jeudi 30 septembre 2021

Petite reine - et princesse

- Docteur, pourrais-je garder la radio panoramique dentaire ?
- Pourquoi faire ?
- En souvenir… comprenez, je viens tout juste de me remettre au vélo.
(Oui, ceci est un hommage à papa qui m’a transmis l’amour du cyclisme)



La princesse au petit pois d’Andersen va être adapté en porno. Ça s’appellera La princesse au poireau. Ou au concombre, le choix n’est pas définitif.



Le vélo, ça ne s’oublie pas, à ce qu’on dit.
Pourtant, je ne me rappelle absolument pas où j’ai attaché le mien.

mercredi 29 septembre 2021

# 1002

Info à lire dans tous les journaux du jour (ou à voir au JT) : le Mont Blanc a perdu presque 1 mètre en 4 ans. Allez, encore un petit effort et je me lancerai peut-être dans son ascension. Pour l’instant, c’est trop haut encore.



Les livres que je lis le plus vite, que j’avale littéralement…
…sont ceux dont je veux me débarrasser pour passer à autre chose.



Je multiplie les projets d’écriture… et divise d’autant mes capacités de production.

mardi 28 septembre 2021

À qui perd gagne

Quand on joue à qui perd gagne joue-t-on aussi à qui gagne perd ?
Ou fait-on du jeu auquel on jouait initialement un autre de ces jeux sans vainqueurs ni vaincus, un jeu où tout le monde est gagnant, un jeu pour s’amuser… bref, un jeu ennuyeux ?



Sur le fauteuil du dentiste, je ne ramène pas ma fraise.



Mais si on joue aussi à qui gagne perd… quand je gagne, je perds… donc je gagne puisqu’on joue à perd gagne… donc je perds puisqu’on joue à qui gagne perd… donc je gagne puisqu’on joue à perd gagne… donc je perds puisqu’on joue à qui gagne perd… donc je gagne puisqu’on joue à perd gagne… donc je perds puisqu’on joue à qui gagne perd… donc je gagne puisqu’on joue à perd gagne… donc je perds puisqu’on joue à qui gagne perd
… et inversement…
Bref, tout le monde perd et tout le monde gagne… et là aussi, on s’emmerde.

lundi 27 septembre 2021

# 1000

Mille billets, ça commence à faire beaucoup, non ? Personne pour faire un résumé ?



Quand je me disais, ce matin, « 1000 billets, ça s’arrose », je ne pensais pas à l’averse de ce midi qui m’a trempé jusqu’aux os.



Le prochain compte vraiment rond, c’est 10000… - on bosse sur les puissances de 10 en ce moment avec mes troisièmes.
Je ne tiendrai pas jusque là (et vous non plus) : il faudrait attendre près de 25 ans.
Du coup, on se donne rdv à quel numéro ?

dimanche 26 septembre 2021

# à l’envers ça fait 666

Écrire enfin une poésie qui ne soit pas piquée des vers.



Il y a toujours un dring pour me tirer du sommeil et m’ordonner d’aller bosser : le réveille-matin ou la sonnerie de la fin de la récré…



Dans la rue, des voitures de police passent à pleine vitesse, sirènes hurlantes. Je ne suis pourtant pas en danger dans mon canapé. Ni Natacha, assise à côté. Il n’y a donc aucune urgence qui justifie tant de bruit.

samedi 25 septembre 2021

Ma plume accroche…

…j’ai l’impression de déchirer la feuille.

Devant la télé, de nuit.

Devant la télé, de nuit, un magazine ouvert sur le canapé.

Il faut bien que quelque chose, quoi que ce soit, sorte des réunions sans fin ni ordre du jour…

vendredi 24 septembre 2021

Détectives Sauvages

Un livre qui me plaît vraiment - c’est indubitablement le cas de Les Détectives Sauvages de Roberto Bolaño - me happe totalement, m’obsède et, me prenant tout mon temps, ne me laisse plus l’opportunité d’écrire durant sa lecture.
La littérature m’empêche d’écrire.



J’ai racheté une plume avant l’été. J’avais abimé la précédente en la faisant tomber. Je l’ai gardée, cette ancienne plume. Je dessine avec depuis deux trois jours. La plume accroche le papier. J’ai l’impression de déchirer la feuille en gribouillant. J’adore. Je me sens surpuissant.



