mardi 31 mai 2022

En Route pour Guimet

Dans le train, samedi, vers Paris - nous allions au musée « ».
Poursuite des croquis suprématistes

Carnet de Croquis

… puis des sièges du wagon.
Carnet de Croquis

lundi 30 mai 2022

# 1245

Pont de l’Ascension : notre dernier vendredi soir, en conséquence, a eu lieu mercredi soir. Et il faut, après ça, patienter 9 jours jusqu’au suivant. C’est trop long. Quelle arnaque, ces grands week-ends.



(ce pourrait être un She Speaks)
(il y a quelques années, déjà…)
MLM : j’ai les mains moites…
NF (ravie de sa vanne) : et les pieds poites ?
(beaucoup de temps passe, le calembour se répète, devient rituel… puis, un jour…)
NF : t’as les pieds propres ?
MLM : et les mains mromres !
NF : hein ?
MLM : ça marche mieux à l’écrit qu’à l’oral, c’est sûr…



Nous nous promenons dans le Parc, sur les bords du ru de Gailly. Une branche ou une tige le long du chemin. Ma main, en passant, la saisit, coup de poignet efficace, la brise en deux. Pourquoi, je ne sais pas. Je ne comprends pas. Geste machinal. Idiot. Je suis une brute. J’ai honte.

dimanche 29 mai 2022

# 1244

J’ai téma - oui, je parle parfois encore en verlan - l’analfi de Tchampioncegueuli hier soir.
Il y a plusieurs mois que je n’avais pas regardé un match de foot. Ça ne m’avait pas beaucoup manqué.
Et, il faut bien le dire, c’était aussi chiant que dans mon souvenir.



Tant d’appartements et de maisons à louer qui pourtant ne sont pas dignes d’être vantés.



De nouveau devoir traiter les poutres contre les xylophages et devoir recommencer bientôt car le produit bien qu’extrêmement toxique n’est efficace qu’un temps limité… termites de Sisyphe.

samedi 28 mai 2022

Flowers

Non, pas celles, les flowers, des Stones, mais celles que je fais sécher, je vous en ai parlé, il n’y a pas si longtemps
D’ailleurs, je vous en ai déjà montré une.


Puis, en regardant ces pétales posés sur une feuille blanche, je me demande à quoi bon peindre ?, je ne ferai jamais aussi bien.

vendredi 27 mai 2022

Suprématisme (7.0)

Comme annoncé

26.05 au soir, devant Dory en Ukrainien


27 mai au matin, en écoutant Wish you were Here de Pink Floyd

Pas encore convaincu au point de sortir règle, compas et gouaches.

mercredi 25 mai 2022

Taf

Projets « écologiques » au collège.
Après les moutons pour brouter l’herbe et les poules pour (pour quoi d’ailleurs ?) voici qu’une mare pédagogique (sic) vient d’être creusée.
Tout ceci constitue une excellente métaphore de l’état de l’institution… des poules et des moutons et pour leur enseigner quelque chose : on patauge.



- XXX (l’élève souhaite probablement conserver l’anonymat), tu n’as pas ton livre ?
- Non, monsieur.
- Tiens, je te prête le mien.
- Ah, vous parliez du manuel ? Si, je l’ai.
- À quel livre tu pensais ?
(Pas de réponse)



Quatre jours et demi de vacances (grand week-end).
Je propose que tous les jours fériés soient désormais placés le jeudi.

mardi 24 mai 2022

Frauenkopf in Orange und Braun

Avec une journée de retard sur ma promesse - ce que j’ai publié hier n’était pourtant pas plus intéressant… pas moins non plus, me direz-vous sûrement.

La femme en orange et marron n’est pas vraiment belle. Le rouge pourtant éclatant de ses lèvres se fait si discret, simple petite coupure, sur son visage à l’étrange et fascinant teint jaunâtre, ocrâtre à peine rehaussé de rose sur les pommettes. La coiffure, rigide et formant comme un bonnet (une chapka ?) sur sa tête, n’a probablement jamais été à la mode, pas même en 1911.
La femme en orange et marron n’apporte aucune joie. Son regard d’une mélancolie… la tête penchée… quel poids sur ses épaules si peu marquées sous son manteau aux couleurs chaudes ? Elle paraît sérieuse à mourir. Son allure d’icône (est-ce une auréole qui l’éclaire ainsi ?) l’éloigne de moi, pauvre mortel sans prétention à l’éternité.
Mais quel repos, quel calme, quelle sérénité, la femme en orange et marron parvient à me procurer, à me faire ressentir. Je crois que je l’aime.

