y a bien longtemps et qu’on, pour aller plus vite - crise du logement - se soit contenté de recouvrir l’asphalte de la chaussée de planches de chêne ou de châtaignier ou d’épicéa - je ne suis déjà pas doué pour reconnaître l’essence des arbres vivants… alors morts et sciés…

écrit à 19h40 environ

ça expliquerait en tout cas ce bourdonnement incessant dans ma tête, l’impression de me trouver en permanence au beau milieu de la circulation

écrit le 20/01 à 7h00 environ

ça expliquerait la mauvaise circulation dans la pièce où je ne cesse de me cogner aux meubles, de trébucher, de glisser, de tomber

mercredi 19 janvier 2022

Tel Quel (2)

écrit le 18 / 01 à 22 h 00 environ - corrections mineures en recopiant le 19 / 01 vers 11 h 00

Le croirez-vous ? cette pointe dans la paume de ma main droite était un gravillon. Un gravillon anthracite et noir, aux arêtes plus claires. De la taille d’un pois. Là, au milieu de mon salon. Non, pas au milieu, j’étais excentré. En plein dans mon salon tout de même, pas juste à l’entrée, pas à côté de la porte.
Mon café étant trop chaud, j’y ai aussitôt plongé ce gravillon trouvé aux dépens de ma paume, espérant qu’il ramènerait mon breuvage à température plus buvable - il y en a bien qui mettent des cubes de je ne sais quelle pierre dans leur whisky whiskey scotch en guise de glaçon. D’où pouvait venir ce gravillon ? Sirotant mon robustarabica, je me suis cassé les dents sur ce mystère.

Les semelles de mes chaussures sont usées. Plus aucune rainure. Aucun cran. Ni visible ni perceptible au toucher. Parfaitement lisses, mes semelles. Comment un gravillon aurait pu s’y coincer ? Et puis, de toute manière, je ne porte jamais mes chaussures dans le salon. Jamais. Question de propreté. Si je ne veux pas nettoyer, lustrer, astiquer, cirer le parquet tous les quatre matins - et, croyez-moi, je n’ai pas envie de nettoyer, lustrer, astiquer, cirer le parquet tous les quatre matins - il faut que je lui épargne la boue et l’eau et la poussière et les merdes de chien et les déchets du dehors qui ne manquent pas d’être transportés par mes souliers.

Serait-ce, ce gravillon, un caillou dans ma chaussure, un caillou qui ne viendrait non de mes semelles mais de l’intérieur d’une des mes baskets et qui m’aurait suivi jusque dans le salon à la faveur d’un pli dans ma chaussette ? Comment ne l’ai-je pas senti ce caillou dans ma chaussure, cette pointe ?
Aurais-je enfin complété mon fakirat ? Des années à marcher pieds nus en été sur des galets, des chemins de pierre, sur les trottoirs défoncés, sur du sable brûlant, dans les eaux les plus froides - j’aime la Bretagne et l’Océan - m’aurait-il rendu insensible de la plante ? Celle des pieds, dont la paume (de la main) est le fruit ? Devrai-je désormais dormir sur du verre pilé, m’asseoir sur une herse, me laver avec une boule-éponge en inox sous peine de ne plus rien sentir ou de souffrir de la douceur d’un coussin - je pense à ce gag avec un fakir dans Les Cigares du Pharaon d’Hergé - ou d’un gant de toilette ?
Je me suis planté la plume avec laquelle je poursuivais mes Absences dans le pied. Pour vérifier. Le coeur net… une évidence apparut immédiatement : il me fallait trouver une autre explication.

mardi 18 janvier 2022

Tel Quel (1)

écrit le 18 / 01 vers 9h30 - corrections mineures en recopiant à 17 h 00


J’étais, hier soir, assis par terre, sur le parquet, au milieu du salon, en tailleur, penché sur mes Absences - rendez-vous dans quelques jours - étalées devant moi, à les trier, les classer. La position n’était pas très confortable. Je me suis rejeté en arrière, pour m’étirer le dos et la nuque qui commençaient à me faire souffrir, ai posé les mains au sol pour m’appuyer et pouvoir mieux creuser ma colonne vertébrale dans le but de la détendre. Sous ma paume droite, dans ma paume droite devrais-je sûrement dire, pas au milieu de la paume mais dans la partie la plus charnue qui se trouve à la base des doigts, j’ai senti un objet dur, saillant, une pointe qui entrait, tentait d’entrer dans ma peau.