Cependant, un livre qui me plaît vraiment me donne des idées de textes ou de phrases ou de tournures et, surtout, me donne envie d’écrire, envie d’essayer de l’égaler. Une envie irrésistible, débordante, à laquelle je sacrifie la fin de ma lecture. Quand j’écris, je n’ai plus le temps de lire.
Un livre qui me plaît vraiment m’empêche de le lire - oui, c’est un sophisme.

jeudi 23 septembre 2021

Le temps au temps

Piqûres d’insecte au bord de l’eau - Il faut laisser l’étang aux taons.



Le football m’ennuie en ce moment. Je ne le regarde plus que par habitude. Sans plaisir ni enthousiasme… d’un œil seulement…
… jusqu’aux arrêts de jeu quand on finit par marquer le but libérateur de la victoire.
Je retrouve alors la magie du jeu.



Réaction de Macron après un nouveau mauvais coup des Ricains : Il faut laisser l’OTAN autant.

mercredi 22 septembre 2021

# 995

L’été s’en est allé
Sans avoir vraiment été
Novembre tombera-t-il
En automne cette année ?



Décidé à ne plus utiliser de mots directement issus d’une langue étrangère, je leur cherche une traduction française. Ce n’est pas toujours facile. Pour tweed, par exemple, j’hésite encore entre therbe, tbeuh et tchanvre.



Je n’ai pas encore touché un pinceau en septembre…


mardi 21 septembre 2021

Connery

Daniel Craig ne veut plus jouer James Bond. De nombreuses listes de potentiels successeurs dans le rôle de l’agent secret fleurissent sur le net et dans les magazines.
Mon nom n’y figure pas. Dans aucune de ces listes. Pourtant, contrairement à ce que tout le monde semble penser, je n’ai pas encore officiellement décliné le rôle.



Le pire, lui, n’est pas l’ennemi du mal.



Qu’on se le dise, je ne suis pas si prévisible. Il se pourrait bien que je l’endosse, le 007ème costume, uniquement par esprit de contradiction.

lundi 20 septembre 2021

ISF

Taxons les rimes riches pour redistribuer aux rimes pauvres : poésie solidaire !



Où suis-je supposé entreposer la vaisselle sale en attendant que les couverts propres qui encombrent le lave-vaisselle aient été utilisés ?



La riche idée que j’avais, après la taxe sur la valeur ajoutée qu’elle représentait, n’en impose plus tellement.

dimanche 19 septembre 2021

# 992

J’abreuve Natacha de beaucoup de petits noms, surnoms affectueux. Elle, de son côté, ne m’en donne pas autant mais fait preuve en revanche de beaucoup d’imagination dans le domaine. Tanktéla est le dernier en date qu’elle a inventé. Je ne sais pas où elle est allé le chercher celui-là. Je ne sais pas d’où ça lui vient... mais ça sonne bien, il faut le reconnaître.
Tanktéla, attrape-moi ceci. Tanktéla, tu veux pas m’aider à ça ? etc.



Et pourtant, la crème de la crème ne se boit pas comme du petit lait.



Aucun Maurice L. Maurice parmi les centaines ou milliers de livres d’occasion proposés chez Gibert.
Un MLM dans sa bibliothèque, on ne s’en sépare pas. Jamais.

samedi 18 septembre 2021

Tempus Fugit

Les semaines qu’il me reste à tirer péniblement (RATP) jusqu’aux prochaines vacances ou, pire, jusqu’à la fin de l’année scolaire, pour ne pas déprimer, je ne les compte pas, il y en a trop…
…mais comme je ne peux m’empêcher de compter (c’est un TOC), je compte les semaines déjà écoulées depuis le début de l’année. Et je déprime : il n’y en a pas assez.



En repensant à La Montre, je me suis demandé si la fin des Temps serait marquée d’un tic de l’horloge ou d’un tac. Ça m’apaiserait un peu de le savoir. M’apaiserait à moitié. En effet, ainsi, il y aurait la moitié du temps où je n’aurais pas à craindre la fin du monde dans la seconde.



Pire, en vacances, je compte les jours avant la reprise. Et je déprime plus encore : il n’y en a jamais assez.

vendredi 17 septembre 2021

# 990

Des pages et des pages et des pages couvertes d’écriture informe, illisible et de de dessins maladroits, partout, étalées sur tout le sol, entassées, empilées de manière instable sur le bureau et sur la table basse…
Brouillons d’un nouveau roman ? Non, copies à corriger.



Pour que vous n’oubliiez pas d’aller lire le billet du jour, je me permets de vous mettre un rappel, un pense-bête, ici.



