samedi 31 décembre 2022

# 1460

J’ai beaucoup travaillé. Quiconque travaillera comme moi pourra faire ce que j’ai fait. (JS Bach - apocryphe ?)



Je n’ai peut-être qu’un seul mérite : je n’ai jamais renoncé. (A. Schönberg)



J’ai appris à avoir du talent. (D. Bowie)


- j’essaie de m’accrocher…
… mais je ne suis pas certain de revenir en 2023.

mercredi 28 décembre 2022

# 1457

Je m’étonne que personne encore n’ait songé, avec le prix du neuf qui s’envole, à vendre de l’essence ou du gaz d’occasion.



La pluie ne fait pas le moine.



Mon esprit s’égare des Bénédictins.

lundi 26 décembre 2022

# 1455

On ressent tout de même une petite déception, le 26 décembre, à ne pas avoir, comme moi, fêté Noël et participé à cet immense et insensé échange de cadeaux : on n’a rien à revendre.



De plus en plus rapidement, Axel erre.



À Limoges, une rue Charles Michels. Avec un s à Michel - Michels, donc. Qui me chiffonne. Me dérange. Michel, ça s’écrit sans s, non ? Moi, je l’écris naturellement sans s. Jamais il ne me viendrait à l’esprit de mettre un s à la fin de Michel - Michels, non.
Ont-ils - qui ? je ne sais, je préfère ne pas savoir - pensé que le s de Charles - tout à fait habituel, normal, lui, le s de Charles, on ne va pas écrire Charle - marquait un pluriel ? et accordé Michel en conséquence ? Mystère..

samedi 24 décembre 2022

# 1453

Quelle fraction d’un foot Allah représente un inch Allah ?



Comme chien et chat : miaouaf.



En l’absence d’insultes et de messages à caractère haineux, les commentaires de ce blog vont malheureusement devoir être fermés et interdits aux lecteurs qui s’aventurent entre ses lignes.

vendredi 23 décembre 2022

# 1452

A song isn’t really a song until somebody hears it écrit Jarvis sur le Cd de son premier album solo.

Je ne suis pas tout à fait d’accord. Pas du tout même. En revanche, une chanson, un texte, un tableau… une œuvre n’en est pas une tant qu’elle n’a pas de titre. Je ne suis pas certain d’avoir un titre pour cette huimlme sur carton peinte il y a quelques jours. En attendant, j’emprunte, modifiant largement tout de même, à Bukowski.


ne hurlent pas de douleur quand on les arrache à …
(50 x 20 cm environ)


jeudi 22 décembre 2022

# 1451

On termine cette série d’abominations entamée il y a près d’une semaine par une série d’iris abominables. On n’atteint pas la simplicité et la quiétude des artistes asiatiques en quatre pauvres tentatives. Je n’ai pas de patience.



mercredi 21 décembre 2022

mardi 20 décembre 2022

# 1449

Autre projet versaillais. On reconnaîtra. Curieusement, ce projet-ci, je pense toujours qu’il peut fonctionner… mais je suis passé à autre chose… qui sait ? un jour…



lundi 19 décembre 2022

dimanche 18 décembre 2022

samedi 17 décembre 2022

# 1446

Ce blog s’appelle Archives MLM. Et pourtant, tous les jours (ou presque) s’installe un peu de panique que vais-je y pondre aujourd’hui ? Tous les jours j’y mets quelque chose de neuf ou quasi neuf (disons huit et demi pour plagier Fellini).
J’ai des choses sur le feu, choses que je n’ai pas besoin de surveiller de trop près heureusement, je bois mon petit lait et n’ayant rien envie de précipiter, je vais revenir au principe premier de ce blog : des archives. Je vais lâcher ce qu’il me reste. Et comme ce qui était bon (ou pas trop mauvais) est déjà passé, il ne reste que les merdes, la plupart inachevées. Des merdes pas totalement formées. Une bonne diarrhée quoi. Il n’y aura que ça, sur plusieurs jours… et encore, je garde le pire du pire sous le coude avant de trouver la cheminée appropriée.

On commence par un pastel non fini. Je ne sais plus ce que je cherchais à faire. Je ne sais même pas dans quel sens je dois le tenir.



vendredi 16 décembre 2022

# 1445

La nuit restera à l’extérieur, hors de question qu’elle entre. Je ferme les volets.



Un jour, je me lasserai de la pluie. Ce jour n’est pas encore venu…
…mais le soleil brille aujourd’hui.



Je n’attends qu’une chose : la fin de l’attente.

jeudi 15 décembre 2022

# 1444

Je suis atteint d’aconphènes. Je m’explique.
Chaque fois que je sors une bonne, une excellente, plaisanterie, trouve un jeu de mots bien, parfaitement, construit, lance une plus que désarçonnante mais non moins hilarante répartie, Natacha me gratifie d’un « T’es drôle ». Et moi, étrangement, j’entends « T’es con ».
C’est tout de même handicapant ce problème auditif, non ?



Dans la crèche, pas un ne croyait vraiment à la venue du Sauveur. Pas un. Même l’âne était bathée.



Deux recueils de poésie.
Dans le premier, je rencontre pour la première fois le joli mot indéhiscence. Dont il faut malheureusement bien avouer que je n’aurai jamais l’occasion de me resservir. Et dont j’aurai très certainement oublié la signification dès demain si ce n’est avant.
Le second me posait certaines difficultés de compréhension jusqu’à ce que j’ouvre le dictionnaire et découvre que morne, dans les Antilles, signifie colline. Subitement, c’est plus clair. Tout s’explique.

mercredi 14 décembre 2022

# 1443

J’accroche aux murs de mon bureau (en plus de cartes postales, de photos, d’affiches et d’objets divers) nombre de mes huimlmes et de mes gouâchis. Musée personnel. Visite gratuite - sur rendez-vous. Les éventuels dons (espèces uniquement) serviront à rembourser la caution perdue de l’appartement - tellement de trous dans les murs.