Alors je m’assois. Pour la première fois depuis une heure que je tourne et piétine et retourne en arrière et fais des impasses, visite d’autres impasses et couloirs peu mis en valeur dans le centre Pompidou (des sous  !), je m’assois. Une sorte de banc - je dis sorte car le banc n’est pas rectangulaire, contrairement à l’image que j’ai d’un banc - dans la salle consacrée à Macke, Marc et Kirchner, je m’y assois, en face de la femme en orange et marron.

Il y a trop de monde dans la salle. Trois ou quatre personnes. Qui se renouvellent sans cesse. Trop de mouvement, les gens passent, sont remplacés par d’autres gens qui passent. Il y a trop de gens dans le musée. Dans toutes les salles. Le musée est rempli d’une foule en mouvement. Mouvement trop rapide. Renouvellement trop rapide.
Trois ou quatre personnes assises, ce ne serait rien. Trois ou quatre personnes en perpétuel changement, remplacement, c’est trop, beaucoup trop.

Je n’ose pas dessiner devant les gens. Je n’ose pas dessiner devant quiconque. Écrire oui, je peux, je me permets. Dessiner, non. Écrire, on ne peut lire par dessus mon épaule. J’écris d’ailleurs devant la femme en orange et marron, assis dans la salle où sont réunis les Macke, les Marc, les Kirchner de Beaubourg. Ça me fait penser à un texte jamais achevé, La Barque Bleue, un brouillon auquel il faudrait que je me remette. J’écris mal, vite, en tous sens, on ne peut me déchiffrer facilement. Dessiner non, il suffit de jeter un œil pour voir mon dessin, mes croquis, mes esquisses, mes traits maladroits.
Et si les gens en mouvement dans les salles, dans la salle, s’arrêtait pour regarder mes maladresses ? Si la foule qui passe si vite dans Pompidou ralentissait, s’accumulait dans mon dos pour regarder ma main tremblante, mes proportions non respectées ? Je n’ai pas peur des moqueries. J’ai peur de faire honte à la femme en orange et marron. Peur de la rater. Que les gens en mouvement, qui ne marquent qu’un léger ralentissement, imperceptible devant la femme en orange et marron, s’arrêtent sur mon dessin de la femme en orange et marron. Que de la femme en orange et marron, les gens n’en retiennent que mon croquis raté.
Et si, pire, les gens ne s’arrêtaient pas ?
Je ne dessine pas. J’ai emmené pour rien mon carnet de croquis. J’ai peur de perdre les deux pétales, la première orange et jaune, la seconde mauve et jaune, que je fais sécher entre ses pages. Alors j’écris dans le bloc à petits carreaux. Je scribouille pour ne pas rester à ne rien faire devant la femme en orange et marron que j’aimerais dessiner. Puis peindre de retour à la maison. J’écris pour ne pas dessiner. Alors que c’est ici, devant la femme en orange et marron que j’ai envie de la dessiner. Et non, à mon bureau, à partir du catalogue de l’exposition où j’ai vu la première fois, la femme en orange et marron, au musée de l’Orangerie. Alors j’écris que je ne dessine pas.

Dans le RER C au retour, je dessine d’après photo la femme en orange et marron. J’aurais mieux fait de m’abstenir.

Frauenkopf in Orange und Braun
August Macke, 1911

lundi 23 mai 2022

# 1238

Les films de cinéma et les spots de publicité télévisée sont deux descendants de l’invention des frères Lumière… quand on fait le bilan, on peut renoncer au cinéma et se dire que, finalement, c’était une invention de merde, non ?



J’ai envie de cambrioler une banque. Juste pour le plaisir du tunnel.



Si on peut tirer la chasse, peut-on de même ferrer la pêche ?