Oui, la plaisanterie de la ligne et demie précédente est une sorte de variation sur une plus ancienne plaisanterie. La répétition fait partie intégrante d’un style que j’essaie de me créer.

jeudi 16 septembre 2021

# 989

La rumeur veut que, dans sa jeunesse, Christo n’emballait pas beaucoup de gonzesses.



- Votre principale qualité ?
- Disons qu’avec moi, vous avez toujours l’impression d’être à l’heure. Voire en avance.



Deux jours de suite, hier et avant-hier, que j’utilise le mot verge sur ce blog.
Que le lecteur me pardonne… je voulais bien évidemment parler de bite.

mercredi 15 septembre 2021

Vache Quint à ARNmlm (2)

24h après la première injection, je n’ai toujours pas envie de voter Macron à la prochaine élection présidentielle… ouf, j’ai évité le pire effet secondaire.



Beaucoup de monde présent au centre de vaccination de Versailles… ne serait-ce pas plus prudent que l’accès à celui-ci soit soumis au pass sanitaire ?



C’est moi ou ma verge a pris quelques millimètres depuis hier ?

mardi 14 septembre 2021

Vache Quint à ARNmlm

À mon tour, aujourd’hui, je cède au chantage gouvernemental, je vais me faire piquer - et pas des hannetons…
Je n’ai pas peur, évidemment que non. Toutefois, si ça devait mal se passer, je souhaite, selon le rite de tribus et de religions aujourd’hui malheureusement disparues, que ma dépouille soit brûlée sur un énorme bûcher (du cèdre, tant qu’à faire) au bord d’une rivière… et que ma veuve m’accompagne dans la crémation… si elle se débat, utilisez ceci pour briser sa résistance.



Tant qu’à proférer tant de mensonges (à chaque vaxination c’est la vie qui reprend - quelle escroquerie) le gouvernement aurait mieux fait de raconter que les vaccins contre la Covid-19 avaient deux effets secondaires principaux : une diminution de 20 % de la cellulite chez les femmes et augmentation d’autant de la taille de la verge chez les hommes. La campagne de vaccination aurait été un énorme succès.



Quant à ma véritable identité, elle pourra être révélée au bout de 17 ans 17 mois et 17 jours, pas avant. Avant que mon pseudonymat ne soit levé, j’autorise à ce que mon œuvre soit poursuivie et achevée, pas après. Je souhaite bonne chance à celui ou celle qui s’attaquera à la rédaction finale de Humeurs et de La Montre.



Enfin, concernant mes droits d’auteur posthumes, je souhaite qu’ils soient reversées à une association de bienfaisance.

lundi 13 septembre 2021

Miaou

La nuit, tous les chats sont gris dit le proverbe… et j’aimerais bien savoir comment les chats noirs s’éclaircissent pendant ce temps….



On est d’accord que toilettes sèches, ce n’est qu’une manière de ne pas avouer qu’on fait dans une litière ?



Il est étrange que Félix soit un prénom - certes peu courant - mais qu’on ne trouve aucun Canix.

dimanche 12 septembre 2021

Super You

J’ai fait des courses pour tout le week-end triomphai-je bruyamment en rentrant du Monoprix vendredi en fin d’après-midi. Et, en effet, nous n’avons eu besoin de retourner au supermarché que deux fois samedi…



Vous auriez pas de la monnaie ? demanda la caissière au jeune homme devant moi qui lui tendait un billet de 20 pour régler 1 euro 51.
Pourquoi alors ce regard horrifié quand je réglai ensuite 9 euros 73 avec un billet de dix, une pièce de 50 et une bonne quinzaine de pièces rouges ? Il faudrait savoir ce qu’elle veut.



Et sinon, on a quelque chose à manger ce soir ?

samedi 11 septembre 2021

She Speaks (3)

Suite des traits de génie de ma bien-aimée.



(à mon adresse alors que je la taquine) T’es chiant à être con…



(image terrifiante) Un gynéco, c’est un dentiste pour chattes… (elle n’a pas dit chattes mais je garde secret le mot qu’elle a utilisé)



(condescendante… ou désabusée) Ils parlent encore verlan les jeunes ? Non, hein !? même ça, c’est trop compliqué pour eux.

vendredi 10 septembre 2021

Écrire (2)

J’écris plus, davantage, depuis une huitaine, qu’au cours des semaines précédentes. Et plus facilement aussi, avec moins d’efforts. Comme si l’écriture n’était qu’une échappatoire au boulot…



Je ne suis pas certain d’avoir envie de lire les textes que j’ai envie d’écrire…
La réciproque est vraie aussi… mais bien moins gênante.