Certaines personnes ont l’oreille absolue. Elles savent distinguer un si dièse d’un do sans avoir besoin d’un la ou d’un fa bémol de référence.
Je n’ai étonnamment jamais entendu parler de phénomène équivalent pour la vision. Ça me turlupine - ça sonne très vulgaire comme verbe, turlupiner. Il n’y aurait pas d’œil absolu ? Personne qui saurait reconnaître un jaune d’un bleu sans un rouge ou un blanc de référence ?



Qu’ai-je donc dit à la pluie pour qu’elle refuse de cesser ?

mardi 13 décembre 2022

# 1442

Il y a quelques jours, Marie-Claire m’a complimenté sur mes noix et mes huîtres. Ça m’a touché. Beaucoup touché. Honnêtement, je trouve mes noix pas formidables. Je trouve mes huîtres pas mal. Si je retrouvais la photo d’origine, j’essaierai de les reproduire sur feuille blanche cette fois.

Plus tard, dans la conversation, Marie-Claire m’a demandé si ça ne me plairait pas de prendre des cours de dessin. Ou de peinture.
Non. Ce fut ma réponse - j’espère ne pas avoir été trop cassant trop ferme, c’était pas mon intention. J’aime mon autodidacture. Je ne veux pas retourner en cours. Je ne veux pas être en position d’élève. Aucune envie. Tant pis pour mes incompétences. Elles ont au moins l’avantage de m’être strictement personnelles, individuelles. Les portraits par exemple, je n’y arrive pas. J’ai déjà tenté, si vous vous en souvenez. Pas brillants. Pauvre Bébel. Le mec de Fleetwood Mac et les inspecteurs de maths, je m’en fous… quand à l’alité, je ne sais même plus qui c’est supposé être… ça ne m’empêche pas de recommencer de temps en temps et de massacrer la face d’une célébrité ou d’une autre.

Cette fois c’est Sagan qui ramasse. D’après une photo dans Télérama. La légende de la photo m’apprenait que Bonjour Tristesse, le titre de son premier roman - le seul que j’ai lu d’elle, il y a bien longtemps - était emprunté à un poème d’Éluard - extrait d’un recueil que je ne possède pas en volume, j’espère que le texte trouvé sur la toile ne contient pas d’erreur. 

Sagan défigurée
(Crayon de papier, stylo plume encre noire, stylo plume encre bleue et machine à écrire
sur feuille A4 sortie striée lignée rayée tigrée
d’une imprimante visiblement récalcitrante aux ordres peut-être inintelligibles d’un ordinateur hors d’âge)

PS : je m’inquiète pour l’état de ma santé mentale. Après l’avoir recopié tant de fois, je ne suis pas certain de connaître encore le poème À Peine Défigurée par coeur.

lundi 12 décembre 2022

# 1441

Palindromique numéro…

Puisque je vous dis que je passe mon temps à décorer, aménager, arranger mon bureau atelier espace de travail. Un aperçu. On reconnaîtra une version développée d’une composition florale, une carte postale de La Vague, une publicité pour une expo sur Macke et Marc reproduisant le tableau qui m’avait inspiré une toile de mes débuts, l’ancienne feutrine de mon ancienne platine vinyle, des objets trouvés par terre, dans la rue… et ce n’est qu’un bout d’un des murs.



dimanche 11 décembre 2022

# 1440

C’était hier soir, vers 19h35 quelque chose comme ça à l’horloge, quand Natacha est redescendu de son temple syncrétique après sa séance de Goya (pensez-vous que le peintre a choisi délibérément un anagramme comme nom ?), que je lui ai fait remarquer qu’une recette qui demande pas loin d’une heure et même plus de préparation et de cuisson - tout inclus, faut rien exagérer - ça allait faire court pour pouvoir voir Harry se faire ken à 8 pm - 7 en gmt. Je dis ça comme ça, je me moque, Harry qui nous a fait du tir de colosse aux pigeons avec ses pieds d’argile mais moi, au début du match, je savais même pas bien qui je supportais, les rosbifs qui me sont toujours sympathiques surtout quand ils gagnent pas - c’est à dire qu’ils me sont toujours sympathiques - ou les froggies dont j’ai du mal avec la moitié de l’effectif même si l’éviction de benzgegma m’a fait du bien mais bon, les joueurs que je préfère dans cette équipe, ils sont forfaits pour là qu’on pète. Il s’est avéré au fil du match que j’étais plutôt bleu, à mon grand tétonement - pour ça aussi va falloir que je consulte - ce qui a failli causer des problèmes conjugaux avec Natacha qui aime les Lions par Troie mais pas le cheval. C’est pas le sujet, le butternut, ce serait dimanche midi et pas samedi soir, là, on avait pas le temps.

Comme on n’avait que d’ail d’autre dans le placard, pas même un cadavre, pour bouffer, ben, y a la solution pizza, toujours, y en a à emporter presqu’en bas de chez nous. On se choisit une brexiteuse un peu intentionnellement, on est de ce genre là, ironiques ta race, je commande, dix quinze minutes me dit la patronne - elle a l’air d’être la patronne, c’est peut-être pas le cas - je m’assois sur le banc en bois d’arbre prévu pour ceux qu’attendent leur à emporter et là, je m’aperçois que j’ai pris ni mon carnet ni mon téléphone avant de descendre les marches 3 à 3 - je n’aime toujours pas le 4 - et que j’ai rien pour passer le temps ni pour noter des conneries ou les relire. Le spectacle de la gamine de 10 ans qui attrape sa pizza d’un seul morceau sans la couper pour la manger comme ça en croquant directement m’amuse une minute peut-être moins, la petite brune pas trop moche mais pas assez mignonne non plus pour que je la mate sérieusement qui s’assoit à côté de moi ne m’occupe pas plus longtemps.

