Il y a quelques années, j’adorais le cyclisme. Je regardais toutes les courses. Puis ça m’est passé. Au point d’à peine jeter un annuel œil au Tour de France.
Au fur et à mesure que baissait mon intérêt pour la
Petite Reine, montait celui pour la balle jaune. J’ai regardé une ou deux saisons complètes de tennis, chaque minuscule tournoi (
ATP, il ne faut pas exagérer, je ne regardais ni les
Challengers ni les
Futures ni la
WTA).
Aujourd’hui, de nouveau, je m’ennuie comme un rat mort (étrange expression, non ?) au bout de trois échanges (quelque soit la surface, qui que soient les joueurs) tandis que j’ai avidement englouti le Tour de France puis les Championnats du Monde puis la Flèche Wallonne et vais avoir du mal à choisir entre la Doyenne et le Giro ce week-end.
De même, après des siècles (oui, c’est une hyperbole) d’entraînement (depuis mon canapé) à Questions pour un Champion, j’ai un jour totalement et subitement arrêté de regarder l’émission, ne supportant plus un Quatre à la Suite ni un Face à Face, et m’en suis tenu éloigné pendant des années pour, de nouveau, ces jours-ci, me remettre à répondre comme un idiot aux questions d’un animateur nullissime - le précédent était certes pire.
Je pourrais également citer l’exemple de mes disques. Je l’ai
déjà (également (entre autres)
ici et
ici) raconté, l’écoute des membres de ma discothèque fonctionne par cycles et périodes. Ce sont, sur plusieurs semaines, les mêmes disques qui passent sans arrêt sur la platine avant que je ne les mette de côté pendant des mois sans avoir envie de me les passer, jusqu’à un nouveau cycle...
Je pourrais multiplier les exemples...
Dois-je m’inquiéter de ces passions qui disparaissent et de ces anciennes amours qui reviennent me hanter ? Suis condamné à l’éternel retour de flamme ? Je commence à avoir peur... si je me remets à aimer tout ce qui avait cessé de présenter pour moi le moindre intérêt... où cela s’arrêtera-t-il ?
Je ne parle pas de Natacha : aucune de celles qui m’ont brisé le coeur ne reviendra y prendre la place qui est la sienne à jamais...
Non, je m’inquiète pour ces passions (hobbies serait plus approprié) de jeunesse que je ne voudrais pas voir ressurgir...
Pitié, faites que je ne recommence pas à collectionner les timbres... ou que je ne subisse pas une nouvelle crise de tégestophilie.
Et si je me mettais de nouveau à aimer les maths ?
Et si je rêvais de nouveau d’être écrivain ?