Du coup, je m’interroge. Écrirais-je encore si j’avais tout le temps pour écrire ?

jeudi 9 septembre 2021

Écrire

Je l’évoquais hier, Finnegan’s Wake. De James Joyce. Je crois que c’est exactement le livre que j’aimerais écrire, Finnegan’s Wake. Problème, je ne suis même pas capable de le lire et de le comprendre, Finnegan’s Wake.



On dit qu’un texte est différent en fonction du lecteur. Qu’un texte n’est pas unique mais multiple. Mouvant, en fonction de celui qui le lit. Ainsi donc, quand j’écris un texte, je n’en écris pas un mais au moins… si je compte mes lecteurs… pffffiou… cinq ou six… ça me rassure un peu sur ma productivité.



Ne touchez pas à mes brouillons qui traînent au sol. Le parquet lui aussi fait un très bon marque-page.

mercredi 8 septembre 2021

Cartes Postales (2)

Pour la première fois depuis bien longtemps, cette année, nous n’avons pas envoyé de cartes postales depuis nos vacances. Ni des Sables d’Olonne ni de Saint-Clément-des-Baleines (quel nom de commune magnifique) ni de Cabourg ni de Limoges ni d’Étretat. Remises à plus tard - on en enverra depuis l’Île de Ré nous disions-nous aux Sables, on en enverra depuis Cabourg nous disions-nous une fois sur Ré… - puis oubliées - on a rien oublié ? s’interrogea à haute voix Natacha alors que nous étions depuis quelques centaines de mètres à peine sur la route (encore étroite à cet endroit - impossible de croiser un véhicule qui viendrait en sens inverse) du retour définitif vers Versailles. Elle parlait d’affaires personnelles que nous aurions éventuellement laissées derrière nous dans le gîte que nous avions loué pour la semaine. Les cartes postales, on a oublié d’en acheter ! lui ai-je répondu un peu à côté de la plaque… mais c’est à ce moment-là que je m’en étais rendu compte…

Nous aimons pourtant en envoyer, des cartes postales. Comme nous aimons en recevoir. En revanche, nous n’aimons pas les écrire, les cartes postales. Ni Natacha (qui délègue à vous devinez qui) ni moi (qui n’ai personne à qui déléguer et qui me tape le sale boulot). C’est une véritable corvée - qu’on s’inflige volontairement car nous aimons vraiment envoyer des cartes postales - que d’écrire les cartes postales.

Qu’y a-t-il d’amusant à écrire une carte postale ? Il n’y a rien de plus mécanique, de plus automatique que l’écriture d’une carte postale.
Coucou. Nous profitons de nos vacances à xxx. Il fait beau mais pas trop. On se balade à pied, à vélo, on visite yyy et zzz, on bronze sur la plage. Bisous. MLM et Natacha et Souris. Gni.
Impossible d’échapper à ces sentiers balisés. Impossible de faire sans ces lieux communs. Le destinataire d’une carte postale qui n’apprendrait pas par le biais de ladite carte la météo qu’il fait et les balades qu’il y a à faire sur le lieu d’expédition de la carte se sentirait floué, volé, escroqué. Ne comprendrait pas l’intérêt de la carte. Vexé. La météo et les visites sont des passages obligés de la carte postale. Des indispensables. 

Pour la touche personnelle, il faudrait pouvoir miser sur la formulation, sur le style… mais c’est une illusion, une impasse… j’en ai envoyé, plus jeune, des cartes dans lesquelles je me suis amusé avec le style et la présentation… phrases alambiquées, jeux de mots, rimes bancales, cartes écrites de la main gauche ou avec les pieds… les destinataires systématiquement se sont sentis obligés de répondre par une carte… - c’est souvent le cas, les gens à qui vous envoyez des cartes vous en adresse en retour - et de surenchérir… et je me suis senti obligé à mon tour d’en faire plus. Si bien qu’à la fin de l’été, la correspondance devenait illisible… c’était du Joyce (celui de Finnegan’s Wake) écrit en calligrammes ou aux lettres inversées par un effet miroir. Or, l’été, à la plage, on a envie de se vider la tête, on a juste envie d’un bon vieux polar ou d’un best-seller vite lu vite oublié, pas d’un chef d’œuvre d’illisibilité.