Bref rien à faire et c’est donc là que les questions existentielles m’assaillent et m’obsèdent. Et que finis par vriller.
Je baisse la tête vers mes pieds entre lesquels je serre le sac en papier dans lequel la patronne a mis les deux bières que j’ai commandées en même temps que la pizza. Et là je remarque que la bière ambrée, la mienne, a une capsule orange. Ça se défend. Parce que la différence entre bière ambrée et bière rousse, c’est pas toujours très clair pour moi, et le roux qu’on le représente par du orange, ça fait un peu Yvette Ornières sur la route mais ok, allons-y pour la carotte.
Je sais aussi que la bière blonde, je l’ai vue dans leur réfrigidairago, elle a une capsule jaune. C’est pas con non plus même si, bon, les blondes y en a aussi des rousses quand elles viennent de Venise et des carrément blanches quand elles sont peroxydées, mais la majorité, c’est une couleur qui se rapprochent du jaune, passons.
L’IPA, elle a une capsule verte, allez savoir pourquoi. Mais bon, on s’en fout, c’est dégueulasse l’IPA, ça a goût de litchi moi je trouve et Natacha aussi elle trouve que ça a goût de litchi l’IPA, ça vient pas que de moi. Et autant j’aime bien le litchi. Non j’adore le le litchi, le bon litchi celui qu’est mûr comme il faut, c’est le seul bénéfice de cette putain de période de Noël le litchi qu’on trouve dans les supermarchés et chez les primeurs. Autant j’aime le litchi mais pas dans la bière. Comme je déteste la saloperie de Kriek alors que j’aime la cerise et que jamais j’ai ingurgité cette foutaise qu’est un Monaco parce que les paradis fiscaux, j’ai rien à y planquer, j’ai pas un rond. C’est comme le kir, j’en bois, ça m’arrive, par faiblesse, mais je vois pas l’intérêt, si le vin il est pas buvable - et c’est le cas de l’aligoté, ça fait tomber les dents l’aligoté - fais cuire ton poisson dedans, pourquoi foutre un sirop pour cacher ton horrible vinasse qui ronge le verre de la bouteille ? Non, le kir, faut juste en faire le tour, 4 kilomètres je crois que ça fait en gros, c’est un bon jogging. Et qu’on me parle pas du royal ou du breton, pitié. Non l’IPA, on l’oublie, je la conseille à personne, nemo en latin, par loin de nema, c’est le nom que je lui donnerais si j’en produisais, l’IPA NEMA - que ce fut laborieux comme jeu de mot.
Mon problème, c’est la deuxième bouteille qu’était dans mon sac papier - ma poche comme ils disent ici, on se croirait dans un pays de kangourous à dire poche, le Limousin c’est l’Australasie de la France - la bière blanche que j’avais prise pour Natacha. Figurez vous que la capsule était bleue. Et ça, pendant les douze minutes de réflexion dont j’ai disposé en attendant mon carton de pizza, j’y ai pas trouvé d’explication rationnelle, pourquoi cette saloperie de capsule était bleue et pas blanche. Et ça m’angoisse depuis, ça m’angoisse, ça m’angoisse… faut que je prenne un de mes cachets bleus.

PS : ils vendent pas de bière brune… heureusement, c’était le risque d’une capsule rouge… et que je me retrouve interné d’office.

samedi 10 décembre 2022

# 1439

« Les chercheurs ont découvert comment nous prenons froid » titre très sérieusement un article du Monde du 6 décembre.
Je m’étonne. Ne savait-on pas déjà que nous prenons froid parce qu’il ne fait pas chaud ? Zut, j’ai encore raté le Nobel, il aurait suffi que je le dise à tout le monde.



Alcanter de Brahm proposa à la fin du XIXème siècle un nouveau signe de ponctuation : le point d’ironie (la forme miroir d’un point d’interrogation). Celui-ci ne connut heureusement que peu de succès. Quel est l’intérêt de l’ironie si elle est soulignée, marquée, évidente, affichée de manière tapageuse ? L’ambiguïté n’est-elle pas la meilleure qualité possible que peut revêtir de l’ironie ?



je piétine piétine piétine tape du pied même des deux saute à pieds joints me roule au sol recommence recommence recommence
La Terre reste courbe, mes efforts ne l’aplatissent pas. Un peu d’aide ?