J’ai tout de suite su que ce n’était pas un clou qui dépassait des lames. Je n’ai même pas pensé à un clou. S’il y avait un clou qui sortait du parquet à cet endroit, il y a longtemps que je l’aurais remarqué. C’est maintenant que je pense que ç’eût pu être un clou. À ce moment-là, hier soir, je ne me suis pas demandé si c’était un clou, la possibilité que ce soit un clou ne m’a pas effleuré.

J’ai immédiatement su également que ce n’était pas une punaise. Je n’ai non plus même pas pensé à une punaise. Il y a des siècles - c’est une exagération, une hyperbole peut-être, Wikipedia que je consulte entre deux mots me propose un adynaton, mot à retenir pour plus tard - que je n’ai pas utilisé de punaise. Pour les photos au mur, j’utilise de la patafix - c’est certainement une marque déposée, je ne suis pas sûr de l’orthographe et ne connais pas le nom générique - alors même que la patafix, ça tient mal. Il faut recoller, repositionner régulièrement les photos, elles glissent le long du mur… mais on s’épargne les trous.
Ceux du mur - quoiqu’on s’en fout des trous dans le mur. Ça se rebouche facilement un trou de punaise. Un trou de clou aussi. Il n’y a que les proprios pointilleusement bornés qui comptent, lors de l’état des lieux de sortie, à la fin d’un bail, les trous de punaise et de clou dans les murs.
Ceux dans la photo. Quoiqu’on s’en fout aussi des trous dans la photo. Les photos qu’on accroche au mur directement, sans cadre, sont des photos souvenirs, en petit format, pas des photos d’art. Il suffit de les tirer de nouveau, de les développer de nouveau, si les trous gênent, ça ne coûte pas grand chose.
Pour les posters, les affiches, les illustrations découpées dans les magazines ou les articles de journaux, c’est plus emmerdant la patafix. C’est gras, la patafix. La patafix, ça finit par laisser un rond luisant dans les quatre coins du papier… mais est-ce tellement plus grave que d’y laisser un trou de punaise ? Alors, j’utilise de la patafix plutôt que des punaises.
Non, ce ne pouvait être une punaise. Toute ma réserve de punaises est réunie dans une petite boîte en plastique rangée dans un tiroir de mon bureau dont on ne la sort jamais. Jamais - ce n’est pas une exagération, cette fois. Jamais.

En réalité, je ne me suis pas posé la question de savoir ce qu’était cet objet pointu qui s’enfonçait dans ma paume. Je ne me suis pas donné le temps de la réflexion. Dommage, ç’eût pu être un jeu intellectuel amusant. Je me le suis gâché, ce jeu, par un mauvais réflexe. Sentant la gêne - ne parlons pas de douleur, n’exagérons pas - dans ma main, dans la paume de ma main, immédiatement, j’ai regardé ce qui la provoquait.

lundi 17 janvier 2022

Idées qui pourraient être le début d’un autre texte…

… sans queue ni tête (pas de chapeau, pas de braguette)
… mais j’en ai déjà tant, des textes, en projet… et déjà tant de projets inachevés…





Lassé de prendre tout le monde de haut, de dominer de la tête et des épaules l’univers tout entier…
… mais comment faire ? comment m’y prendre ?


Me faire amputer des membres inférieurs ? Devenir homme tronc ?
Ai-je dit quelque part que je voulais ne plus être complet ?
J’y trouverais encore motif à mépriser ceux qui ont besoin de jambes pour se déplacer quand moi, je me débrouillerais sans…

Ne plus me déplacer qu’à genoux ? À plat ventre ?
On me croira en pèlerinage… et peut-être un dieu ou un autre me croira-t-il effectivement en pèlerinage, posera sur moi sa bienveillance, m’élira parmi ses fidèles… et alors, béni, comment ne pas flotter au dessus de mes semblables ?