La météo, les activités de plein air. Platement. Sans plus.
Et que pourrait-on écrire de plus ? Il n’y a pas de place sur une carte postale pour s’étendre davantage. C’est minuscule une carte postale. 10 cm de large, 15 cm de long. Comment faire original, comment développer une idée amusante - ou supposée l’être - sur si peu de place ? Une fois qu’on a écrit qu’il fait beau et que la chapelle de Saint Glinglin est magnifique, il n’y a plus de place sur la carte postale. D’autant moins de place que la moitié de la carte est bouffée par le timbre et l’adresse.

Que de peu place perdue, en effet, sur une carte. Et ce, par simple manque d’imagination, d’originalité.
Si, par exemple, les noms de rue étaient différents dans chaque commune, s’il n’y avait pas, en France, quinze mille avenue de la République, avenue de la Liberté, rue Jean-Jaurès, place de la Nation ou boulevard MLM, si une rue dans une commune n’avait pas d’homonyme dans une autre des 36000 communes, on pourrait s’économiser l’indication du code postal et de la ville de l’adresse. On saurait que la rue de la République se trouve à Versailles et pas ailleurs, que la place de la Nation se trouve à Bastia et nulle part ailleurs et que l’avenue Maurice L. Maurice traverse Saint Maurice des Lions et nulle autre commune. Voilà un gain de place, un tiers de l’adresse en moins ! Seulement ça demanderait à nos édiles de se casser un peu la tête et la binette et le cul pour inventer des noms de rues qui sortent de l’ordinaire.
Mieux, si à l’heure de l’informatique omniprésente, on était (enfin !) capable de tenir un annuaire en ligne parfaitement à jour, on aurait uniquement besoin de préciser sur la carte le nom du destinataire, rien d’autre. Il suffirait de consulter le registre national, une affaire de millisecondes pour un supercalculateur, pour faire suivre la carte au bon endroit… ça demanderait un peu plus de temps au facteur, peut-être… ce temps, il le prendrait sur son temps de lecture de cartes postales - car, on le sait, les facteurs lisent toutes les cartes postales (surtout qu’il y en a de moins en moins, ce plaisir factoriel se fait de plus en plus rare et, par conséquent, de plus en plus précieux) pendant leur tournée…
Juste le destinataire : encore de la place gagnée, libérée, délivrée !
Et pour les quelques homonymes de l’annuaire, pour la poignée de Jean Dupont mariés à des Marie Dupont née Martin, ils n’auraient pas à s’inquiéter d’éventuelles interversions entre cartes postales, craindre de recevoir une carte destinée à un autre Michel Durand ou que la carte qui leur était destinée se retrouve dans les mains d’une autre Nicole Dubois : ça ne changerait dans le fond pas grand chose… tout le monde de toute façon écrit exactement les mêmes banalités sur les cartes postales…

mardi 7 septembre 2021

Au Collège

Pourquoi quand on lit tout seul dans son coin, en salle des profs par exemple, y a-t-il toujours un connard (qui est parfois une connasse, ne soyons pas sexiste) pour demander qu’est ce que tu liiiiiis ?
Plus rien depuis que tu es là et que tu m’as interrompu…
Les gens ne savent-ils pas qu’il est difficile, presque impossible de lire et faire autre chose à la fois ? Surtout quand on lit quelque chose d’aussi touffu que du MLM.



Ça finira comme tous les ans, en vexation. Les élèves me diront que je suis le meilleur prof de maths du monde. Et je ravalerai ma fierté en ne leur demandant pas pourquoi ils se sentent le besoin de préciser « de maths »… c’est tellement réducteur…



Cette année, je ne terminerai pas les programmes… comme chaque année, me direz-vous à juste titre… mais cette fois, au moins, c’est annoncé et intentionnel… ce ne sera donc pas un échec pédagogique.

lundi 6 septembre 2021

Anticipation

Aucune idée pour le billet de demain. Du coup, je mets de côté mes idées d’aujourd’hui, je les réserve pour mardi… Il ne faudrait pas risquer que je me retrouve avec un billet vide. C’est ce qu’on appelle être prévoyant, c’est ce qu’on appelle anticiper… Malin Le Maurice.

dimanche 5 septembre 2021

Débat

- Bon, pas la peine de discuter plus longtemps… on est d’accord qu’on est d’accord sur rien ?
(c’est ce qu’on appelle un poncif, non ?)
- Non.
- ???
- Il est impossible d’être d’accord qu’on est d’accord sur rien. Car si on est d’accord qu’on est d’accord sur rien, il y a au moins un chose sur laquelle on est d’accord et on n’est alors plus d’accord sur rien.
- On est d’accord alors qu’on est d’accord sur rien sauf sur le fait qu’on est d’accord sur rien sauf sur le fait qu’on est d’accord sur rien sauf…
- Ça commence à faire beaucoup d’accords.
(Et ainsi débuta la paix dans le monde)



- J’aime avoir le dernier mot.
(Consultation du Petit Larousse Illustré 2005)
- Zythum ??? Et qu’en ferez-vous de ce dernier mot ?