vendredi 9 décembre 2022

# 1438

11 heures libéré droit de quitter l’appartement la voisine du dessus et les voisins du dessus sont soulagés je sais pas ce qu’il en est des voisins d’à côté je pense qu’eux ça les dérange pas que je tape à la machine comme un dingue à la recherche de je ne sais quoi j’écris pas vraiment je tape et tape et tape ce qui me passe par la tête et ce qui veut bien s’inscrire sur la feuille blanche ce qui n’est pas exactement la même chose étant donné le nombre de fautes de frappe environ trois au mot que je fais je tape pour remplir des feuilles que je relirai peut être un jour à la recherche d’une faute qui pourra être utile par sa drôlerie ou son intelligence ce qui revient à peu près au même drôlerie été intelligence quoique non pas tout à fait je tape je tape je tape comme un fou que je suis peut-être sans chercher à écrire si je cherchais à écrire je prendrais une feuille un bloc ou un cahier et je construirais quelque chose des projets de textes j’en ai déjà suffisamment en tête en cours sur mes brouillons et dans mon éponge cérébral non je tape pour rester au bureau assis deux heures durant sans m’arrêter pour autre chose que changer de disque tous les trois quarts d’heure une heure m’habituer à ne pas me lever toutes les cinq dix minutes sous n’importe quel prétexte rester focus sur un objectif à la fois cesser de déconner et de me laisser partir l’esprit et les idées partout oui rester assis et taper taper taper taper avec la musique suffisamment fort pour que je l’entende malgré le tic tic tic tic de la machine de la JAPY le tout ça fait un boucan de tous les diables heureusement que Natacha travaille elle elle supporterait pas un tel bruit et moi même je ne le supporte que parce que je le crée que je suis au beau milieu de ce bruit et à son origine et non en spectauditeur tiens voilà un mot qui me vient là sur le coup et qui sera peut-être utile plus tard ne nous dispersons pas en digressions boucan d’enfer tic tic tic déjà hier pendant deux heures et de nouveau ce matin de neuf à onze pendant que Natacha était au bureau ou en réunion je ne sais plus au turbin au boulot pendant que moi j’en suis épargné et donc je tape sur ma Japy et ça doit rendre dingues les voisins quoique je ne sais pas si ça s’entend au dessus et celle d’en dessous vu son âge je la suspecte fortement d’être sourde comme un pot ce qui serait mieux pour elle vu le volume sonore de la musique et le tic tic tic infernal de ma machine que je l’aime ce bordel que fout ma machine et le grincement du plancher le reste du temps quand on se déplace ça fait plus de bruit que sur un bateau qui tangue et gîte et dont toute la coque et les ponts craquent sous la pression de l’eau on s’en rend compte quand on se déplace nous dans l’appartement mais aussi indirectement quand les voisins du dessus se mouvent au dessus et ils bougent assez tôt c’est bien la peine d’être retraités et de vivre trois quarts de l’année à la campagne pour se lever aux aurores et même avant vue l’heure tardive à laquelle le soleil pointe son pif à l’aube dès six heures on les entend bouger au dessus et quand il marche le parquet grince et craque tellement qu’on croirait qu’ils sont chez nous que c’est dans notre chambre et dans notre couloir qu’il y a quelqu’un qui se déplace les premières je suis même allé vérifier qu’il n’y avait pas d’intrus la crosse de hockey sur gazon que j’ai achetée à l’intention des intrus à la main je suis allé vérifier et souris était terrorisée on s’est tous habitués comme ils s’habitueront à la machine et à son tic tic tic de neuf à onze sauf les jours où Natacha sera là ce sera jour de repos en attendant qu’ils regardent le cadran de leur horloge et attendent onze heures

11 heures remonté comme une pendule de Foucault dans les mains de Tournesol qui cherche de l’or je suis allé réclamer que mon putain de nom patronyme et celui de Natacha enfin s’inscrive en toutes lettres sur l’interphone et non celui des locataires précédents partis depuis quatre mois ou quelque chose comme ça et que rien ne s’était fait depuis parce que l’agence qui gère l’immeuble n’est pas la même que l’agence qui gère l’appartement et qu’ils ont ceux-là déménagé pile poil de pubis au moment où on est nous mêmes arrivés sur Limoges et que leur téléphone c’est un gros bordel, ça marche aussi mal que la vieille du dessous je l’ai vue dans les escaliers faut pas être pressé je l’excuse évidemment c’est l’âge mais non madame ne soyez pas désolée j’ai tout mon temps et rien à foutre j’ai toute la vie devant moi ou disons encore une bonne moitié de vie ce qui ne semble être votre cas profitez profitez bien de chaque marche et de la rampe et donc comme le bigophone ça fonctionnait pas j’y suis allé à pied et sur tout le chemin j’ai répété et répété mon rôle de chieur qui peut virer à l’enragé capable de s’asseoir à un fauteuil ou même par terre et de renverser les bureaux et d’uriner sur les moquettes et chier sur les canapés voire me masturber dans les dossiers notariés jusqu’à ce qu’on se décide à bien vouloir changer mon interphone car j’en ai marre de voir l’ancien nom et de le dire aux livreurs de colis qui n’en tiennent pas compte et que je dois moi ou Natacha me rendre à l’autre bout de la ville dans un relais comme au temps du pony express pour récupérer les croquettes du chat car elle est du genre délicate notre chatte il lui faut des croquettes spéciales pas celles de jardiland ou de truffaut ou le disque que j’ai commandé même si j’en commande de moins en moins maintenant que je veux vraiment devenir disquaire c’est une vraie envie d’esssayer ça je vais pas commencer à me faire de l’auto concurrence avec Mama-zone ou ras-le-cul-ten ou les livres que je commande chez des toutes toutes toutes petites maisons d’édition parce que personne n’achète de poésie ou les petites conneries de Chevillard chez l’arbre vengeur enfin si chevillard il doit bien en vivre à moins que les romans de chez minuit lui rapportent assez pour le restant de sa vie j’en doute fort donc je commande des livres libraire c’est un autre métier que je me verrais bien faire comme reconversion aussi mais pas n’importe quel libraire pas chez Leclerc ou la FNAC ni même chez Anecdotes ou Page et Plume chez ces derniers je pourrais apprendre le métier niveau administration et taxes et tout le toutim mais pas ad vitam aeternam ce qui de toute façon est idiot comme expression on finira bien par tous crever mais libraire je dirais pas non sous certaines conditions j’y reviens je pense au prochain paragraphe ou au suivant le disque est fini je dois aller le changer je vais être en retard pour 17h17