Les épisodes sur le Covid commençaient à être répétitifs… la guerre en Ukraine a fini par lasser tout le monde… heureusement, on annonce de nouveaux rebondissements pour la prochaine saison… mais bon, la variole du singe et la guerre à Taïwan, ça sonne un peu réchauffé comme ça, non ?



mise à jour :17 juin 2022

dimanche 22 mai 2022

Dans le RER C

Quelques achats chez Gibert, Saint Michel, après Pompidou - des sous !… il en faut pour aller chez Gibert - des DVD - que nous revendrons une fois visionnés - et des CD - on y reviendra plus tard, ailleurs

… mais moi  avec tout ça, je n’avais pas fait de sieste, trop occupé à mater des guiboles poilues à l’aller… et la fatigue, sur le retour, elle m’a rattrapé… mais comment pioncer dans le RER C avec tous les kleptomanes et les voleurs à la tire-larigot et les pique-poquettes et braqueurs brisés qui rodent en permanence dans les transports en commun franciliens - c’est dans tous les journaux télévisés, renseignez-vous - comment me reposer alors que tant de monde lorgne sur mon butin, mes DVD à 12 euros pièce et mes CD à 7 euros de moyenne - une fortune avec l’inflation galopante : je n’ai jamais aimé les chevaux.
Alors, pour me maintenir véveillé, j’ai dessiné, griffonné, gribouillé. D’après une photo qui dormait (elle en a de la chance) dans le cloud (le correcteur d’orthographe, ignorant le mot cloud me propose Cloudburst en me basant sur ce que j’ai déjà tapé par le passé) de mon phone malin.

Toits de Versailles (RER C, d’après photo)
Carnet de Croquis

Et un autre dessin que je ne montrerai pas mais dont j’ai prévu de vous entretenir demain, à moins qu’une autridée sprésente.

samedi 21 mai 2022

# 1236

Mireille (je pense à chaque fois à une chanson de Fersen - rien à voir) me demande si ça m’intéresse de rejoindre la chorale qu’elle dirige. Elle manque d’adultes, sa chorale, en enfants et adolescents, elle est fournie. Je ne sais pas chanter, m’excusé-je. Tout le monde sait chanter, me répond-elle, ça n’existe pas les gens qui ne savent pas chanter. Si tu sais courir, tu sais chanter, poursuit-elle. Je ne comprends pas bien son argument mais, au moins, j’ai désormais une explication à mes blessures à répétition lors de mes entraînements pour le semi-marathon auquel je ne participerai probablement jamais.



Ne pas manger gras, salé, sucré, debout, trop vite, entre les repas, industriellement transformé, non bio, accompagné systématiquement d’alcool, épicé, trop riche, de viande à tous les repas…
… le gaz de la San Pellegrino est mon seul, mon dernier plaisir de mes déjeuners et dîners.



Dans le métro, en route pour Pompidou (des sous !), je regarde, penché en deux, les coudes sur les genoux, la tête entre les mains, par la vitre, les jambes sur le quai, touristes et parisiennes…
… je hais les hommes en short ou bermuda.

vendredi 20 mai 2022

Pompidou

Si tout se passe normalement, je suis à Pompidou (ou sur le chemin du retour de Pompidou) au moment de la publication de ce billet.

À cause de papa qui me racontait ses conneries de collégien (lycéen ?) dans le bus, je ne peux pas entendre ou prononcer le nom Pompidou sans entendre à la suite Des sous ! Étrange d’avoir de si tenaces souvenirs de souvenirs qui ne sont pas les miens…

Oui, Pompidou, il est tant que je renouvelle mon stock d’images mentales… ma production n’est pas terrible en ce moment :

Hier soir, devant Des Racines et des Ailes.

Normalement, je suis à Pompidou ou de retour de Pompidou… mais peut-être que, pour une raison ou une autre, je n’y serai pas allé… et, dans ce cas, je détruirai ce billet et vous ne l’aurez pas lu… et je n’ai aucune idée, ce jeudi 19 à 19h30 de ce que je publierai à la place.

jeudi 19 mai 2022

Saucisson Sox

Vu chez Gibert des chaussettes sur lesquelles étaient brodées des reproductions de tableaux célèbres…
… j’ai plein de plaisanteries à base de « j’ai mes Klimt qui puent » ou de « mes van Gogh sont sales » qui me viennent à l’esprit…
… mais en fait, ça me rend triste… surtout pour les Klimt… très très moches, les chaussettes Klimt…
… ça suffisait pas vos putains de mugs à la con ?