- Au revoir, au plaisir.
- Vos formules de politesse sont plus amusantes à l’écrit.

samedi 4 septembre 2021

Pass-pass

Fatigué de cette vie où tout m’est désormais interdit par Saint Macron, je me suis fait sauté le caisson…
Comment se fait-il que je vous raconte ceci, me-direz-vous, si je suis mort ?
Justement, chez Saint Pierre, question suicide, ils sont plutôt regardants…
Et en enfer, j’ai été refoulé, comme de partout : pas de pass sanitaire… j’ai pas eu d’autre choix que de revenir.



Nous avons désormais la preuve expérimentale (et donc scientifique) que les gens ne reçoivent pas de carte postale de notre part quand nous oublions d’en envoyer… Nous le saurons la prochaine fois que nous partons en vacances et tâcherons de nous le rappeler… désolés.



Il n’y a que moi qui trouve que pass sanitaire, ça sonne comme permission d’aller aux chiottes ?

vendredi 3 septembre 2021

Joindre l’inutile à l’agréable

Dans les petites boutiques pour touristes proches de la plage d’Étretat, on trouve des pelles, des seaux et des râteaux en plastique… heureusement, une digue-promenade cache jusqu’au dernier moment la plage aux vacanciers qui s’y rendent… celui qui n’est (vraiment) pas au courant peut se faire avoir.



Vu dans les rayons du Super U de la rue Foch à Versailles, au milieu des fournitures scolaires - c’est de saison - des calculatrices Casio dont un autocollant sur l’emballage vante qu’elles font aussi Convertisseur Euro. Et, effectivement, il y a une touche ‘EURO’ rouge sur la calculatrice… mais pour convertir vers quelle monnaie, exactement ? En assignats ?



J’ai toujours trouvé étrange cette idée de bière sans alcool… alors qu’une bière sans envie de pisser, là, je vois l'intérêt…

jeudi 2 septembre 2021

Étretat (3)

Hier en fin d’après-midi, sur la plage d’Étretat - car, oui, nous étions à Étretat hier soir, partis sur un (presque) coup de tête après mes insupportables réunions de pré-rentrée - je me suis mis à lancer des galets en direction du soleil. Galets qui ne l’atteignirent pas. Plouf, plouf dans l’eau… mais avec de l’entraînement et une technique en progression au fil des minutes, je lançai de plus en plus loin… je me rapprochai de l’objectif… d’ailleurs, il l’a senti venir, le soleil, le galet qui finirait par l’atteindre et fêler sa parfaite circularité… il a préféré se cacher derrière la mer avant que je ne touche au but.



Il a dansé toute la soirée sur le bord des falaises, joué avec leurs couleurs et leurs stries… on l’avait pourtant prévenu que c’était dangereux… il y a des pancartes partout qui mettent en garde l’imprudent… il n’a pas écouté… n’en a fait qu’à sa tête… et fini par tomber à l’eau… le soleil.



Lançant des galets en direction du soleil, je n’ai atteint que la Manche, on s’en doute. Et, on aurait pu le prédire, l’accident a eu lieu. Un galet n’a pas fait plouf mais un bruit bien plus sourd. Et l’écume s’est colorée de rouge. J’étais en panique… j’avais blessé, et gravement peut-être, un phoque - car, oui, nous avons vu des phoques nager hier soir, à Étretat, image fugace mais magique… je me sentais mal, impardonnable d’avoir blessé un si bel animal… mais, non, ouf, j’ai été vite rassuré…

…ce n’était qu’un enfant, un petit garçon, à qui j’avais ouvert le crâne…

mercredi 1 septembre 2021

So Phare Away

Je n’ai pas encore fait mon deuil des vacances - ni de la mer.

Depuis la plage de la Conche des Baleines - 01.08.21
Carnet de Voyages