j’ai un peu perdu le fil vous aussi sûrement donc c’est pas si important je disais je crois que j’en avais marre de mon interphone sans mon nom et qu’à chaque fois que j’ai tenté de les joindre ça répondait pas et que quand j’ai essayé de coller une étiquette écrite proprement on me l’a arrachée dans les 24 48 heures je soupçonne le fils de loukoum à la banane du cinquième celui qui saute à pieds joints et hurlent les corons et le macumba et partenaire particulier à une heure et demie deux heures et cache sa calvitie sous un chignon dégueulasse formé de la touffe de cheveux qui lui reste au dessus du front et qu’il laisse pousser longs jusqu’à ce qu’ils rejoignent le mince trait qui fait le tour de son crâne que j’écraserais bien sous mon talon si je n’avais pas peur de devoir me racheter des nouvelles pompes mais mes asiscs je les commande sur le net ça se trouve pas mon modèle en magasin et comme j’ai pas le nom sur l’interphone faudrait mes baskets que j’aille les chercher à l’autre bout de limoges et limoges c’est grand croyez moi surtout que ça fait que monter et monter sauf quand ça descend et quand ça descend c’est pire parce qu’après il faudra monter de nouveau d’ailleurs je l’ai croisé ce fils de pute ce matin ça m’a arraché la gueule de lui dire bonjour mais j’y peux rien si mes cons de parents m’ont rendu polis j’en ai encore mal à la gueule d’avoir dit bonjour en bas des escaliers il avait sa poubelle à la main quand j’allais vers l’agence qui gère le syndic de l’immeuble ou qui est le syndic de l’immeuble je sais pas comment on dit et je suis monté en pression sur tout le chemin mais une fois que je suis arrivé à l’agence la gonzesse à l’accueil était charmante du genre pas mon genre mais pas mal quand même et du genre accueillante à l’écoute à prendre des notes et à s’excuser auprès des téléphonants qui ne cessent qu’elle les reprend dans une minute une fois qu’elle en aura fini avec moi du genre pas mon genre mais que quand même si l’occasion se présentait je dirais pas non de lui présenter mon pénis non je déconne ce passage c’est juste parce que le cul fait vendre alors je m’autorise de temps en temps à faire une allusion pour voir si ça augmente le nombre de mes lecteurs même si je doute que quiconque arrive à lire mon potage sans ponctuation ni construction jusqu’ici ça ne changera pas grand chose par rapport à d’habitude même quand je fais trois lignes personne ou presque ne lit c’est à désespérer à quel point je joue bien mon rôle d’auteur maudit

bon du coup l’agence où je pensais passer deux heures à explicationner vingt fois mon problème à osciller entre colère froide et insultes et menaces et coups de pied et de poing j’en suis ressorti au bout de trois minutes cent quatre vingt secondes à peine j’allais pas rentrer direct c’est à quatorze heures qu’il faut que je regagne ma cellule végétative j’avais le temps même de quoi acheter de quoi bouffer pour deux le midi parce que les pâtes Natacha elle était ok mais moi j’en avais déjà bouffé la veille au pesto avec des tranches de truite fumée alors j’avais envie de varier surtout que je suis pas exactement le physique ni la dépense énergétique du sportif de haut niveau alors les pâtes c’est avec du parmecimonie je sais pas s’il passe bien ce mélange de parmesan et de parcimonie là vous me direz si vous lisez ici merde il est pile 17h17 tant pis je publie et j’édite la suite au fur et à mesure que je tape je sais pas pour combien de temps j’en ai encore