Vous auriez pas des chaussettes David Hockney ? 
c’est pour une randonnée, chemins de terre, poussière, traversée de torrents les pieds dans l’eau…
je m’en servirai aussi pour jouer sur terre battue… 



Tant qu’à faire des chaussettes artistiques, pour la beauté du pied, ils auraient pu faire des chaussettes José de Ribera.

mercredi 18 mai 2022

# 1233

Il faut parfois faire des choses
Ne serait-ce que
Pour ne pas ne pas les faire



Ce que j’aimerais te voler, ne me le donne pas.



Ne jamais croire ce qui peut être prouvé.

mardi 17 mai 2022

Super U

Un spot publicitaire parmi la dizaine vingtaine trentaine coincée entre le journal télévisé de midi et le bulletin météo avait donné à Natacha envie de glace. Esquimaux - quel drôle de nom - de crème glacée enrobée de chocolat aux éclats d’amande ou noisette ou caramel.
Pour le reste du repas du soir, pour les repas des jour suivants, Natacha avait moins d’exigences, se contentant de hausser les épaules et de souffler en gonflant les joues quand je lui demandai ce qu’elle aimerait manger.
Me voici donc aux courses, Super U, une heure plus tard, après une bonne sieste idiomatiquement réparatrice - je me sentais cassé… aussi bien avant qu’après avoir pioncé. J’erre dans le magasin, son sous-sol (au rez-de-chaussée, il n’y a que les produits d’hygiène, d’entretien et de quoi boire, alcoolisé ou non), à la recherche d’idées pour les deux trois quatre jours à venir - si je pouvais m’éviter d’avoir à revenir avant mercredi ou jeudi…
Évidemment, à force de tourner, virer entre les rayons dans la vaine quête de menus sympas mais non totalement régressifs, à force de m’énerver, désespérer, angoisser entre les yahourts et les conserves, j’ai fini par les oublier, les glaces, que j’avais prévu de sortir en dernier des congélos du supermarché pour ne pas qu’elles fondent pendant que je remplissais le panier.
Passage rapide à la caisse - il n’y a personne à cette heure là - rangement des commissions dans le frigo et les placards. Écriture du billet pour ce blog. Écoute de The Bends de Radiohead. Désapage.
Je réfléchis beaucoup sous la douche. Nombre d’idées de textes ou poemlm sont nées de centaines de litres d’eau gaspillées. Faisant mousser à la main le gel douche sur une certaine partie du corps - effet garanti - m’a fait percuter : j’ai oublié les glaces, bordel de merde de sa race de p**e (je suis si vulgaire, parfois), j’ai oublié les glaces.
Y retourner ? Ou pas ? Natacha ne m’en voudra pas si j’ai oublié les glaces. Non, elle ne m’en voudra pas.  Elle prétendra même, pour me faire me sentir mieux, que c’est mieux ainsi, que des glaces, de toute façon, ce n’était pas sérieux. Mais ça ne me fera me sentir mieux. Je m’en voudrai d’avoir oublié les glaces que Natacha m’avait explicitement demandées. Honte. Pleurs. Flagellation. Saut par la fenêtre…
Je me resape. Avec des vêtements propres - je sors de la douche. Exit la chemise noire et le pantalon kaki - dit ainsi, ça fait déguisement fasciste, non ? - remplacés par un jean gris tellement délavé qu’il vire au rouge et un t-shirt rayé blanc et noir - ich bin ein Pyjama-Pferd. J’ai troqué le caleçon - sale - pour un boxer - propre - mais ça ne se voit pas de l’extérieur et des chaussettes à rayures pour d’autres chaussettes à rayures. J’enfile les mêmes pompes - on ne va pas tout changer d’un coup.
Sur le chemin du retour au supermarché, petite panique. Grosse panique. Comment ne pas passer pour un con en visitant deux fois, à une heure une heure et demie d’intervalle le même supermarché ? Que dire à la caissière pour ne pas paraître idiot ?
Quand on n’a pas de tête, on a des jambes ? Non, il me faut quelque chose de plus inventif. Je ne vais sortir une phrase toute faite, entendue des milliers de fois. Et puis, c’est la phrase qu’on est obligé de prononcer avec un sourire et un clin d’œil. Et à laquelle elle sera obligée de répondre par un sourire voire un petit éclat de rire… et alors, on va croire qu’on flirte, que je la dragouille et qu’elle se laisse faire… non, non, j’ai déjà assez de mon ex-non-élève chez Gibert qui me fait de trop grands sourires quand je m’achète un disque, je voudrais pouvoir m’acheter des pâtes et du PQ tranquille, sans ambiguïté.
Naturellement, en 400-500 mètres, j’ai trouvé la solution - rien ne vaut la marche à pied pour trouver idées et solutions. Je suis habillé différemment. Je viens acheter un petit plaisir sucré alors qu’il y a une heure j’achetais betteraves, jambon et lentilles. Je suis donc autre. Identique mais autre.
Je dirai à la caissière que ce n’était pas moi tout à l’heure. Que c’était mon jumeau. Qu’il est légèrement plus petit, a les yeux moins bleus et n’est pas aussi beau que moi. Avec un clin d’œil et un sourire. Qu’il s’habille comme un courtier en assurance alors que je suis plus cool, que je suis l’artiste de la fratrie. Ça la fera rire.