Non, il me faut rétrécir, entièrement rétrécir.
Mais où trouver un lave-linge à ma taille ?

dimanche 16 janvier 2022

# KK

Je n’en suis par encore à la moitié de Marelle - en suis-je au quart, au tiers, au trois huitièmes ou septièmes ? comment savoir ? c’est un roman qui ne se lit pas dans l’ordre (comme les livres dont vous êtes le héros que nous lisions, pré-ado, a fait remarquer Natacha) - de Julio Cortázar mais ce qui est certain c’est qu’il y a une bonne résolution du début d’année que je tiens toujours…



Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
La réponse est simple. Parce qu’à tout problème, compliqué ou non, la solution la plus simple est une des plus compliquées à trouver. Simplifier son propos est une tâche qui demande du temps, une tâche compliquée.
Et moi, j’aime les choses simples. Donc je fais compliqué.



Julio Cortázar, encore un écrivain argentin exilé en France…
Et moi qui rêve de remplir un sac à dos de quelques vêtements de rechange et d’un ou deux cahiers, d’enfiler de bonnes chaussures de marche et de partir, à pied, pour Buenos Aires…
J’en entends, j’en vois qui ricanent… gnagnagna, ce n’est possible de rejoindre Buenos Aires à pied…
… certes… mais je ne m’interdis pas non plus de faire un peu d’auto-stop.






PS : K est la onzième lettre de l’alphabet.

samedi 15 janvier 2022

# 1110

Statistiquement, si je me fie au billet d’hier sur DiscoMLM pour lequel j’avais un peu beaucoup de retard - peu importe la raison, ce n’est pas la question - j’ai plus de visites sur mes blogs avant d’avoir écrit mon billet qu’après l’avoir écrit.
Autrement dit, j’ai plus de lecteurs quand je n’écris pas que lorsque j’écris. Faisons comme si ce n’était pas triste.



Comment arrête-t-on le processus d’auto-destruction après avoir appuyé sur le bouton ?



Demain nous en serons au numéro KK de ce blog.

vendredi 14 janvier 2022

# 1109

Et si ce qui devait arriver n’arrivait pas ?



La pluie a enfin cessé ! Grand soleil aujourd’hui ! Je n’ai pas ouvert les volets de la journée.



Patience, patience…
… tout finit par ne pas arriver.

jeudi 13 janvier 2022

# 1108

Je ne l’ai pas goûtée mais, si je juge d’après les photos ou les images du journal télévisé, la baguette de Leclerc ne vaut effectivement pas plus de 29 centimes. Je continuerai à payer la mienne 1 euro.



Pas de cantine, pas de vie scolaire… ce matin, au collège, tout le monde semblait en grève…
… sauf les profs.



Je ne suis pas perfectionniste… ça se verrait…
… j’ai simplement peur de finir les choses… alors, je fais traîner.

mercredi 12 janvier 2022

Le dernier

J’ai retrouvé mon bloc de papier au collège ce matin. Pages blanches. Vierges.
Pas un alexandrin, pas même un octosyllabe ou un vers libre. Pas un aphorisme ni un jeu de mot. Quant au plan ou à une trame de nouvelle ou de roman, il ne fallait pas rêver…
… non, décidément, je suis seul à encore croire en l’écriture ou en la littérature…



Et dire qu’il suffirait de recueillir le témoignage des victimes pour résoudre la plupart des cas d’homicides non élucidés…
… mais, bon, je ne prétends apprendre son métier à personne.



Pas de dessin, crobard, gribouillis non plus…
… pour le dessin et la peinture aussi, je suis seul.
… le dernier à croire encore à l’art. Aux Arts.

Et, après, on s’étonnera que je me mette une énorme pression sur les épaules. La preuve est là pourtant… si je n’écris ni ne dessine, personne ne le fait à ma place !

mardi 11 janvier 2022

# 1106

Non, je n’ai pas lu le dernier Houellebecq. Je le répète… tous les 3 à 5 ans.