on poursuit donc après publication à l’heure prévue large le temps de faire les courses avant quatorze heures je me balade du coup du côté de la cathédrale j’hésite même à y entrer je n’y suis allé qu’une fois il y a des années de ça mais depuis qu’on est là alors que je la vois de la fenêtre de mon bureau en me penchant un peu cinq minutes à pied c’est pas bien long faut que je fasse ça mais là je suis pas entré car ils ont installé un marché de noel devant des tentes blanches je crois c’est es producteurs locaux devant et du coup ça gâche un peu la perspective qui y mène et ça donne moins envie de rentrer parce que pour que je rentre à l’intérieur faut que la voie extérieure qui y mène donne un minimum envie du coup je fais que passer à côté et bizarrement les gens ont l’air sympas aux abords j’ai des gens qui me disent bonjour en souriant pas des gens du marché de noel ni commerçants ni touristes acheteurs juste des passants des vieux et ils me disent bonjour en souriant et je me dis que l’humanité elle est pas si pourrie et qu’il est temps que je rentre sinon mes envies de génocide elles vont s’éteindre ce serait dommage alors je continue par les ruelles et ouf je croise des jeunes à l’allure de racaille qui me regardent de travers je reconnais mieux le monde que je connais du coup je peux continuer mon petit tour avant d’aller chasser le repas à monoprisunic et là je me rappelle qu’il y a une petite librairie d’occasion que je voulais aller voir je l’avais repérer lors des puces de la cité de septembre ou d’octobre je sais plus lesquelles qu’on a faites avec Natacha mais on n’en a pas refaites d’autres depuis et c’est bien dommage et que cette petite librairie elle est dans le coin alors j’y vais je regarde longuement la vitrine il y a un bouquin des meilleures photos des cinquante ans de playboy, de la bonne littérature comme il faut mais surtout plein de petits bouquins qu’on s’étonne qu’ils soient pas partis en poussière ou bouffés par les champignons depuis le temps alors je rentre et c’est une pièce minuscule je sais pas qu’âtre ou six peut-être neuf mètres carrés c’est dur à dire tellement c’est plein de bouquins du sol au plafond des bouquins et de tout moi je fouille dans la poésie mais à côté y a ésotérisme et yoga et religion et médecine et des pléiades et des vieux volumes qui doivent coûter la peau du cul sous vitrine je trouve une petit truc qui peut m’intéresser apologie de la paresse je crois que ça s’appelle j’ai pas le bouquin sous la main je sais pas où je l’ai jeté en rentrant sur quel canapé ou sur quel meuble mais au départ j’avais une autre idée car j’ai toujours une quête en tête et j’allais lui demander au vendeur pas tout jeune mais pas vieux non plus du genre qu’on l’imagine bien bouquiniste depuis vingt ans sur les quais de Seine et je me rapproche du comptoir en léger bordel quand j’avise d’un couloir sur la gauche un couloir qui ressemble à un tunnel tellement qu’on y passe en hauteur à condition de pas faire les deux mètres et qu’il y a des bouquins sur toute la hauteur et que j’ai pas vérifier mais que je m’imagine que le plafond lui même c’est des bouquins des poches des BD je pense à Gaston Lagaffe qu’avait dans les archives aménager une espèce de grotte au bout d’un long tunnel de livres pour dormir en position fœtale comme Robinson dans la vie sauvage du vendredi soir et là je débarque dans une autre pièce de la même taille que la première ou à peu près à peine mieux rangée à peine moins garnie mais surtout qui s’ouvre sur une espèce de véranda serre avec d’autres livres encore, des sacs remplis de partitions en vrac au sol des bouquins partout et un arbre qui pousse dans un des murets et vient écraser ses branches et ses feuilles sur le verre du plafond putain j’avais jamais vu ça une librairie avec un arbre en plein milieu en plein milieu pas dans une cour ou dans un jardinet juste à côté un arbre au milieu des livres et là je commence à palpiter du palpitant je me dis je suis dans un rêve de paradis un paradis de rêve c’est mieux que tout ce que je peux avoir imaginer et oui c’est encore mieux parce qu’au fond de cette petite véranda serre il y a encore une ouverture et celle-ci elle mène à une pièce sombre sombre sombre qu’on pourrait croire que c’est une réserve mais non il y a un interrupteur au dessus duquel il est indiqué de ne pas avoir peur et qu’il y a même un étage j’allume forcément et là vous le croirez ou non on se croirait dans les réserves d’une bibliothèque universitaire des rayons et des rayons de bouquins dont je ne suis pas certain de la méthode classement il y a de l’alphabétique et du par éditeur mais pas seulement on a envie de se perdre et qu’on nous retrouve jamais et au fond comme promis des escaliers je galère un peu pour allumer toutes les lumières nécessaires et pour monter les marches qui sont trop hautes ou trop irrégulières ou que je suis trop ému trop bouleversé que j’ai failli me péter la tronche trois ou quatre opus six fois plusieurs fois à chaque marche c’était d’une difficulté que je m’explique pas et là de nouveau en haut sur un parquet qu’on se dit qu’il va lâcher à chaque pas, des bouquins et des bouquins et des dessins aussi et des magazines on est chez Borges à Babel ou chez Eco à Melk il y a un trou dans le sol avec une planche posée dessus pour passer sans trop risquer d’y laisser sa peau de vache et moi je sais plus ou donner de la tête j’ai même trouver dedans des cahiers d’écoliers celui d’une petite Audrey avec ses dessins dedans et les feuilles que la maîtresse lui avait sûrement demander de coller mais qu’elle a laissé traîner dans le protège couverture je redescend ko

je prends mon livre de paresseux on peut payer par carte c’est même mieux que le traiteur chinois d’en bas c’est un comble je le félicite pour la beauté de sa boutique je vois que ça le touche je n’ose lui demander si il a besoin d’aide je me verrais bien passer du temps là mais je lui demande s’il a dans ses références ce que j’espérais pouvoir trouver mais ne savais pas comment et où chercher avez vous du Lochac et là il tape sur son ordinateur non j’ai pas ça en magasin désolé vous avez tout référencé tout ce qui se trouve ici non juste la moitié 30000 ouvrages et le reste  c’est dans votre tête non les reste c’est en cours et après il y a aussi la réserve à faire mais c’est la première fois que vous venez dans la boutique oui la première tenez voici le site où vous trouverez la liste de tout ce qui est référencé et il me tend une carte

et moi j’ai trouvé un paradis j’aimerais le même rempli de disques

17h52 vous pouvez ne plus lire j’ai fini et moi-même je ne relirai pas 

jeudi 8 décembre 2022

# 1437

Ce soir sur M6, un documentaire sur Jojo - pas le lapin - l’idole de ceux qui aiment le rock de droite - de ceux qui, donc, n’aiment pas le rock. Programme que je n’ai pas vu mais que je me déconseille fortement - je ne me permettrais pas de vous suggérer quoi regarder ou non et, à vrai dire, je m’en fous comme de mon premier poche d’Hugo (le Victor, hein), de ce que vous faites de vos conduits auditifs, de vos nerfs optiques et de vos neurones, ça ne me concerne pas.

Ce soir, un doc sur Johnny ? Et, là, forcément, un affreux doute ma bite - non, je ne m’excuserai pas. Je ne vérifie pas car je ne peux m’être trompé. Ce ne peut être aujourd’hui. Impossible. Alors pourquoi aujourd’hui pour le doc ? Pour me faire chier ? Pour m’énerver ? Parce qu’il y avait un match exhibition de balle au pied sur une autre chaîne le bon jour et que les exhibitions de l’Aeti, du coup, on les pose un autre soir, parce que le public des raclées des huitièmes de finale, c’est le même que celui des vidéos intimes de Hallyday oh Hallyday ? - y avait du Polnareff aussi l’autre soir à la tévé qui n’est heureusement plus financé par ma redevance.