J’ai trouvé les glaces - je n’avais rien d’autre à penser cette fois. Pas de la marque que j’espérais… mais celles-ci ont l’air meilleures.

Une seconde caisse s’ouvre devant moi quand j’arrive pour payer. Caissière différente. Qui ne me jette même pas un regard mais traite ma boîte d’esquimaux avec négligence voire brutalité…

Natacha, à la fin du dîner, a préféré qu’on mange les fraises que j’avais achetées lors de mon premier passage en caisse. Avant qu’elles ne s’abîment… par ces chaleurs…

lundi 16 mai 2022

# 1231

Seconde tentative de lire Ada ou l’ardeur de Nabokov. Je ne comprends rien ou pas grand chose… pas plus qu’à la première lecture en tout cas… mais, cette fois, au moins, je le savais à l’avance que j’aurais du mal à suivre : la frustration sera moindre et j’ai bon espoir d’aller au bout du pavé.



Aviez-vous remarqué que « je me fais un bain de bouche » est sa propre contrepèterie ?



Symptômes, douleurs, gênes… mais je refuse de me soigner.
Me soigner, ce serait reconnaître, admettre que je suis malade.
Et, moi, je ne veux pas être malade.

dimanche 15 mai 2022

Stigmates

J’ai rangé mon coin bureau ce mercredi après-midi après avoir huilé. On peut à nouveau poser les pieds par terre.
J’en ai profité, sous les gravats (oui, mon œuvre est un édifice en ruines), pour retrouver des vieux projets abandonnés. Dont deux études (la première à l’échelle 1/2, la seconde à l’échelle 1) pour un St François recevant les stigmates. C’était lors de ma dernière visite au Louvre, quelques jours avant le premier confinement que le projet était né. J’avais vu plusieurs tableaux de primitifs italiens ayant St François pour sujet. Dont celui qui inspira SF Sorrow. Ça m’avait inspiré, un peu… pas assez… ça m’est passé.

Carnet de Croquis

Carnet de Croquis


Les deux études en question.



samedi 14 mai 2022

# 1229

Convoqué à la morgue pour une reconnaissance, j’ai confirmé aux enquêteurs que le corps de la victime n’était pas le mien. Le mystère reste entier.



Souris (Souris, c’est mon chat) réclame des croquettes à heures fixes (1h30 - 3h00 - 4h30 - 6h00 - 7h00 - 8h00 - 10h00 - 12h00 -13h00 - 17h00 - 18h30 - 20h00 - 22h00 - 23h00 - 23h30) en hurlant / grinçant (sa voix est horrible, indescriptible).
On fait taire l’horloge parlante ? Peu nous importe, nous avons l’horloge miaulante - si on veut bien appeler ça miauler.