D’une seule ? Certainement pas ! De deux ? Non plus ! De trois ? Non, pas encore !
Mais alors, c’est à partir de combien de gouttes d’eau, la pluie ?



J’espère que personne ne va écrire de roman sur le bloc de papier à petits carreaux que j’ai oublié au collège… il est destiné à être couvert de poésie.

lundi 10 janvier 2022

# 1105

L’oreille plaquée sur le rail, je guettais le train en approche…
… par chance, j’étais tourné dans le bon sens, je l’ai vu arriver.



L’éternelle guéguerre des méchants et des imbéciles pour le succès ou le pouvoir est une lutte inter-minables.



- Pourquoi on les appelle Identités Remarquables ?
- Et pourquoi tu t’appelles Adrien ?

dimanche 9 janvier 2022

Fournitures

On peut certes utiliser sa règle graduée comme un compas (qui d’ailleurs peut être remplacée par un simple bout de ficelle). L’équerre peut très bien faire office de règle graduée. Le rapporteur n’est pas beaucoup moins pratique qu’une équerre pour tracer des angles droits et comprend une partie plane pour tracer des droites… mais il lui manque les graduations qui pourraient lui permettre de jouer le rôle du compas. Oui, l’équerre, permet de faire des angles de 30° et 60°. Et, associée à un compas, on peut donc faire aussi des angles de 15° et 45°… comme on peut tracer un angle droit à la règle et au compas, oui…c’est bien d’avoir de l’imagination…
… mais le plus simple ne serait-il pas que vous ayez avec vous toutes vos affaires de géométrie ???



Noël, Nouvel An, Anniversaire, autres excusoccasions…
Il y en a marre du champagne…
Avec la galette, de la Clairette !



… mais non, on ne remplace pas le combo crayon gomme par stylo blanco… il y a des limites, tout de même.

samedi 8 janvier 2022

A4 à spirales

… je me suis équipé pour cette nouvelle année… j’ai acheté des nouveaux cahiers pour les projets que je compte démarrer… redémarrer… déterrer… format A4… à spirales… petits carreaux… 100 pages… marque Monoprix… comme d’habitude, les mêmes… exactement les mêmes… mes textes importants, mes textes longs… ceux que j’espère longs quand je commence à les rédiger… je ne sais jamais vraiment en débutant un nouveau texte quelle longueur il… combien de mots pages caractères… mes textes longs, toujours à un moment, je passe par un cahier… Monoprix, A4, spirales, petits carreaux… pour les écrire… mais pour ne pas sembler trop psychorigide maniaco-dépressivo-sociopathe, je varie… je ne les prends pas tous de la même couleur… les couvertures diffèrent… ce serait flippant de n’en avoir que des bleus, des cahiers… ou que des rouges… verts… alors, j’alterne… et quand j’en prends plusieurs d’un coup… je multicolorise… arc-en-cielise… puis, rentré à la maison, je les décore… les individualise… je colle dessus les stickers promotionnels qui ornent les cellophanes des disques neufs… le nouvel album de… inclus le hit single… avec la chanson entendue dans la publicité pour… le seul disque qui mérite de… j’adore ces stickers… non rien à voir avec les bandeaux qui étranglent les bouquins… je les garde… les collectionne… les stickers de disques… jusqu’à ce que je les colle sur un carnet ou un cahier… j’ai donc mes cahiers… neufs… les couvertures de carton pas encore marquées de plis… les pages pas encore cornées… les spirales pas encore écrasées… prêts à accueillir mes pattes de mouche… et mes circonvolutions inutiles… et mes illisibilités volontaires… ne reste qu’à répartir les projets par cahier… ou les cahiers par projet… une histoire de vice et de versa… et là, je me rends compte… parmi ces nouveaux cahiers… parmi mes nouveaux cahiers… une couverture jaune… pas un beau jaune… un jaune laid… un jaune à faire vomir… et filer des boutons… à Natacha… je n’avais pas fait attention… ou les néons des rayons étaient trompeurs… à quel point ce jaune… brrrr… et j’hésite… tergiverse… pleure un peu… beaucoup… à quel texte attribuer un jaune aussi… quel texte sera pour l’éternité… sous ce jaune… quel texte vais-je sacrifier ?… je n’ai pas encore écrit une ligne que déjà… choix crucial… je dois décider… lequel ne sera pas… parmi mes nouveaux chéris… je chéris, oui, mes textes… même les avortons… et ceux restés à l’état d’ébauche… lequel s’arrête ici… lequel vous ne lirez jamais… 

vendredi 7 janvier 2022

Monostiches

Autres chutes :

Car s’il veut s’égarer, le train doit dérailler.