Je vérifie tout de même. Il faut que je me rassure. Ouf. Non, le Johnny, il est mort le 5. Et ça fait 5 ans.
Les dates de naissance, déjà, faut pas me les demander, je m’en souviens pas, c’est comme ça et c’est pas à mon âge que je vais faire l’effort… alors les dates de décès, le genre d’évènements qu’on ne vous fore pas à fêter par un cadeau ou une carte ou un coup de fil, vous pensez bien, c’est pire, elle s’efface aussi de ma mémoire.
J’en connais tout de même deux, des dates de décès. Deux que je ne risque pas d’oublier. Deux qui n’ont rien à voir entre elles. Qui me touchent pour des raisons différentes, l’une plus durement que l’autre.
Et je me souviendrais si le Smet avait eu l’affront de mourir un 8 décembre.

Ce matin, j’ai écouté avant même d’avoir réalisé quelle date on était.

mercredi 7 décembre 2022

# 1436

J’ai retourné le bureau, je vous dis. Mardi toute la journée encore. Y en avait partout. Y en a encore partout au moment où j’écris. Ce sera rangé au moment où vous lirez. J’en ai sorti des trucs et d’autres. Des que j’avais oubliés. Des que j’aurais préféré oublier. Je jette pas grand chose. J’ai fait du tri quand même. Y a ce que j’ai enfoui plus profond encore, là où je ne le retrouverai pas avant long. Y a ce que j’ai mis au mur - car j’ai profité pour tout décorer mon bureau. Natacha va trouver ça trop chargé. Les portes entre le salon et le bureau seront fermées plus souvent, je le sens. Et y a ce que je sors pour reprendre, modifier, améliorer - ou empirer.
Dans cette dernière catégorie, des huimlmes.

Fleurs, d’abord. Je ne l’ai que peu remaniée, celle-ci. Je l’ai juste achevée, réarrangée, fignolée. Et j’ai changé le titre. D’après les paroles d’une chanson de.

Flowers, Seize the Hour
(12 x 15 cm environ)

En revanche, Confinement Déconfit ne m’avait jamais plu. Alors je lui ai mis un petit coup dans la tronche. Je ne suis pas certain que je ne lui mettrai pas un autre gros pain plus tard. Pour l’instant, elle me parle ainsi, cette petite huimlme.
Pour le titre, j’utilise un lapsus écrit dans mon carnet il y a quelques semaines alors que j’attendais Natacha aux Bénédictins et je notais mes observations, ce qu’il se passait dans ce grand hall presque désert.

À cette heure-ci, la guerre est étrangement silencieuse.
(10,5 x 14,5 cm environ)

Je n’ai toujours pas retrouvé mes huîtres.

mardi 6 décembre 2022

# 1435

Une publicité sur Internet me vante une nouvelle méthode d’apprentissage :
« Parler l’espagnol comme vous l’avez toujours rêvé ».
Merci, c’est déjà le cas : j’ai fait allemand LV1.



En inversant les M ‘n’ N de Neymar, phonétiquement du moins, ça donnerait Ménard.
Mais Borges était argentin et non brésilien… et Cervantès écrivait castillan et non portuguesinho.
Ce match-exhibition Brésil-Corée n’était guère inspirant.



Aux trois petits points, je n’ai pas réussi, s’ils avaient été correctement utilisés, à suspendre ma phrase…
elle

est
 
pas
sée

au

t
r
a
v
e
r
s

lundi 5 décembre 2022

# 1434

En retard aujourd’hui encore… ça arrive, patience…

(17.45)

Oui, en retard. Car j’avais des choses à aller chercher. Aller acheter. Un nouveau bloc de papier, j’en reparlerai peut-être. Peut-être pas. On verra demain ou après. Ou pas. Du papier toilette aussi, je suis pas torché. De quoi bouffer aussi. Au moins ce soir et demain midi. Après, il faudra y retourner. Faut bien se nourrir. Il fallait que j’aille échanger mon Journal d’un Vieux Dégueulasse aussi. Mon poche avait un problème de pagination. Ça bousillait une des chroniques. Et ça m’en supprimait d’autres. Et j’en avais quelques-unes en double. Ils ont pas posé de problème à Page et Plume malgré que j’avais pas gardé la facture. Ça date d’il y a quelques semaines mon achat déjà. Qui garde la facture de ses poches ? Moi, oui, au fond de ma poche, plusieurs jours voire semaines. Avant de tout jeter sans faire attention. Du coup, ça renforce ma bonne impression sur Page et Plume, qu’il m’ait fait l’échange sans rien demander de plus. Ça va rester ma librairie limougeaude pour un moment encore.

Et avant ça me direz-vous, j’avais pas le temps de l’écrire mon billet ?
Figurez-vous que j’ai passé une bonne partie de la journée à chercher mes huîtres. Et que d’ailleurs ni d’ici je ne les ai toujours pas retrouvées, mes huîtres. Dis comme ça, j’ai l’air d’un fou… mais, non, je suis pas fou… ha ha ha ha ha - le rire du lunatique dans l’herbe rend moins bien à l’écrit.
Non, je parle de mes huîtres d’hier, celles que je vous ai servies à l’encre. Je recherche la photo d’origine. Un vieux Télérama, une page arrachée. Y avait une fontaine parisienne sur la même page, je l’ai dessinée aussi.


J’avais noté la référence, c’est le numéro 3773, c’est palindromique comme nombre. À la page 41 - ce qui n’est pas palindromique. Je voulais ranger ma page avec mes huîtres avec celle sur laquelle il y a les noix. Du classerangement. Les noix aussi, elles viennent de Télérama. En revanche, j’ai pas conservé toute la page, comme un con. J’ai juste découpé la photo et le court article. J’ai pas noté la sourcexacte, datépage. Beaucoup plus récent comme Télérama. Quelques semaines à peine - c’est idiot d’être encore abonné à un magazine TV alors qu’on la regarde si peu… certains diraient que Télérama, c’est plus qu’un magazine TV. Ce sera mon excuse à moi aussi pour rester à bonnet.