La boule à facettes est le miroir brisé du monde.

vendredi 13 mai 2022

She speaks (8)

(06 mai)
J’aime pas Zola… celui-là, dans le genre pages entières pleines de phrases…



(13 février)
NF (qui retravaille des photos prises chez Vincent) : c’est incroyable tout ce qu’on peut faire avec ces logiciels de retouche…
MLM : t’as réussi à faire ND de Paris à partir de l’église d’Auvers ?



(version complète - 28 avril)
NF : il est beau ton vinyle abricot de Spiritualized.
MLM : abricot ? Il est rose !
NF : un rose un peu orangé.
MLM : saumoné si tu veux… truite, sinon… mais abricot, jamais… ça n’a pas cette couleur un abricot…
NF : oui mais dans les blushs, on dirait abricot…

jeudi 12 mai 2022

Red Right Hand

Un carton qui traînait depuis des mois à côté de mon bureau, à moitié peinturluré… le titre provisoire : Red Right Hand… je ne savais trop comment finir… du coup, j’ai juste dit stop après quelques coups de pinceaux supplémentaires ce mercredi après-midi… quand ce sera sec, sous peu, je pourrai le ranger et ne plus le revoir.

She made me do it
(18 x 18,5 cm environ)


mercredi 11 mai 2022

Réunion

J’avais oublié que j’avais une réunion, hier à 15h15, au boulot… ça a duré jusqu’à 17h…
… j’ai pas vu l’Etna au Giro et j’ai pas eu le temps d’écrire mon billet d’hier dans les temps, j’ai été obligé de le bâcler entre 17h20 et 17h35…

… mais les presque deux heures de blabla de ce mardi après-midi m’ont fait gagner du temps pour le billet d’aujourd’hui :

Ça gribouille en réunion…

mardi 10 mai 2022

33 tours… et puis s’en vont.

Je me cherchais un disque à passer hier soir. Un 33 tours. Pour enchaîner, bien ou mal, avec Pink Floyd.
Aucune idée, je fouille, fouine, furète dans mes disques, alignés en rangs serrés, pas vraiment triés, c’est un peu le désordre dans ma discothèque du côté des pizzas à la réglisse, un peu, beaucoup au hasard…
Soudain, le choc. Je tombe en arrière. Frôle, frise l’arrêt cardiaque. Souffle coupé. Tombe à la renverse. Mon regard, glissant sur les tranches des pochettes, est tombé sur ce nom : Mouskouri.
Mouskouri ? Mouskouri ? Depuis quand ai-je parmi mes vyniles vinyles vynyles viniles disques du Mouskouri ?
Est-ce moi qui ai acheté ce disque ? Pour quelle raison ? Pour me moquer des goûts paternels douteux en matière de variétés ? Un jour de dépit quand je n’avais vraiment rien trouvé de mieux à acheter ? Une envie de manger grec ?
Est-ce Natacha qui l’a acheté ? Pour me faire comprendre que j’achète trop de disques ? Pour m’inciter à écrire un billet acide sur Disco MLM ? Non, elle aurait plutôt choisi Les Frangines - elle ne s’est toujours pas remise du jour où je les ai appelées les « Hélène Rollès en salopette » - et puis non, Natacha n’achète pas de disques…
Quelqu’un qui cherche à saboter ma discothèque ? À porter atteinte à l’excellence des sillons réunis par mes soins ? À ternir la réputation de mon bon goût constant ?
Toutes ces questions, je me les suis posées en un quart ou une demie seconde comme d’autres voient leur vie défiler en un instant lors d’un accident…
Prenant mon courage à deux mains, j’ai ensuite sorti le disque du rayonnage…



J’achète des disques depuis 25 ans. Y compris des 33 et des 45 tours. Depuis 20 ans au moins…
Et puis, en plus, j’ai une formation de chimiste. Des heures et des heures de cours. En prépa. En école. En master. Et des heures de labo. Je suis docteur en chimie orga quand même… c’est pas rien…
… mais rien n’y fait. À la main, sans le correcteur orthographique du traitement de texte, j’hésite, doute, raye, recommence, doute de nouveau et finis une fois sur deux par me tromper d’orthographe… rien n’y fait - et je crois que c’est peine perdue désormais - je ne saurai jamais comment l’écrire correctement : vynile ou vinyle…



J’avais lu trop vite… c’était Moussorgski, pas Mouskouri. Ouf, j’ai eu peur… ça va mieux.

lundi 9 mai 2022

Réflexions du dimanche soir

On voulait juste faire une balade en forêt au calme, une promenade, deux heures, pour se vider la tête à l’abri du brouhaha de la ville…
… mais non, il faut toujours qu’il y en ait pour faire du bruit… qu’il y en ait un pour chantonner, un autre pour lui répondre, un autre encore pour siffler…
… merde, c’est pas possible d’avoir un peu silence ?
Juste deux heures sans rien dans les oreilles ? C’est trop demander ?