Des rêves de ma nuit persiste l’insomnie.



Souris a la forme d’une poire Comice.

jeudi 6 janvier 2022

En fouillant dans d’anciens carnets

Écoute la pluie
La pluie a une histoire
De fleuves, de mers, de lacs,
D’évaporation
De nuages, de basse pression
De chute, de crachin

Écoute la pluie
Cette histoire, elle ne la raconte pas
Elle chante
Percussions sur le toit, la lucarne
Et les fenêtres 
Musique en bâton

Écoute la pluie
Elle ne dit rien
Mais ne se tait pas pour autant

mercredi 5 janvier 2022

Marque-Page

Le principal avantage à lire deux livres à la fois - voire davantage de livres en même temps, à condition qu’il y en ait un nombre pair - c’est qu’ils peuvent servir de marque-page l’un pour l’autre…


Et puisque, de toute façon, deux livres lus simultanément finissent inéluctablement par se confondre, alors autant les mêler véritablement, physiquement, les refermer (provisoirement, le temps d’une pause dans leurs lectures) l’un dans l’autre et espérer que les phrases de l’un rencontre les phrases de l’autre dans une rime riche…
… rime qui ne pourra être qu’embrassée.

mardi 4 janvier 2022

# 1099

Mort d’Igor six jours après Grichka
… finalement, grâce à la Covid-19, la science progresse.



Poussant la porte qui miaule, le chat grinça.



Aujourd’hui j’écrirai un seul vers : celui-ci.

lundi 3 janvier 2022

Trois ans !

En direct du RER C… nous sommes allés à Paris fêter l’anniversaire de ce blog. Je ne suis pas certain d’avoir suffisamment de batterie pour achever ce billet… j’ai envie de m’interrompre au milieu d’une phrase pour faire la blague… mais non, c’est nulle comme plaisanterie…



C’est drôle la Tour Eiffel s’appelle Eiffel Tower en anglais, Eiffel Turm en allemand, etc. Personne n’a songé à traduire ?



Bon anniversaire mon amour… monter deux étages, ça me donne le vertige mais c’est toi qui me fais tourner la tête… là où Piaf rencontre Bashung.

dimanche 2 janvier 2022

Bonnes résolutions…

… pour 2022 :

- ne pas détester tout le monde et tout un chacun
- ne pas avoir envie de tuer tout le monde et tout un chacun
- ne même pas avoir envie d’insulter tout le monde et tout un chacun
- ne pas céder au désespoir
- ne plus être un lâche
- écrire tous les jours quelque chose d’intéressant
- ne lire que des bons livres


Pour les bons livres, Héros et Tombes remplit pour l’instant parfaitement mon engagement… pour le reste, c’est déjà foutu…

samedi 1 janvier 2022

Bourrins

On sait ce que ça vaut les bonnes résolutions de début d’année, on ne les tient jamais jusqu’au bout, on finit toujours par échouer…

Tenez, Leclerc par exemple, les supermarchés, ils avaient promis de défendre le consommateur tout au long de l’année, d’être toujours de son côté, au consommateur… mais le 31 décembre à 18 h 00, quand on a eu un besoin urgent d’acheter un jeu de petits chevaux parce qu’on avait oublié le nôtre, là il n’y avait plus personne, il fallait fermer pour aller passer le réveillon en famille ou entre amis… plus question de consommateur, on ne pense plus qu’à son petit confort de merde… finie un peu tôt la croisade en faveur du consommateur…

… mais on a de la ressource… et des feutres et du carton et des pions et des fèves…







Évidemment, j’ai pas gagné. Putain de dé.