Du coup, j’ai fouillé partout. C’est un bordel monstre sur le sol du bureau. En cours de rangement. Je reclasse tout. Je réorganise. Je redécouvre des trucs que j’avais mis de côté, il y a longtant. Tant d’articles que je ne relirai jamais. Une banque d’images qui si elle reste cachée, ne sert à rien, et qu’il va falloir que je ressorte et affiche d’une façon ou d’une autre.
Je me suis rendu compte au passage que si on remplace chiv par t, archiviste devient artiste - leçon à ne pas oublier.

C’est pas tout, j’ai pas fini le boulot, faut que je m’y remette. J’ai des feuilles à repasser. Je ne sais pas s’il faut mieux les mettre entre deux chiffons ou entre deux serviettes pour le plus d’efficacité et pour ne pas risquer de les abîmer. Et en plus, je ne suis pas certain d’où est le fer. J’ai failli le foutre à la benne il y a quelques jours. Natacha avait raison, ça peut toujours servir, la preuve.
Bref, j’ai pas fini et c’est pas en écrivant ce billet que ça va avancer.


Je pense que j’ai pris plus de plaisir à écrire ces quelques lignes qui ne contiennent rien d’intéressant que vous à les lire. Je m’en fous, j’écris pour moi. Et comme, je les devine un peu ennuyeuses ces lignes, je ne les relis pas vraiment, je me contente d’ajouter les liens hypertextes (ça en jette comme mot hypertexte, non ? ça fait science-fiction). Tant pis pour les multiples fautes.

dimanche 4 décembre 2022

# 1433

  
J’ai dessiné des huîtres au mois de mai. Pas un bon mois, je ne les aime pas laiteuses.
On est en décembre désormais. On est en R.
Je dessine des noix.


Les noix, c’est difficile à dessiner. Très difficile. J’ai lu dans une biographie de Vallotton, que Félix, enfant, passait des heures et des heures à essayer de dessiner des noix parfaites, sans jamais y parvenir, sans jamais être satisfait. Je n’ai pas sa patience. Pas encore. Je n’ai fait qu’une tentative pour l’instant. Ce matin.



Les noix, celles qu’on appelle simplement les noix, sont indubitablement les plus belles des noix - des fruits à coque. Bien plus belles que les noisettes ou les amandes ou les pistaches ou les cajou ou les cahuètes. Il n’y a guère que les pécan qui peuvent rivaliser de beauté… une fois décortiquées. Débarrassées de leur coquille, pas avant. Car la noix, celle qu’on appelle simplement la noix, a ceci d’être esthétique en comme hors de sa coquille.
Le problème c’est qu’il faut la sortir de sa coquille. La noisette, l’amande, la pistache, aucune difficulté pour les sortir entières… mais les cerneaux de noix, comment les extraire entiers, pleins, sans les abîmer. Une galère. Une galère qui n’en vaut la chandelle qu’esthétiquement. Au goût, à la noix, je préfère la noisette. Je préfère l’amande. Je préfère la pistache. Je n’aime pas la pécan.


samedi 3 décembre 2022

# 1432

Les collectionneurs de timbres ornés d’animaux sont-ils des zoophilatélistes ? Et ceux qui aiment les timbres avec des enfants ?



Je n’aimerais pas être un saint. Cette auréole si brillante, juste au dessus du front, juste au-dessus des yeux, ça doit empêcher, pollution lumineuse, de bien profiter des étoiles, non ?



Par hasard, il y a quelques jours, je ne sais plus où ni comment ni pourquoi, j’ai appris un nouveau mot - c’est toujours bon d’enrichir son vocabulaire. Uxorilocal.

vendredi 2 décembre 2022

# 1431

Ces décors émaillés (?) entre les fenêtres, quelques dizaines de centimètres sous la gouttière, en haut des murs du lycée Gay-Lussac, de l’autre côté de notre rue,


qui semblent, qui, il me semble, sont de simples motifs végétaux… oui, des motifs végétaux, c’est tout ce qu’ils sont… pour m’en convaincre, j’ai même essayé de les dessiner, ces décors répartis sur quatre carreaux de couleurs incertaines, bleu vert rougeâtre jaunâtre, pour les voir autrement…


pourquoi alors je ne peux m’empêcher d’y voir une Nativité stylisée ?


jeudi 1 décembre 2022

# 1430

J’ai toujours été un peu gêné de lire aux chiottes. Gêné vis-à-vis des auteurs. Personne ne s’imagine (ni n’apprécierait) être lu dans l’odeur et la chaleur de la merde. Je me dis que je leur manque de respect à ces auteurs que je lis aux toilettes.
Jusqu’à ce que je lise Bukowski. Je n’éprouve aucun embarras à lire le Journal d’un vieux dégueulasse pendant une bonne chiasse.



Ce qu’il y a de plus décevant dans les romans inédits de Céline qui sont publiés en ce moment, c’est qu’ils existent. Céline en parlait sans cesse, dans ses textes comme dans ses rares interviews mais tout le monde pensait qu’il fabulait, exagérait, inventait, délirait.
Non, il disait la vérité. C’est toujours dommage la vérité de la part d’un romancier.



N’en déduisons pas que je pense que Bukowski, c’est de la merde. Je ne sais même pas encore ce que j’en pense. Comment qualifier des textes dont je ne comprends qu’à moitié les origines et les objectifs ?