Je les déteste… putains d’oiseaux.



Pourquoi les grenouilles taisent-elles leur vacarme dès que j’essaye de les enregistrer sur mon dictaphone ?



Pour l’instant, ce mois de mai est un mois de merde - oserais-je mois de mairde ?
… ça tombe bien, j’ai envie d’huîtres et je ne les aime pas laiteuses.



Le vilain petit canard, s’il est sourd, utilise-t-il la langue des cygnes ?

dimanche 8 mai 2022

Revers

Puisqu'il paraît qu'on fête une victoire le 8 mai, j'en profite pour vous proposer Revers, dont je parlais il y a quelques jours et que je viens tout juste d'achever  -  j'écris ceci vendredi 6 mai à 19h30.
Je ne me laisse pas le temps de réfléchir, tergiverser, douter, (re)douter avant de le publier, poster... il faut battre le fer tant qu'il est encore chaud dit l'idiot Matique.

Je pensais finir Revers fin décembre. Des raisons extra-littéraires et l'achèvement d'Absences en ont décidé autrement. À mon échelle, je n'ai pas pris tant de retard.

Pour télécharger, lire, découvrir, partager (?) Revers, voici le lien :

Et pour ceux qui auraient du retard, le lien pour Absences est toujours disponible :

Pour rappel, ces deux recueils sont optimisés pour une lecture sur écran d'ordinateur avec Acrobat Reader, zoom à 100%, affichage deux pages par feuille en sélectionnant l'option Afficher la page de couverture en mode deux pages.
Pour ceux qui préfèrent le papier, le format original des pages est 15 x 21 cm pour Revers et 12 x 18 cm pour Absences.





Sur la couverture de Revers, vous aurez reconnu une huimlme sur carton dont MLM n’a pas honte - il en serait même fier.

samedi 7 mai 2022

Death is not the end

Lu dans le journal à propos de XXX :
XXX est mort hier à 87 ans (long blabla biographique, trois à cinq minutes de lecture) […] la cause de la mort n’a pas été précisée.
D’où mon(es) interrogation(s) :
La cause de la mort n’est-elle pas donnée dès la première phrase ?
Faudra-t-il, même à 87 ou 90 ou 110 ans, que je me trouve une excuse pour mourir ?
La mort de vieillesse a-t-elle été abolie ?



Au MAM de Paris, j’apprends que Fernand Léger est mort à 74 ans (et six mois) à Gif-sur-Yvette.
Voilà bien quelque chose que je ne souhaite à personne… mourir à Gif-sur-Yvette… ce n’est pas un endroit pour mourir Gif-sur-Yvette… déjà pour vivre… Gif-sur-Yvette… mais pour mourir, pitié, non…



La doyenne de l’humanité est désormais une religieuse française. Douterait-elle ?

vendredi 6 mai 2022

Sur le web

En tapant l’article de demain matin sur Disco MLM, faute de frappe. Une combinaison de touches malencontreuse a fait apparaître un carré au beau milieu d’une phrase.
Je cherche sur mon clavier. Je suis incapable de reproduire cette combinaison.
Une partie de moi devient un chat.



Publicité vue sur le net pour L’Empire du Dragon (Tome 1 : les Héritiers) d’Alix Geoffroy.
Romance, action, aventure, tous les ingrédients d’un roman réussi ! selon Amazon.
Je n’écris donc que des textes ratés, ça se confirme…
… mais les romans que je lis sont eux aussi ratés, au moins en grande partie.



Je lis, il y a une semaine, une semaine et demie peut-être, une (excellente) nouvelle de Julio Cortázar, Axolotl. Quelques jours plus tard, je lis en ligne un article de GEO (je suis abonné au magazine, reçois une newsletter avec des liens pour des articles en ligne que je lis rarement) : Axolotl : et si l’avenir de l’homme dépendait de cet animal extraordinaire.
Coïncidence ? Évidemment non.
Que j’ai lu ou non la nouvelle, l’article aurait été publié. En revanche, si j’ai lu l’article, c’est parce que j’ai lu la nouvelle. L’aurais-je seulement remarqué cet article si je n’avais pas lu la nouvelle ?
Je me considère comme quelqu’un de curieux mais je me rends compte qu’il y a tant d’informations qui flottent autour de moi et qui m’échappent. Que je ne saisis qu’une parcelle, une poussière de tout ce que je pourrais saisir. Que ce que je prends dans mes filets n’est que peu à côté de ce que j’ai à disposition.
Une nouvelle de dix pages (en poche) peut faire une telle différence. Cinq minutes de lecture qui peuvent m’amener à des nouvelles informations.
Dire qu’il suffirait que je lise plus pour lire encore davantage.

jeudi 5 mai 2022

Dévers, Envers, Revers

Avant l’été, une nouvelle publication ! - oui, c’est une annonce…
Une deuxième publication en moins de six mois ? Maurice L. Maurice se serait-il mis à travailler sérieusement ? Il s’est surtout mis à finir.



Pour patienter, un haïku, dernière victime des coupes du recueil à venir :

Direction le nord,
Le Rhin fuit la frontière
Franco-allemande



Le recueil à venir s’appelle Revers. J’ai hésité avec Vers, Des Vers, Dévers, En Vers et Envers.

mercredi 4 mai 2022

Retours sur textes

L’horloge parlante vit ses derniers jours… je suis effondré… La Montre va prendre un énorme coup de vieux…



J’ai relu Lettre à Django dont je parlais l’autre jour. Raté. Raté. Raté… mais j’aime la dernière phrase :
Le silence revenu est un coup de klaxon.



… en revanche, La Montre, dans sa prochaine version (à l’oral horizon 2077), vient de gagner quelques dizaines de mots : une note de bas de page expliquant ce qu’était l’horloge parlante.

mardi 3 mai 2022

Place !

C’est systématiquement moi qui m’écarte dans la rue, sur le trottoir, quand quelqu’un vient en face de moi. C’est une faiblesse, je m’écarte. Celui qui vient en face de moi, la plupart du temps ne remarque même pas que je lui ai laissé la voie libre. Ne me remarque même pas.



Décidé à ne plus afficher ainsi ma faiblesse, j’avais décidé, cette fois, de m’imposer, de continuer tout droit, quelles que soient les conséquences. Celui qui viendrait en face de moi s’écarterait ou me rentrerait dedans. Dans tous les cas, il ne pourrait pas ignorer ma présence.



Et voici qu’en face de moi, celui qui se présente a l’air bien chétif, a le regard craintif, semble vouloir disparaître dans ses fringues taille XS trop grandes pour lui.



Serait-ce vraiment une victoire pour moi qu’il s’écarte ? Ou qu’il valdingue au moment de l’impact ? Ai-je envie d’être celui qui écrase le plus faible ?



Je m’écarte… et j’y vois cette fois une force, une grandeur d’âme… même si j’ai un peu honte d’éprouver de la pitié pour un de mes semblables…



… cet avorton ne me dit pas merci… il n’a même pas vu que je lui avais laissé la place… il n’a peut-être même pas remarqué ma présence.

dimanche 1 mai 2022

She Speaks (7)

1er mai, je travaille pas, je laisse faire Natacha.


(30 avril, 16h25, Versailles) : c’est dingue comme ça change tout de pas faire grand chose.



(24 avril, 18h10, Buc) : j’y peux rien, je suis gauchère de l’œil.



(29 avril, 19h00, Parly 2)
NF : c’est pour remplacer le pot que j’ai cassé.
MLM : euh, c’est moi qui l’ai cassé, ce pot. Ne crois pas que tu es la seule à savoir casser des trucs.
NF : (haussement d’épaules)



(17 avril, 17h40, Versailles) : c’est dimanche de Parques
(Jésus aurait-il forcé son destin ?)